dimanche 5 décembre 2010

Les doigts d’une fée

Un des plaisirs que je m’offre périodiquement est un massage complet, en tout bien tout honneur. J’aime sentir mon corps se détendre petit à petit et vivre au rythme des mains de la masseuse dont j’ignore – la plupart du temps – quoi que ce soit d’autre. Lorsque le massage commence, je suis couché sur le ventre et je ne sens que les mains qui parcourent mon corps. Lorsque je me retourne, je suis dans un tel état de bien-être que je préfère garder les yeux fermés pour me concentrer sur toutes ces sensations manuelles. Un délice… et qu’importe qui me masse.

Ce jour-là, j’en avais vraiment besoin. Le stress était particulièrement élevé. En passant devant un salon de massage que j’avais visité l’une ou l’autre fois, je n’ai pas résisté. Option : une heure de massage classique. J’entrai dedans la chambre de massage et me couchai sur la table, en veillant à recouvrir mes fesses de la serviette qu’on m’avait donnée à cet effet. L’ambiance était douce. Lumière tamisée. Senteurs d’Orient. Musique relaxante.

J’attendis ainsi deux ou trois minutes lorsque j’entendis la masseuse entrer. Le prodige commença. Elle massa mes pieds, mes jambes, mes reins, mon dos, mon cou. Elle me semblait aller plus vite que les autres fois, mais ses mains semblaient divines. Lorsqu’elle me demanda de me retourner, j’étais en pleine détente. Elle massa à nouveau mes pieds, mes jambes… et c’est alors que tout bascula. Je sentis qu’elle retirait la serviette qu’elle avait posée au milieu de mon corps et qu’elle la déposait sur mes yeux. Cela n’avait duré qu’un instant, pendant lequel son autre main n’avait pas arrêté de parcourir mes jambes. En réalité, c’est à peine si je perçus ce mouvement.

Par contre, je perçus clairement ses doigts qui frôlaient le bas de mon ventre, développant autour de mon pénis une douce danse. Ce n’était que le bout des doigts qui tapotaient mon corps dans une zone jamais massée jusque-là. Ses doigts glissaient dans mon entrejambe, sans même effleurer cette partie de mon corps qui me semblait désormais seule à exister.

Sa main chaude finit par saisir mon membre, simplement pour le déplacer et dégager mes bourses. Pendant que sa main gauche le recouvrait, sa main droite exerçaient un lent et délicieux massage de mes bourses.

La douceur des mouvements était extrême. Je ne savais plus où j’étais ni qui j’étais. Elle finit par me saisir et me redresser, sa main droite m’enserrant fermement. Du bout des doigts de sa main gauche, elle dégagea mon prépuce et ses doigts jouèrent avec le sommet de mon gland. C’est à peine s’ils les touchaient, mais ce frôlement créait des sensations incroyables et je sentais mon membre prendre une taille qu’il n’avait jamais atteinte !

Pendant combien de temps ses mains me caressèrent-elles de cette douceur inouïe ? Ayant perdu toute notion du temps, j’avoue l’ignorer complètement. Si ses doigts se concentraient sur mon pénis, ils n’oubliaient pas pour autant mes jambes, mon ventre, mon torse. Toute caresse revenait cependant au centre de mon corps. Ce qu’elle me faisait est indescriptible. Pour la première fois de ma vie, je n’étais vraiment plus que ce membre dont la vigueur n’avait d’égale que la douceur des caresses qu’elle me prodiguait.

Ses deux mains finirent par m’enserrer mutuellement et à développer un mouvement de va-et-vient de plus en plus ferme. Chaque fois que ses mains atteignaient mon gland, elles s’attardaient pour mieux l’étreindre. À ce rythme-là, je ne tins plus très longtemps. Lorsque l’extase totale me remplit, je sentis ses doigts me serrer plus fort encore. Dès que le calme revint, ce ne fut à nouveau qu’effleurements et tapotages du bout des doigts, comme si elle continuait à me vider. Elle continuait à parcourir mon corps de ses doigts agiles, quittant petit à petit le centre de mon corps.

La dernière caresse qu’elle me fit fut un doigt qui parcourut lentement mes lèvres, d’un geste d’une douceur exquise. J’étais abasourdi. Et totalement déstressé. Je savais désormais ce qu’étaient les doigts d’une fée !

samedi 4 décembre 2010

Déstress

Une fois de plus, je me retrouvais seul dans un hôtel, à la veille d’une intervention qui me stressait quelque peu. J’étais arrivé après un peu plus de deux heures de route, juste pour l’heure du repas. Après avoir déposé mes affaires dans ma chambre, j’étais descendu au restaurant, sans trop d’envie de manger d’ailleurs.

J’étais à peine installé qu’une femme est entrée dans ce cadre que je découvrais. Elle était belle, mais semblait fatiguée et tenait quelques papiers en mains. Elle s’assit à quelques tables de moi. J’étais en train de penser à mon intervention du lendemain lorsqu’on m’apporta ce que j’avais demandé. Je levai les yeux et lorsqu’ils se dirigèrent vers la table de la femme, je ne pus que constater que nous avions choisi le même plat. Nos yeux se croisèrent et échangèrent un sourire.

Mon repas terminé, je sortis dans le jardin de l’hôtel. Il ne faisait pas très chaud, mais j’avais besoin de me détendre. Je m’assis sur le seul banc et regardai le ciel. Je la vis sortir dans le jardin et s’y promener. Elle finit par s’asseoir aussi. Nous entamâmes la conversation. Très rapidement, nous nous découvrîmes le même stress face à ce que nous devions faire le lendemain. Nous nous rassurâmes mutuellement, sans trop de conviction.

C’est elle qui se rapprocha et qui me susurra « J’ai envie d’être embrassée… ». Je n’eus pas trop le temps de réaliser que déjà ses lèvres rencontraient les miennes. Notre baiser fut timide au début, mais devint rapidement plus profond. Elle frémit.

Elle se leva, prit ma main et m’attira derrière elle jusqu’à la porte de sa chambre qui jouxtait la mienne. À part le lit, il n’y avait pas beaucoup de place pour s’installer. Nous nous y allongeâmes donc et nos lèvres se retrouvèrent rapidement. Nous nous arrêtions parfois pour nous poser des questions sur nos goûts, sur nos envies. Mais les mots ne duraient pas longtemps.

Lorsque je sentis mes doigts se faufiler dans sa culotte, je retrouvai les sensations des premiers émois de mon adolescence en découvrant ce pubis ému et ouvert. C’est ce moment qu’elle choisit pour me glisser à l’oreille « Désormais, vous faites ce que vous voulez de moi ! ».

Ces paroles eurent un effet instantané sur mon corps qui s’y était déjà bien préparé. Tout alla très vite alors. Nous nous retrouvâmes nus et nous mîmes à découvrir chaque partie du corps de l’autre. J’avais largement apprécié sa fougue lorsqu’elle embrassait ma bouche, mais je goûtai pleinement celle qu’elle avait à entourer de ses lèvres douces mon plus précieux trésor et y faire courir sa langue agile. Elle semblait aimer particulièrement cette caresse et y revenait souvent entre deux nouvelles rencontres de nos corps. C’est lors d’un de ces baisers que je sentis ma semence éclater et sa bouche l’accueillir.

Le reste de notre nuit se passa entre moments de sommeil et instants d’extase. Lorsque l’aube se pointa, nous fîmes une dernière fois l’amour, tendrement, tout en douceur. Son corps se contracta et elle laissa échapper de profonds soupirs.

Il était temps pour chacun de nous de reprendre le cours de notre vie professionnelle. Je m’enfuis dans ma chambre, non sans lui avoir laissé mon numéro de portable sur un bout de papier. J’étais en retard et je partis dès que ma douche fut finie.

La journée se passa sans encombre. J’étais sur la route du retour lorsque mon portable annonça l’arrivée d’un message « Mon client a été ravi. Moi, plus encore. Vous avez fait de moi l’extase parfaite. Je vous embrasse. Adieu. ». Je souris et continuai ma route en sentant encore nos doigts et nos lèvres parcourir nos corps.