dimanche 30 août 2009

Voir

Voir. Et laisser l’imagination faire le reste.

On regarde. Une courbe douce. Le galbe d’un sein à travers une chemise. Un téton peut-être qui se soulève. L’échancrure qui se laisse soupçonner. Des jambes qui s’éternisent, qui dérivent vers un fessier ferme et voluptueux. Une démarche lancinante qui pourrait ouvrir à mille merveilles. On rêve. Ces appâts qui ne nous appartiennent pas deviennent nôtres, l’espace d’un instant, rien que par la vue, l’imagination et ces fantasmes qui la nourissent.

On regarde. Un couple qui s’embrasse, qui parfois s’embrase. Une caresse furtive qui fait naître des frissons dans un corps qui semble prêt à s’y épanouir, s’il n’y avait les autres. Cet autre qu’on est et qui ne rêve soudain plus qu’à n’être qu’à la place de l’autre, celui qui a le droit de la caresse. On regarde et on ferme les yeux, car il est si bon de prolonger mentalement le mouvement.

On regarde. Parfois même ce ne sont que des images, figées ou animées, sur papier ou sur un écran. On sait bien que celles-là, on ne pourra même pas les toucher, les caresser, les embrasser. On rêve d’être là, mais on sait qu’on n’y est pas. Qu’importe. Le rêve permet de faire naître l’envie, parfois même de la faire exploser.

Que serait-on sans la vue et l’imagination ?

vendredi 21 août 2009

Vacances libidineuses

Les vacances se terminent. Dommage. On y vit des moments qui ne sont pas possibles en d’autres temps et qui donnent un peu de sel à la vie.

Du sel, il y en avait dans l’eau de la mer. Nous avions passé une belle journée à nous balader un peu partout. Lorsque nous sommes arrivés sur la plage, à la tombée du jour, il n’y avait plus grand monde.

Nous avons marché un peu vers cet endroit que nous connaissons et que peu de gens connaissent. Il y avait peu de gens et ils semblaient détendus. Le soleil tombant donnait à leur peau une saveur appétissante. Les femmes étaient encore plus belles qu’elles ne le sont.

Nous avons trouvé un endroit tranquille. Rapidement, après tant de chaleur, nous nous sommes retrouvés dans cette eau, salée mais si douce. Nous nagions de bonheur, au propre comme au figuré. Au propre ou eau propre ? Va-t’en savoir ! Nos corps se sont retrouvés, quelque part, dans l’eau. Nous nous sommes embrassés. C’était bon.

Je ne sais plus lequel des deux a commencé à abaisser le slip de l’autre. Mais un fait est certain : nous nous sommes retrouvés chacun avec le slip de l’autre enfoncé autour du bras. À propos d’enfoncé, je ne tardai pas à le faire en toi, guidé par ta main impatiente.

Te pénétrer dans l’eau offre toujours des sensations étranges. Impossible, vu l’humidité, de certifier que ton antre mouillait, mais je serais prêt à le certifier. Je l’ai en tout cas envahie avec une facilité déconcertante. J’étais en toi. Je ne m’en lasse pas.

Les mouvements de nos deux corps s’animèrent, tout en restant souples et doux. Difficile d’être brutal dans ces conditions. Ton pubis se collait littéralement au mien, comme s’il y avait un peu de colle dans cette eau-là. Nous continuions à nous embrasser, comme si notre vie en dépendait. Sur la plage, il me semble bien que plusieurs regards s’étaient tournés vers nous, mais je n’en suis pas sûr.

Notre plaisir trouva son apogée exactement au même moment. Cette connivence absolue me bouleverse toujours. C’était beau et bon.

Nous avons réenfilé notre slip, sans nous tromper, et avons rejoint la plage. Il me semble bien que plusieurs regards étaient à la fois complices et envieux. Nous nous sommes allongés et avons profité de la dernière caresse du soleil.

Faudra-t-il attendre une année entière pour pouvoir revivre cette extase ?

mercredi 12 août 2009

En vie

J’avais envie de toi. Ça ne s’explique pas. Ça se vit. Soudain, une soif inextinguible m’avait pris, partout dans le corps. Ma bouche avait envie de ta bouche. Mes mains avaient envie de tes seins. Et surtout, mon pénis avait envie de se fendre en toi. J’avais une folle envie de toi.

Tu n’étais pas là. Tu m’avais dit que ton absence ne serait pas longue, mais cela faisait des heures que je t’attendais. J’avais envie de toi et tu n’étais pas là.

Il me restait bien ma tête. Elle tournait à plein régime. Je fermais les yeux et je sentais ton odeur, je caressais ta peau, je me délectais de ta bouche et de ta cyprine, je te pénétrais avec douceur, j’allais et je venais dans ton ventre… tout ça, rien qu’en fermant les yeux. C’était bon, mais cela ne suffisait pas à éteindre mon envie de toi. Mon corps avait envie du tien. Et tu n’étais pas là.

Il me restait bien mon corps. Mes mains pouvaient exciter mon membre. Mes doigts pouvaient stimuler mon gland, y faire naître le doux liquide annonciateur, le picoter jusqu’à me faire frémir. C’était aussi bon, mais cela ne suffisait pas plus à étancher ma soif de toi. Je voulais me garder pour toi. Mais tu n’étais pas là.

Soudain, j’entendis la porte s’ouvrir. Je levai les yeux. Tu étais là. Resplendissante. Lumineuse. Si attirante. Je ne pus résister, mon attente avait été trop longue. Je t’ai prise dans mes bras. Je t’ai déshabillée sans trop savoir comment. Je te mangeais de partout. Tu étais si bonne. Si douce. Si chaude. Si ouverte. Je t’ai pénétrée et il me semble que tu n’attendais que ça. J’allais et je venais dans ton ventre… mais cette fois, mes yeux étaient grands ouverts et se régalaient de toi, alors que je sentais ton ventre m’aspirer et me serrer. Nos souffles étaient à l’unisson, de plus en plus courts.

J’avais envie de toi. Ça ne s’explique pas. Ça se vit. Soudain, une déferlante nous envahit, partout dans le corps. C’était si bon, si profond.

Tant que j’aurai envie de toi, je serai en vie.

jeudi 6 août 2009

Tête-bêche

Tout avait commencé normalement… Nous étions debout, vous vous êtes blottie dans mes bras, nous nous sommes embrassés. Le lit était à côté de nous. Il était spécialement grand. Nous nous sommes sentis basculer et nous nous sommes retrouvés étendus sur le lit alors que nos mains nous dévêtaient mutuellement.

Je ne sais trop comment cela se passa, mais j’eus soudain l’impression de donner un baiser à l’envers. Votre bouche collait à la mienne, mais je sentais votre nez – que vous aviez très fin – caresser doucement mon menton, votre langue rencontrant la mienne face à face.

La rencontre était plaisante, mais nos langues se quittèrent cependant. Je n’eus pas le temps de le regretter. Vos cheveux caressaient désormais mon torse alors que ma bouche découvrait la pointe de vos seins qui tournoyaient au-dessus de moi. Vous alterniez vous-même celui que je pouvais sucer et je m’émerveillais de sentir vos tétons durcir progressivement à chaque passage. Ils étaient de plus en plus dressés, tout comme mon membre central, il faut bien l’avouer.

Votre mouvement longitudinal se prolongea naturellement. Je sentis – sensation dont je ne pourrai jamais me lasser – votre bouche engouffrer mon trésor et l’enserrer chaudement. Ma bouche rencontra, comme par miracle, votre source libidineuse. C’est avec délectation que ma langue se fraya un chemin dans ce bain de douceur, s’enroulant autour de votre clitoris qui frémissait d’aise. Nous restâmes ainsi durant de longues minutes, parfois partageant notre plaisir, parfois nous concentrant exclusivement sur le plaisir à donner ou à recevoir, sans savoir lequel des deux est le plus profond.

Je sentis votre bouche m’enserrer encore plus tandis que vous l’enfonciez si profondément que vos lèvres caressèrent un court instant mon pubis. Vous choisîtes ce moment pour avancer à nouveau votre corps et présenter vos lèvres inférieures à la rencontre de mon gland. Vous vous empalâtes d’un mouvement sûr et souple, mon hampe pénétrant avec ravissement votre grotte inondée.

Je ne voyais que votre dos et ne pouvais caresser que vos fesses. Elles étaient si douces et si chaudes. Elles allaient et venaient dans le même mouvement qui me faisait petit à petit monter vers l’extase complète. Vous n’étiez pas en reste : j’entendais votre souffle devenir de plus en plus court jusqu’au moment où votre corps s’est cabré alors que vous gémissiez de plaisir. L’effet fut immédiat : je sentis que je vous inondais alors que le plaisir déferlait dans chaque parcelle de mon corps.

Nous sommes restés quelques instants dans cette cambrure divine. Puis, vous continuâtes votre parcours. Votre bouche grignotant mes orteils alors que votre main câlinait doucement mon membre apaisé. Je découvris pour la première fois l’extrême douceur du pied féminin que j’embrassais de bonheur, tout en caressant encore la magnifique rondeur de vos fesses. Nous nous endormîmes, ainsi enlacés, tête-bêche.