mardi 9 mars 2010

Délicatesse

Je l’avais toujours connue « à poils ». Non pas qu’elle se promenât en permanence en tenue d’Eve. Bien au contraire. Elle était plutôt du genre pudique. Du moins tant que la lumière était allumée. Celle-ci éteinte, l'étreinte était plutôt chaude et entreprenante. Un vrai régal.

Elle se régalait de tout d’ailleurs. Moi aussi. Elle était du genre naturel. Prendre la nature comme elle est. Et donc prendre le plaisir comme il se trouve, sans se cacher derrière des pruderies inutiles, tout en restant pudique.

Bref, sa zone d’amour était succulente et délicieuse, mais poilue. Elle n’avait en réalité jamais pensé qu’il pourrait en être autrement. Cette zone lui procurait tant de plaisirs qu’elle ne voyait pas pourquoi elle changerait quelque chose à ce que la nature lui avait apporté. Une vraie écologiste ! (OK, ça prête à discussion…)

J’adorais la couvrir de baisers, la lécher, la faire ruisseler sous les coups de ma langue. J’adorais parce que son plaisir était tel que je ne pouvais qu’y prendre moi-même un réel plaisir. C’était adorable, je ne cesserai de le répéter. Mais je devais bien avouer que dévorer une forêt voluptueuse ne contribuait pas toujours à un bonheur épuré. Je le lui dis un jour. Elle me répondit pas un « Ah bon ? » aussi interrogateur que perplexe. Cela ne l’empêcha pas, une fois de plus, de jouir prodigieusement sous mes coups linguaux.

Nous n’en reparlâmes pas. Ce qui ne nous empêcha pas de nous dévorer à plus d’une occasion, en accompagnant ces sublimes lècheries de chevauchées tout aussi fantastiques.

Un soir, je la retrouvai, sa lampe de chevet allumée. Bizarrement, elle était couchée au-dessus des draps, vêtue d’un adorable culotte en dentelle. C’était bizarre, car d’habitude elle était sous les draps, nue. Je ne dis rien et m’allongeai à ses côtés, m’empressant de caresser doucement son corps à la douceur féerique et m’abstenant de me diriger trop rapidement vers ce morceau de tissu qui m’intriguait.

Visiblement, son corps commençait à ronronner, comme le mien d’ailleurs. C’est alors qu’elle souleva imperceptiblement l’élastique de sa culotte illuminée par sa lampe. Je ne vis rien. Ou plutôt plus rien. Plus un seul poil n’apparaissait. J’avoue que j’en fus extrêmement troublé. Non pas que ce fut ma première vision d’une région pulbienne évidée. Mais c’était la première fois que je la voyais elle, ainsi. Je regardai son visage et elle me sourit d’un de ces sourires énigmatiques que seule une femme peut avoir. C’était plus qu’une invitation.

La suite fut somptueuse. J’eus vraiment l’impression qu’elle s’offrait à moi ce soir-là comme elle ne s’était jamais offerte. Elle était à nu, pour la première fois. J’en profitai pleinement. Elle aussi, je crois.

Nous n’étions pas à notre première « relation », bien loin de là. Ce ne fut pas notre dernière non plus. Mais ce soir-là, ce fut comme une première fois. Inoubliable.