dimanche 27 décembre 2009

Petite faim

La soirée avait été longue et arrosée. Nous étions bien, entre amis. Je n’avais pas trop envie de partir. Elle m’a dit : « Si tu veux, tu peux dormir avec moi, mais simplement dormir… Pas question d’autre chose ! ».

C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés dans le même lit. Elle n’avait gardé sur elle qu’une petite culotte toute fine. Je n’avais rien gardé. Nous avons parlé encore. Nous refaisions le monde. Puis elle s’est tournée vers le mur, ne me laissant que la vue de son dos. Je me suis glissé derrière elle et ma main n’a pas pu s’empêcher de l’enlacer, aboutissant sur un sein délicieux, petit mais ferme. Elle n’a pas bronché. Peut-être même dormait-elle déjà. J’en fis autant.

J’étais perdu dans mes rêves quand il me sembla qu’une main délicate s’activait au centre de mon corps. Je sortis doucement de ma torpeur pour me rendre à l’évidence. Cette main me caressait subtilement pour dégager petit à petit, malgré un gonflement naturel, le gland du prépuce qui le recouvrait. Elle y parvint et c’est alors que je sentis une sensation exquise qui me sortit définitivement de mon sommeil.

Sa langue avait remplacé sa main et glissait suavement le long de mon membre. Elle avançait par petits mouvements circulaires et rejoignit bientôt ce frein si délicat. Elle s’y attarda quelque peu, ce qui eut pour effet de gonfler encore ce qui pouvait l’être. La langue redescendit jusqu’à mes bourses qu’elle câlina avec une ferveur extrême.

J’osai poser ma main sur les fesses qui étaient à hauteur de mes yeux, mais immédiatement sa main saisit la mienne pour l’éloigner de cette tentation surprenante.

Pendant ce temps, sa bouche avait commencé à m’enrober, imprimant un fougueux mouvement de succion. Sa langue n'était pas en reste et titillait ce qu’elle trouvait de telle sorte à m’emmener encore plus loin dans l’extase. Je sentis même ses dents me grignoter quelque peu. En d’autres temps, le contact des dents me fait un peu souffrir. Là, ce n’était que ravissement. Sa bouche n’était pas grande, mais elle parvint presque à me recouvrir entièrement. Mon hampe était pourtant bien tendue. Elle se retirait alors en imprimant de ses lèvres une pression qui m’aspirait littéralement.

Je ne sais pas combien de temps cela dura. Je ne me souvenais pas avoir vécu une telle extase et j’aurais voulu qu’elle ne s’arrête pas. Soudain, je sentis une aspiration encore plus grande à laquelle je ne pus résister. Je giclai dans le creux de sa gorge, ne sachant plus trop où j’étais. Elle serra ses lèvres et s’immobilisa instantanément. J’étais en train de retomber sur terre quand je perçus vaguement sa langue me lécher comme celle d’une chatte qui nettoie ses petits.

Avec souplesse, elle reprit sa position initiale. C’est elle qui cette fois saisit ma main pour la déposer sur son sein au travers duquel je sentis battre son cœur à un rythme soutenu. Nous nous rendormîmes.

Lorsque je me réveillai, elle me regardait d’un œil amusé. Je lui souris en lui demandant si elle avait bien dormi. Elle me répondit : « Oui, très bien… J’ai juste eu une petite faim, mais j’ai pu trouver de quoi l’étancher ! ». Son sourire se fit encore plus taquin. Elle déposa un léger baiser sur mes lèvres. Tandis qu’elle se levait, je sentis ses doigts effleurer son garde-manger…

dimanche 20 décembre 2009

Au-delà des doutes


On peut avoir des doutes. Ne plus trop savoir si le corps que l’on caresse est aussi doux que les plumes de l’oisillon ou aussi tendre que les poèmes de Paul Géraldy. Hésiter à oser se lancer. Craindre que derrière le voile, il y a le gouffre de la falaise.

On peut chercher la lumière. Ne trouver, dans un premier temps, que l’obscurité. Apercevoir au loin de faibles lueurs et s’extasier de les voir se transformer en étincelles qui petit à petit recréent l’éclat.

On peut sentir la chaleur. Celle des corps qui respirent, celle des corps qui se rencontrent et se pénètrent, celle de l’extase qui nous fait vibrer d’une seule onde, porteuse de liberté et de vérité.

On peut caresser le cœur de la vie. S’en remplir les poumons d’une force inextinguible. Recueillir ces effluves qui font gonfler le cœur de l’homme. Jouir de cette vigueur retrouvée. Croire à l’ocre des courbes de la femme et s’en délecter à jamais.

jeudi 3 décembre 2009

Frémissement

Le jour où pour la première fois j’ai caressé ton corps, j’ai frémi à en mourir. Je ne suis pas mort pour autant. Au contraire, depuis lors, je vis. À chaque caresse, j’explore un nouvel univers, je découvre de nouveaux horizons, je hume de nouveaux parfums.

C’est toujours ton corps pourtant, simplement. C’est aussi toujours le mien, plus banalement encore. Mais notre rencontre est telle qu’elle défie tout entendement.

J’ai pu croire parfois qu’il nous fallait aller chercher ailleurs, nous ressourcer dans de nouveaux fluides et de nouvelles sensations. C’est sans doute ce qui m’a amené ici. Mes rêves les plus fous étaient désormais possibles et permettaient de s’envoler au-delà de notre banalité quotidienne.

J’ai continué à caresser ton corps et je frémis tout autant. Lorsque je te pénètre, c’est tout l’univers qui s’offre à moi. Lorsque tu parcours mon corps de tes mains et de tes lèvres, tous les horizons se découvrent. Lorsque je m’abreuve au creux de ta grotte, je m’enivre de tous les parfums du monde.

Qu’il est bon de t’aimer.

samedi 14 novembre 2009

Le creux du sillon

Il suffit de peu. Juste un doigt – ton doigt – qui effleure la ligne qui surmonte mes fesses. J’en frémis immédiatement. Je me sens comme transfiguré, transplanté dans un univers dont je n’ai plus le contrôle.

Parfois, tu es plus audacieuse encore. L’effleurement devient griffure. Parfois même, ton doigt explore le creux du sillon. C’est comme si le monde était réinventé et que je pouvais m’abandonner au plaisir de l’ouverture.

mercredi 11 novembre 2009

Disponibilité

Cela avait dû lui plaire. Je ne sais plus quel prétexte, quelques jours plus tard, l’avait amenée chez moi. Nous parlions de tout et de rien et c’est sans vraiment s’en rendre compte que nos lèvres se rencontrèrent, que nos mains s’activèrent pour nous retrouver nus, l’un contre l’autre, et échanger des caresses d’une douceur extrême.

Notre union dura plus longtemps cette fois, mais fut tout aussi intense. C’était comme si nos corps étaient faits pour vibrer ensemble, se nourrir l’un de l’autre.

Lorsque nous eûmes épuisé notre énergie, nous nous rhabillâmes. Avant de me quitter, après un ultime baiser, elle me glissa à l’oreille : « Tu sais, désormais, je te suis disponible ! Jusqu’au jour où tu auras trouvé ce que tu cherches ». Idiot, je lui demandai : « Pourquoi ? ». Elle me sourit et murmura : « Parce que… et puis, tu me fais jouir… ». Elle s’en alla.

Nous nous retrouvâmes plus d’une fois. Elle était toujours disponible. Et c’était chaque fois une véritable fête. C’est elle qui me fit découvrir le bonheur d’être pris par une bouche chaude et humide. À vrai dire, elle me fit découvrir bien d’autres bonheurs, sa disponibilité étant totale.

Les mois passèrent. Je finis par faire une nouvelle rencontre. Très rapidement, je sus que c’était celle que je cherchais. Elle le sentit aussi et cela se passa comme elle l’avait dit : elle disparut complètement de ma vie. Elle avait sans doute raison, mais depuis – je dois bien l’avouer – sa disponibilité m’a plus d’une fois manqué…

dimanche 8 novembre 2009

Joyau de l’amitié

C’était une période plus difficile. Une belle rencontre s’était terminée et je doutais de mes possibilités de construire ce que je voulais. J’avais atterri chez mon meilleur ami. Nous avons discuté longtemps, lui, son amie et moi. J’avais assisté quelques mois plus tôt à leur rencontre. Elle était belle, fine, douce. J’aimais leur couple.

Après de longs échanges, ils m’ont proposé de dormir chez eux, dans le divan du salon. Ça m’arrangeait bien. Je n’avais pas trop envie de me retrouver seul dans mon appartement. Ils sont montés dans leur chambre à l’étage et je me suis installé, rêveur.

Dans le noir calme, la porte s’est ouverte. Sa main s’est posée sur ma joue. Douce. Elle s’est allongée près de moi. Nue. Elle a posé son doigt sur ma bouche, m’empêchant de dire quoi que ce soit. Elle a alors remplacé son doigt par ses lèvres et elle s’est lovée contre moi. Je n’avais jamais senti une peau aussi douce, un corps aussi bien formé, des lèvres aussi fines et complices.

Nous nous sommes serrés l’un contre l’autre à travers une tendresse inouïe. Rapidement, elle s’est couchée sur moi glissant mon membre tendu dans son ventre chaud et étroit. Nous avons ondulé ensemble, dans un même élan d’amitié. Et c’est encore ensemble que nous avons joui, profondément, silencieusement, sereinement. Nous sommes restés encastrés l’un dans l’autre quelques moments encore, vibrant tous deux aux contractions diffuses qui animaient périodiquement nos apparats de plaisir respectifs. Lorsqu’il n’y eut plus de mouvements, lorsqu’il n’y eut plus que la chaleur de nos deux corps harmonieusement unis, je sentis à nouveau son doigt couvrir mes lèvres et son corps se retirer silencieusement.

Elle est partie comme elle était venue. J’avais trouvé une confiance insoupçonnée, nourrie par l’amitié. La sienne, mais aussi celle de mon ami. Ils m’avaient donné tous deux ce qu’ils avaient de meilleur. Je n’oublierai jamais.

dimanche 1 novembre 2009

En vie, toujours

Tu es en train de lire, me tournant le dos. Je suis allongé à côté de toi, la tête remplie des soucis qui ont émaillé ma journée. Je te regarde. J’ai envie de toi, mais tu lis. Sur ma table de nuit, il y a cette huile parfumée que tu aimes tant. Je la saisis et m’en enduis les mains. Celles-ci commencent à masser, doucement, le haut de ton dos. Dès la première caresse, je te sens frémir. Tu lis encore un petit peu, mais très vite tu fermes ton livre et tu te couches sur le ventre.

Je m’accroupis sur toi pour mieux te masser. Mes mains enveloppent ton dos, tes épaules, tes bras, le creux de tes reins. Ostensiblement, tu te détends. Tu dois aussi sentir ma troisième main, dressée, qui te parcourt le dos en ne sachant cacher son objectif.

Je me retourne pour pouvoir masser tes jambes. Tout mon corps rejoint la plante de tes pieds et remonte dans un mouvement régulier sur tes mollets, tes cuisses et – imparablement – là où tes jambes se rejoignent. Mes doigts s’attardent de plus en plus dans cette intimité où se mêlent huile et cyprine. Tu frémis lorsque mes doigts tentent une douce incursion dans cette grotte humide qui pourtant appelle un autre invité.

Je me place derrière toi, tu te soulèves et nous nous connectons immédiatement. Nos mouvements respectifs s’harmonisent. Mes mains passent désormais de tes seins à ton bas-ventre où elles titillent tes boutons d’amour. Nos souffles se font courts.

Mais tu te retires, tu me projettes sur notre lit de telle sorte à pouvoir à ton tour me masser, si ce n’est que c’est ta bouche qui agit et qu’elle se concentre sur une seule partie de mon corps, celle qu’elle peut engouffrer, enrober et déguster. Je déguste aussi, d’une autre manière.

Je n’en peux plus. Je te couche sur le dos, te recouvre de mon corps comme tu l’aimes et te pénètre à nouveau dans un état d’extase profonde. Nos pubis se collent l’un à l’autre et je sens monter en toi un plaisir incommensurable. Tout ton corps frémit pendant que tu gémis de bonheur. Ton exaltation se prolonge comme si elle n’avait plus de fin. Tes doigts griffent le bas de mon dos, ce qui déclenche instantanément en moi une explosion d’allégresse. Je hurle à mon tour en me déversant en toi. Je n’existe plus. Je suis toi. Nous sommes nous. Nous sommes en vie.

jeudi 29 octobre 2009

Sens

On m’avait parlé d’elle. Je ne sais plus qui. Ni quand. Ni pourquoi. Il – ou elle ? – m’avait dit que je devais la rencontrer, qu’elle dégageait un tel bonheur et une telle sensualité, que nous ne pourrions que vivre une découverte mutuelle mélodieuse. On m’avait glissé son numéro de téléphone. Et je n’y avais plus pensé.

Ce numéro avait traîné sur mon bureau pendant plusieurs semaines. De toute façon, je déteste téléphoner. En mettant un peu d’ordre dans mon fatras de documents, je retrouvai ce bout de papier. Pour la première fois, il m’intrigua.

Je lui envoyai un SMS : « Êtes-vous là ? ». Elle répondit, rapidement : « Je suis là. Je vous attends. »

Qui pouvait-elle être ? Où pouvait-elle être ? Pourquoi m’attendrait-elle ? Je n’avais aucune réponse. Mais ce jour-là, j’humai mon téléphone portable pour essayer de saisir son parfum. Je crus bien le respirer. Il était exquis et ancré désormais dans ma mémoire.

Il ne se passa rien. Un jour, attendant un improbable avion dans un aéroport sordide – comme tous les aéroports – je parcourais mes messages pour les effacer quasi tous. Je tombai sur le sien, au parfum envoûtant.

Je lui écris : « Êtes-vous toujours là ? ». Elle répondit : « Je vous attends. Ne traînez pas ! ».

Je partais pour une mission de deux semaines. Je ne pouvais que traîner. Mais je caressai mon portable du bout des doigts et jamais il ne m’avait semblé aussi doux, aussi chaud, aussi sensuel. C’était sa peau que je caressais. Avais-je déjà caressé une peau plus sensuelle ? Je savais qu’il me fallait encore et encore me laisser envoûter de cette peau inoubliable.

Dès que mon avion de retour atterrit, je lui téléphonai. Je lui dis :
— C’est moi !
— Je sais. Viens.
— Où ça ?
— Tu le sais…

Je le savais. Effectivement. Entendre sa voix m’avait bouleversé. Elle était d’une telle chaleur et d’une telle densité. Je connaissais son parfum et sa peau. Sa voix leur donnait une force inouïe. Je devais la voir.

Je me suis rendu là où elle était. Il y faisait sombre, mais son parfum embaumait les lieux dès que j’y entrai. Je vis la lumière et m’en approchai. Ce que mes yeux découvrirent était d’une telle volupté que j’en frémis au plus profond de moi. Son corps nu, aux courbes profondes, était là, offert, m’attendant, simplement.

Je m’approchai et m’agenouillai auprès d’elle pour mieux la regarder. Elle était sublime. Oserais-je la toucher ? Je sus alors que je devais l’embrasser pour la goûter pleinement. Mes lèvres se posèrent là où elles le pouvaient, là où elle s’offrait. Instantanément, ce fut un miracle.

« Il y a très peu de choses que nous puissions connaître par les cinq sens à la fois. » [Georg Christoph Lichtenberg]. En réalité, il n’y en a qu’une. Ce n’est d’ailleurs pas une chose. C’est la femme. Je l’ai connue.

dimanche 25 octobre 2009

Déferlement

Je m’émerveille toujours devant ce déferlement de tous les sens, cette explosion qui surgit au plus profond de ton corps pour t’envoyer vers des horizons dont je ne peux pas imaginer l’intensité et la libération.

L’orgasme masculin est souvent brutal, extériorisé, fulgurant. Celui de la femme est un sommet qui s’éternise, un basculement en spirales successives qui déverse des torrents de frissons et d’étincelles.

Les mots n’ont alors plus de sens. Il ne reste que ces corps qui vibrent ensemble, qui célèbrent leur communion dans un mouvement céleste et divin.

samedi 24 octobre 2009

L'appel des doigts

Quand je l’ai rejointe sous les draps, rempli de désir, je dois bien avouer que je n'y croyais pas trop. Elle semblait déjà profondément endormie.

Je glissai mon corps contre le sien. Sa chaleur et sa douceur augmentèrent encore mon envie d’elle. Je n’avais aucune envie de m’endormir.

Impatients, mes doigts se frayèrent un chemin sur le sillon de ses fesses, pour s'immiscer entre ses cuisses à l'assaut de ses lèvres et de son clito endormi.

Tout en respectant son engourdissement, je déployai tout mon art. Je sentais bien que je n'avais pas encore gagné la partie, mais j’espérais qu’elle ne pourrait résister à l'appel de mes doigts.

J’en usais et en abusais sans doute... et docile, je sentis qu’elle cambrait ses reins, collant son cul à mon bas ventre, les cuisses légèrement écartées, offertes.

La voie s’ouvrait. Je levai sa cuisse d'une main tandis que de l'autre, je redécouvrais le dessin de ses lèvres. Elle gémit sous leur détermination qui ne devait lui laisser aucun doute sur la suite à venir... ils n'étaient là qu'en éclaireurs.

Elle se cambra davantage en signe de soumission, et c'est à cet instant que je décidai d'arriver, tendu, faisant fi des dernières résistances, pour m'introduire d'un coup de rein viril.

De ses lèvres s'échappa un nouveau gémissement, étouffé par son souffle court.

Ancré au fond de ses reins, je profitai pleinement de cette chaleur qui semblait éternelle.

Devant mon immobilisme stoïque, je la sentis imperceptiblement commencer à onduler du bassin à la quête du plaisir !

Pour ne pas céder au charme de cette danse du ventre, je glissai une main, redessinant la cambrure de son dos, et saisis une de ses épaules en guise d'avertissement.

Elle n'en tint aucun compte, accentuant sur ma queue raide ses ondulations languissantes. Je n'hésitai plus et ma main se glissa dans ses cheveux pour mieux la maintenir.

Elle s'arrêta. Le souffle court, humide, quémandeuse...

Il me semblait qu’elle ne s'échapperait plus. Maintenant mon emprise, j’entamai un va et vient qui me troublait moi-même, alternant douceur et vigueur, pour mieux nous rendre à l’autre.

Pantelante, elle s'abandonnait à mes assauts.

Mais il m'en fallait plus. Me retirant sans prévenir, je la basculai de telle sorte qu'enfin à genoux, j’eus tout le loisir de profiter de la croupe accueillante qu’elle m'offrait. Sans perdre un instant, je m'immisçai de nouveau en elle, m'assurant d'un coup de rein de sa docilité à me recevoir.

Je n'eus de cesse d'entendre ce que, la tête dans l'oreiller, elle tentait d'étouffer... ce plaisir qu’intensément nous nous procurions.

Me penchant alors vers elle, je pris d'assaut ses autres lèvres, tout aussi gourmandes, je dois bien l'avouer !

Bien qu'à mes genoux, elle s'empressait, à son tour, de me faire abdiquer d'un savant coup de langue.


Texte très strictement inspiré de l’enivrant message À l’appel de tes doigts, de l’Effrontée, en souvenir d’autres moments.

mardi 20 octobre 2009

Baiser

Au bout du compte, il n’est pas de plus grand délice que la rencontre de nos lèvres. Bien sûr, nos caresses sont éblouissantes. Bien sûr, le plaisir que nous pouvons nous procurer grâce à nos lèvres et notre langue qui visitent l’autre intimité la plus profonde est incommensurable. Bien sûr, nous sentir interpénétrés et jouir des tensions de nos corps représentent une félicité sans fin.

Mais s’embrasser. Dialoguer par la douceur de nos lèvres. Risquer une rencontre des langues. Explorer la bouche de l’autre. Se laisser envahir par tant de passion et de discours silencieux. Je ne m’en lasse pas.

Souvent, il suffit d’un baiser délicat pour dresser mon arme délicieuse. Et lorsqu’elle se fatigue parfois en cours de route, c’est avant tout notre rencontre buccale qui la relance vers les merveilles de la sensualité.

Un baiser ne ment pas. On peut se pénétrer sans amour. On peut jouir par simple plaisir. On peut même atteindre l’extase par un échange de fluides corporels. Mais il n’est pas possible de s’embrasser sans trahir la présence ou l’absence d’amour qu’on a pour l’autre.

Que j’aime t’embrasser !

vendredi 16 octobre 2009

Mère et fille

J’avais une trentaine d’années. Je menais une vie joyeuse de célibataire. Il fallait bien se nourrir et j’avais trouvé quelques familles qui m’accueillaient périodiquement pour un repas. L’une d’elles était nombreuse : six enfants entre 12 et 22 ans, dont notamment Maëlle, superbe jeune fille de 17 ans. Je m’y retrouvai de plus en plus souvent. Ce qui devait arriver arriva : je tombai amoureux de Maëlle pendant que sa mère tombait amoureuse de moi.

Aurais-je pu résister ? Une femme mûre s’offrait à moi, avec une intensité volcanique, pendant que je participais à la découverte de l’amour par une fleur en train d’éclore. Elles avaient des rythmes différents et nos rencontres en furent facilitées, sans être plus reposantes pour autant !

La plus jeune, qui ne parlait pas beaucoup, se découvrit une passion pour l’oral ! Il ne fallait pas deux minutes pour qu’elle fasse disparaître ceinture, pantalon, caleçon et qu’elle engouffre sa sucette préférée, avec une vigueur telle que j’en découvrais moi-même des sensations inconnues. Elle suçotait, suçait, aspirait, reniflait, absorbait, léchait, câlinait. J’étais devenu son bonbon qui semblait ne jamais perdre de goût ni d’intérêt. Lorsqu’à mon tour, j’enrobais sa perle d’amour de mes lèvres et la titillais de ma langue fougueuse, elle entrait en transe et plaquait ma tête jusqu’à l’extase complète. Elle aimait ensuite s’asseoir sur moi et s’abattre sur mon pieu qu’elle remuait alors avec une sensualité ronflante. Elle menait la danse et décidait seule du moment où nos deux corps s’illuminaient de plaisir. Je crois que je n’ai jamais vu ses fesses, même si je les ai caressées.

Sa mère, par contre, me fit comprendre très rapidement qu’on n’était plus au temps des missionnaires. Dès notre première galipette, elle me montra son derrière et se ahana d’aise lorsque je m’y installai. Sa main me saisit ensuite d’une ferme manière pour me diriger un peu plus haut. Je n’eus pas à m’enfoncer : c’est elle qui tout entière recula dans un cri rauque et suave. Elle m’enserrait ainsi d’étroite et agréable façon alors qu’elle émettait un chapelet d’insanités que je n’oserais répéter. Lorsque je giclai au plus profond d’elle, elle émit un râle long et puissant qui me fit frissonner moi-même. Elle me roucoula ensuite que c’était la première fois qu’on empruntait cette voie-là, et que désormais, entre nous, ce serait toujours par là.

Je vécus ainsi quelques mois paradisiaques. Ne passant jamais de nuit ensemble, mais nous retrouvant parfois – successivement – le matin, le midi, l’après quatre-heures… Lorsque je rejoignais ensuite le repas familial, nous discutions de choses et d’autres, comme si de rien n'était.

C’est à cette époque – allez savoir pourquoi ! – que j’eus l’envie d’avoir des enfants. Ce n’était possible ni avec la mère ni avec la fille. Alors, nous abandonnâmes nos jeux et je me tournai vers une autre relation.

Je n’eus jamais qu’un seul regret : celui de ne pas avoir pu, ne fut-ce qu’un moment, les serrer ensemble dans mes bras et bénéficier simultanément de leurs agréments respectifs.

dimanche 11 octobre 2009

Quand…

Quand tu loves ton corps sur le mien,
Quand tes cuisses enserrent les miennes,
Quand tes bras entourent mes épaules et commencent à les explorer,
Quand tes lèvres rencontrent les miennes, que nos langues dialoguent profondément,
Quand ton ventre se colle sur le mien pour ne faire qu’un,
Quand tes doigts ou ta bouche vénèrent mon donneur de plaisir,
Quand ton autre main excite cette fleur qu’il ne m’est pas donné de voir,
Quand ta source de plaisir vient caresser ma langue qui s’y faufile avec délectation,
Quand tu te tends sur ma bouche dans un long soupir d’extase,
Quand tu m’ouvres ton antre et que je m’y engouffre avec ravissement,
Quand tu crées le mouvement qui me voit aller et venir en toi dans une danse voluptueuse,
Quand tu griffes le bas de mon dos, que tes ongles titillent le creux de mes fesses,
Quand tu te retournes pour me faire sentir la rondeur des tiennes,
Quand tu t’ouvres pour m’enserrer dans ces grottes chaudes et sensuelles,
Quand tu cries ta jouissance qui attise la mienne dans un feu d’artifice corporel,
Quand tu te détends totalement en recevant mon allégresse sirupeuse,
Quand tu loves ton corps sur le mien,
Alors je t’aime comme je ne t’ai jamais aimée.

dimanche 4 octobre 2009

Hébétude

La vie réserve toujours des surprises, et c’est très bien ainsi. J’étais à une de ces soirées dont on sait quand elles commencent, mais pas quand elles finissent, ni comment… Je connaissais la plupart des gens qui étaient là, sauf quelques femmes venues avec je ne sais trop qui. Elles étaient jolies, certaines plus que d’autres. Je discutai longtemps avec l’une d’entre elles, sans trop de conviction. Lorsque certains se mirent à danser, je l’invitai, avec encore moins de conviction. Je crois qu’elle le sentît.

Je m’apprêtais à m’en aller, seul, lorsqu’une des femmes inconnues s’approcha de moi. Elle était très belle. Je l’avais vue passer de groupe en groupe, ne s’attachant nulle part. Elle m’invita à danser… et s’attacha directement à moi. Ses bras m’enlaçaient voluptueusement et son pubis se colla à ma cuisse. À chaque mouvement, je la sentais se coller un peu plus et s’ébrouer doucement. Je ne savais trop ce qui me valait ce traitement d’autant plus que nous ne parlions pas vraiment, mais il eut été sot de m’en inquiéter.

Nous nous en allâmes donc, à deux. J’eus droit à un baiser fougueux dès que nous fûmes dans ma voiture. J’eus aussi la douce impression que sa main se baladait au bas du volant, titillant quelque peu une partie de mon corps qui ne demandait que ça. Je me souviens m’être demandé dans un instant de délire si mon outil préféré serait assez ferme pour tenir le volant !

Je finis par démarrer, sans trop savoir quelles mains tenaient quoi. Je l’avoue, je commençais à être vraiment hébété. Lorsque nous arrivâmes à mon appartement, je le fus encore plus. Je vis des vêtements voler à gauche et à droite. J’en reconnus certains, mais pas tous. Nous avions atterri sur le divan et c’est là que j’eus un choc qui me plongea dans l’hébétude la plus totale : ses seins étaient magnifiques. Jamais, je n’avais vu de telles merveilles. Ils étaient fièrement dressés. Ma main ne parvenait pas à elle seule à les recouvrir entièrement. Leurs tétons s’ébrouaient délicieusement à chaque caresse, à chaque baiser.

Baiser, nous l’avons fait. Ce fut voluptueux, luxurieux, sybarite. Je fus traversé par plusieurs frissons éjaculatoires et elle ne fut pas en reste. Pendant tout ce temps, je ne pensais plus qu’à ces seins qu’il m’était donné de caresser, de triturer, d’embrasser, de titiller. J’avais bien conscience que j’étais en train de vivre des moments exceptionnels, que jamais plus je ne profiterais d’une telle poitrine.

À vrai dire, j’en ai profité quelques fois encore. Bien plus que je ne l’aurais imaginé. Je n’ai jamais bien su pourquoi. Nos échanges verbaux étaient toujours relativement limités. Mais quand l’échange des corps est d’une telle densité, on en oublie un peu le partage spirituel. C’était d’autant plus le cas que nous ne nous devions rien. Elle ne me demandait rien, moi non plus. Nous nous contentions de nous donner l’un à l’autre, périodiquement, chaque fois dans une débauche des sens qui trouvait son paroxysme dès que je sentais et voyais ces seins improbables.

Tout a une fin. Nous finîmes par ne plus nous voir. Nous n’avons pas plus parlé alors que nous n’avions même pas commencé cette partie d’une relation. Je ne sais pas grand-chose d’elle. Sauf qu’elle avait des seins qui à eux seuls peuvent entraîner un homme, tel que je suis, vers des paradis insoupçonnés. Des paradis où le soupçon n’existe plus…

samedi 26 septembre 2009

Orgasme exacerbé

Elle était asiatique et jolie. Les deux qualités ne sont pas indissociables, mais elles sont souvent partagées. Je n’étais jamais sorti avec une asiatique et ça ne faisait qu’accroître mon désir. Surtout, elle était très douce, gentille, intelligente. Elle était en couple avec un autre homme et j’avoue que mon ego était flatté qu’elle puisse ainsi s’intéresser à moi.

L’approche était progressive. Jusqu’au jour où nous sommes arrivés dans mon antre de célibataire. Très vite alors, nous nous sommes embrassés. Ce fut un véritable feu d’artifice. Nos lèvres se rencontraient à peine qu’elle gémît déjà d’extase et ahanât avec une intensité insoupçonnée. C’était pour moi la première femme – l’unique d’ailleurs – qui orgasmait rien qu’en m’embrassant !

Nous n’en restâmes pas là, évidemment. Sa dextérité pour nous déshabiller fut désarmante. Elle n’en continuait pas moins d’extérioriser tant par ses cris que par les soubresauts de son corps un profond plaisir. Sa main me saisit fermement et elle m’engonça dans sa grotte ronflante. Ce n’était d’ailleurs plus une grotte, mais un étang sirupeux et suave. Nous étions à peine enfichés qu’elle explosa littéralement. Je n’avais jamais entendu un tel cri. Je n’avais jamais senti un tel déferlement corporel. C’était une véritable explosion, créant un tel vide autour d’elle que je restai en rade. Son plaisir était si intense qu’elle avait tout à fait oublié le mien.

J’aurais sans doute pu apprendre à apprivoiser cette déflagration. Avec un peu de patience, une telle énergie aurait vraisemblablement fini par me conduire vers des orgasmes aussi intenses que les siens. Je ne me suis pas senti la force de faire ce chemin avec cette boule de feu. Je me suis retiré d’elle, et puis retiré de nous. Nous restâmes amis. Sans plus. C’était mieux ainsi, même si je reste en expectative de savoir où aurait pu me mener cette exacerbation des sens.

mercredi 23 septembre 2009

Liberté nage

Je n’ai rien d’un libertin. Je n’ai rien contre ceux qui le sont. C’est leur histoire. Mais moi, je n’en ai ni le besoin ni l’envie. Ce qui ne veut pas dire que je n’ai pas de fantasmes, bien au contraire !

Je vis depuis près de 26 ans avec la même compagne. Elle m’aime. Je l’aime. Depuis que nous sommes ensemble, je lui suis « fidèle » et j’ai l’humilité de croire qu’elle le fut aussi. C’est une question de connivence entre nous, de confiance. Ça nous convient bien. Et malgré ces trois mots, on n’en est pas plus cons pour autant.

Cela ne veut pas dire que je n’ai pas désiré d’autres femmes. À vrai dire, j’en désire souvent. Les femmes sont si belles, si désirables, si tentantes. Mais il est aussi si agréable de ne vivre qu’avec ce désir que j’en suis toujours resté là. Juste de quoi attiser les sens, de rêver à l’interdit, de se projeter dans le plaisir. Le plaisir réel de retrouver l’intimité de ma compagne n’en est ensuite que décuplé.

Pas le besoin de courir à droite et à gauche pour assouvir des rêves qui ne le seront de toute façon jamais. Pas le besoin de multiplier les expériences pour goûter le plaisir de caresser un corps, de dialoguer avec lui, de s’interpénétrer. Un seul corps suffit quand on sait qu’en plus du plaisir, on y trouve l’amour !

Les histoires que je raconte ici sont soit vraies soit fantasmées. Les fantasmes ont cette force de pouvoir nous emmener vivre des aventures extraordinaires, là où la liberté nage en plein bonheur. Je raconte aussi – heureusement – des histoires vraies. Soit elles sont alors vécues avec ma compagne, même si elles sont sans doute enjolivées parfois. Soit elles ont été vécues dans une autre vie, quand j’étais jeune et beau. Finalement, ça n’a pas beaucoup d’importance. Ces histoires, ces instants, ces sensations, je prends autant de plaisir à les fondre dans des mots qu’à les vivre, que ce soit physiquement ou mentalement.

Avec tout ça, je suis heureux, merci ! C’est bien pour ça que je déclare aujourd’hui mon non-libertinage. Depuis que je parcours – avec beaucoup de plaisir – quelques blogs érotiques, je suis frappé par la tristesse qui émane de nombre d’entre eux. Décidément, le fait de courir les corps ne semble pas vraiment apporter la plénitude de l’esprit. Ce qui ne veut pas dire d’ailleurs qu’elle ne peut pas l’apporter. Il y a tant de diversités…

Dans « Barabbas », une chanson bien éloignée de ces questions, Georges Chelon déclare « Chacun fait son lit comme il se couche… ». Il a bien raison. Ma liberté m’appartient !

dimanche 20 septembre 2009

Pluie de plaisir

La journée avait commencé sous un soleil radieux. La balade s’imposait. J’étais parti seul au fil des chemins. Assez rapidement, l’atmosphère était devenue orageuse, lourde. Mes vêtements me collaient un peu à la peau, mais cela n’enlevait rien au charme des paysages.

Puis, soudain, l’orage éclata. La pluie était torrentielle, mais relativement chaude. En moins de temps qu’il ne faut pour l’imaginer, j’étais trempé jusqu’au os. Tant qu’à faire, j’ôtai ma chemise et mon pantalon pour que mon corps goûte au plus près cette eau divine.

J’avançais comme un enfant, content de sauter dans les flaques qui de toute façon ne pouvaient pas me mouiller plus. Je riais de me sentir ainsi, entièrement trempé. C’est alors que je la croisai. Elle était tout aussi trempée que moi, mais avait gardé ses vêtements. Son chemisier léger ne cachait plus rien de ses seins excités par cette pluie céleste. Son short, collé sur son corps, laissait entrevoir – au sommet de ses superbes jambes – une légère fissure épanouie.

Nous nous croisâmes et nous partîmes spontanément dans un fou rire de légende. Nous étions là, trempés autant qu’on peut l’être, laissant suinter nos appâts respectifs. Ce fou rire nous jeta naturellement dans les bras l’un de l’autre. Tout alla alors très vite. Sa bouche s’écrasa sur la mienne pendant que mes mains s’efforçaient d’enlever son chemisier et son short. Nous nous retrouvâmes entièrement nus, à rouler dans l’herbe imbibée d’eau.

L’averse était si forte que nos corps étaient animés d’une soif inextinguible d’un autre corps. Les caresses de la pluie nous avaient servi à tous deux de préliminaires et nous nous enfichâmes avec une ardeur tremblante. La chaleur qui me reçut était divine, autant que la pluie qui nous avait permis cette rencontre. Nos corps vibraient de la même ondée, en harmonie parfaite. Nous restâmes longtemps à nous bercer de cette vibration commune, toujours arrosés par cette cascade orageuse.

Son corps se cabra et elle poussa un cri d’une profondeur insondable. Je me sentis venir et me déchargeai en elle à travers des spasmes puissants. Nous nous serrâmes encore plus, éblouis par cette tornade. La pluie s’arrêta instantanément.

Nous mîmes quelques temps avant de recouvrer nos esprits. Petit à petit, les frissons qui nous parcouraient n’étaient plus de plaisir, mais de froid. Nous ramassâmes nos vêtements pour nous en recouvrir du strict minimum.

Nous nous regardâmes. Elle était incroyablement belle. Cela faisait longtemps que nous fréquentions le même groupe d’amis. Jusqu’à présent, nos relations avaient été relativement sèches. Je l’avais toujours trouvée trop belle que pour oser me rapprocher d’elle. La pluie nous y avait miraculeusement invités. Quel enchantement !

samedi 12 septembre 2009

Somnolence érotique

La journée avait été longue. Froide. J’étais rentré éreinté à l’hôtel où une fois de plus je me retrouvais seul. Il y avait un petit spa dans l’hôtel : piscine et hammam. C’était ce qui pouvait m’arriver de mieux. J’y suis allé. Une petite demi-heure d’hammam, transpiration et réchauffement garantis. Il n’y avait personne.

Je me suis plongé ensuite dans la piscine, j’ai fait quelques longueurs. Mon corps retrouvait une sérénité perdue. Je suis sorti de la piscine et je me suis étendu sur un transat recouvert d’un matelas moelleux. Juste ce qu’il me fallait. J’étais seul et détendu, mais toujours fatigué. Après m’être caché les yeux sous une serviette de bain, j’ai commencé à somnoler dans un état proche de la béatitude.

J’ai senti deux mains qui ont saisi, avec une douceur infinie, ma jambe gauche. Elles se déplaçaient dans un mouvement harmonieux, sans que je puisse savoir si c’était la main gauche ou la main droite qui était en haut ou en bas. Je ne savais d’ailleurs rien. Je sentais, c’est tout. Je ne savais même pas si je rêvais ou si…

Les mains continuaient à parcourir mes jambes avec une chaleur et une douceur subliminales. Il y avait là tant d’embrasement que je sentis naître une raideur agréable au centre de mon corps.

Les mains exploraient désormais mon torse et y faisaient naître des sensations d’une volupté parfaite. Que m’arrivait-il ? Je préférais ne pas le savoir. Simplement le sentir.

C’est à peine si j’ai senti des doigts soulever mon maillot de bain et le glisser le long de mes jambes. Par contre, j’ai senti parfaitement d’autres doigts enrouler ma hampe qui avait déjà adopté un volume consistant. C’était une main, mais très rapidement je sentis bien qu’il y en avait deux. Ou au moins deux. Je ne sais pas. En tout cas, elles imprimaient un mouvement permanent, enserrant cette tige qui n’en demandait pas tant. Ou plutôt qui ne demandait que ça. Comment ces mains pouvaient-elles créer une telle tension, une telle extase, une telle félicité ? Je somnolais toujours, je crois, mais je n’étais surtout plus que ce membre qui gonflait d’aise et de délectation.

À ce rythme, ce qui devait arriver arriva. Je fus saisi d’une décharge tout au long de mon corps. Je crois que mon cri envahit tout le spa, alors que les doigts d’une main se tenaient encore plus fermes autour de mon plaisir pendant que ceux de l’autre câlinaient mon torse et mes jambes comme pour leur dire au revoir.

Petit à petit, je ne sentis plus rien, si ce n’est un bien-être total. Je n’osais pas sortir de ma somnolence et profitais pleinement de l’obscurité créée par la serviette déposée sur mes yeux.

J’entendis une porte s’ouvrir, des pas se rapprocher, des voix rire aux éclats. Je sortis de ma torpeur. J’eus juste le temps de me redresser, de relever mon maillot accroché à mes genoux, de voir le fluide visqueux perché dans ma toison, de me relever comme si de rien n’était et de me plonger dans la piscine.

J’avais sans doute somnolé. Mais une seule certitude, je n’avais pas rêvé.

vendredi 11 septembre 2009

Tendresse

J’aime quand nous faisons l’amour, quand nos corps se rencontrent et s’interpénètrent follement, quand tu m’accordes des plaisirs que je n’oserais même pas toujours imaginer… J’aime ces corps à corps.

J’aime tout autant, peut-être même plus encore, quand simplement nous nous entourons de nos tendresses respectives, quand la simple chaleur du contact des corps suffit à remplir le vide de nos têtes, quand la douceur de nos peaux irradie celle de l’autre, quand je te sens simplement nue, confiante, sans défense, sans tension.

Il n’est pas toujours nécessaire de réchauffer l’atmosphère par le déchaînement de nos corps pour atteindre le nirvâna. Te sentir comme moi sans aucune barrière, vibrer au rythme de ton souffle, réconforter nos désespérances par la force de nos mains tendres suffisent souvent à rejoindre d’autres cieux libérés de toute contingence.

dimanche 6 septembre 2009

Sous la lune

Je devais rentrer plus tard. Je suis rentré plus tôt. C’est ma faute.

Il faisait déjà nuit. La maison semblait éteinte. Je suis entré sans bruit. Il n’y en avait aucun. Je suis monté en évitant tout grincement. Dans la salle de bains, je n’ai fait couler qu’un filet d’eau, pour ne pas faire de bruit, pour ne pas te réveiller. Il ne devait pas y avoir longtemps que tu étais au lit et je ne voulais pas t’extraire de tes rêves.

Sans lumière, j’ai ouvert la porte de la chambre. Sans aucun bruissement. Dans un silence parfait. Le rayonnement de la lune pénétrait dans la chambre. J’ai toujours aimé ces rayons qui illuminent quelque peu nos ébats, même quand tu as préféré éteindre la lampe de chevet. Les faibles rayons tombaient juste sur ton corps.

Il faisait chaud et les draps ne te recouvraient pas. Tu étais nue. Tu semblais dormir, mais je vis tes bras et je sus que tu ne dormais pas. Ta main gauche caressait imperceptiblement tes seins. Leur pointe était dressée, peut-être plus encore que lorsque je les titille moi-même. Ta main droite visitait, à n’en pas douter, ce trésor dont je ne me lasserai jamais. Tes doigts étaient dotés d’une vie que je ne leur connaissais pas. Tes yeux étaient clos, mais ils étaient animés d’une profondeur intense. Ton spectacle me fascinait.

Je suis resté figé, de crainte de troubler par le moindre frisson cette extase qui petit à petit t’envahissait. Tes doigts allaient et venaient. Doucement. Fébrilement. Inextinguiblement. À te voir ainsi, j’en frémissais moi-même, tout en restant parfaitement immobile. Je ne t’avais jamais vue aussi belle.

Tu étais de plus en plus en apnée, et je l’étais tout autant. Je vis ton corps se crisper, tes reins se soulever, ta tête se jeter en arrière, tes mains se figer. Je n’avais jamais pensé voir une telle extase.

Toujours immobile, je te vis redescendre, t’étendre, te détendre. La lune illuminait ton sourire. Celui de la Joconde n’avait rien à envier à celui que je voyais s’épanouir sur tes lèvres. C’était sublime.

Quand ton corps sembla avoir retrouvé toute sa sérénité, je me décidai à avancer vers notre lit et à m’y glisser. J’hésitai, mais je me décidai à rapprocher mes lèvres des tiennes. En toute douceur, juste pour te souhaiter une bonne nuit. Ton bras droit entoura ma tête et tes lèvres transformèrent mon chaste baiser en un échange torride. Je sus alors que la nuit ne faisait que commencer.

samedi 5 septembre 2009

Source merveilleuse

L’émerveillement est toujours présent. Nos corps se découvrent. Ils ôtent tout ce qui les recouvre et volent à leur rencontre. Il y a la chaleur des peaux qui se partage, la douceur des caresses qui s’échangent, la ferveur des baisers qui se baladent. La tension monte au fil de l’attention à l’autre.

Inexorablement, ma main descend vers le centre de ton corps. Elle a pris plaisir, bien sûr, à s’attarder sur tes lèvres, à caresser ta joue, à recouvrir la courbe parfaite de tes seins, à en titiller le téton, à se nourrir de la douce surface de ton ventre… Mais, sans qu’il soit possible de l’arrêter, la main descend. Plus ou moins vite selon les jours, selon les frissons de nos corps. Mais elle descend. Inexorablement.

Mes doigts rencontrent ton sillon. Le miracle s’accomplit alors. Parfois, lorsque nos caresses ont pu t’éveiller pleinement, mes doigts trouvent déjà un univers humide. Parfois, plus souvent, ils découvrent une douceur et une chaleur qu’il reste à exciter. Un dialogue subtil s’installe entre l’entrée de ton paradis et ma main qui lutte contre sa maladresse. Que ce soit par une paume plaquée pour te recouvrir pleinement, que ce soit par un doigt qui cherche à s’insérer, que ce soit par le bout des ongles qui tournoient finement tels une griffure, que ce soit par un ballet des doigts qui caressent ton parquet, soudain, imperceptiblement, ta peau libère une larme de cyprine qui accueille mon mouvement. Cette liqueur qui suinte amoureusement attise encore plus mon envie. Mes doigts en ruissellent de bonheur et – visiblement – c’est aussi le cas de ton pubis qui vient de plus en plus à leur rencontre.

La naissance, toujours renouvelée, de ta cyprine est une des plus belles merveilles, tout en annonçant la fabuleuse plénitude.

dimanche 30 août 2009

Voir

Voir. Et laisser l’imagination faire le reste.

On regarde. Une courbe douce. Le galbe d’un sein à travers une chemise. Un téton peut-être qui se soulève. L’échancrure qui se laisse soupçonner. Des jambes qui s’éternisent, qui dérivent vers un fessier ferme et voluptueux. Une démarche lancinante qui pourrait ouvrir à mille merveilles. On rêve. Ces appâts qui ne nous appartiennent pas deviennent nôtres, l’espace d’un instant, rien que par la vue, l’imagination et ces fantasmes qui la nourissent.

On regarde. Un couple qui s’embrasse, qui parfois s’embrase. Une caresse furtive qui fait naître des frissons dans un corps qui semble prêt à s’y épanouir, s’il n’y avait les autres. Cet autre qu’on est et qui ne rêve soudain plus qu’à n’être qu’à la place de l’autre, celui qui a le droit de la caresse. On regarde et on ferme les yeux, car il est si bon de prolonger mentalement le mouvement.

On regarde. Parfois même ce ne sont que des images, figées ou animées, sur papier ou sur un écran. On sait bien que celles-là, on ne pourra même pas les toucher, les caresser, les embrasser. On rêve d’être là, mais on sait qu’on n’y est pas. Qu’importe. Le rêve permet de faire naître l’envie, parfois même de la faire exploser.

Que serait-on sans la vue et l’imagination ?

vendredi 21 août 2009

Vacances libidineuses

Les vacances se terminent. Dommage. On y vit des moments qui ne sont pas possibles en d’autres temps et qui donnent un peu de sel à la vie.

Du sel, il y en avait dans l’eau de la mer. Nous avions passé une belle journée à nous balader un peu partout. Lorsque nous sommes arrivés sur la plage, à la tombée du jour, il n’y avait plus grand monde.

Nous avons marché un peu vers cet endroit que nous connaissons et que peu de gens connaissent. Il y avait peu de gens et ils semblaient détendus. Le soleil tombant donnait à leur peau une saveur appétissante. Les femmes étaient encore plus belles qu’elles ne le sont.

Nous avons trouvé un endroit tranquille. Rapidement, après tant de chaleur, nous nous sommes retrouvés dans cette eau, salée mais si douce. Nous nagions de bonheur, au propre comme au figuré. Au propre ou eau propre ? Va-t’en savoir ! Nos corps se sont retrouvés, quelque part, dans l’eau. Nous nous sommes embrassés. C’était bon.

Je ne sais plus lequel des deux a commencé à abaisser le slip de l’autre. Mais un fait est certain : nous nous sommes retrouvés chacun avec le slip de l’autre enfoncé autour du bras. À propos d’enfoncé, je ne tardai pas à le faire en toi, guidé par ta main impatiente.

Te pénétrer dans l’eau offre toujours des sensations étranges. Impossible, vu l’humidité, de certifier que ton antre mouillait, mais je serais prêt à le certifier. Je l’ai en tout cas envahie avec une facilité déconcertante. J’étais en toi. Je ne m’en lasse pas.

Les mouvements de nos deux corps s’animèrent, tout en restant souples et doux. Difficile d’être brutal dans ces conditions. Ton pubis se collait littéralement au mien, comme s’il y avait un peu de colle dans cette eau-là. Nous continuions à nous embrasser, comme si notre vie en dépendait. Sur la plage, il me semble bien que plusieurs regards s’étaient tournés vers nous, mais je n’en suis pas sûr.

Notre plaisir trouva son apogée exactement au même moment. Cette connivence absolue me bouleverse toujours. C’était beau et bon.

Nous avons réenfilé notre slip, sans nous tromper, et avons rejoint la plage. Il me semble bien que plusieurs regards étaient à la fois complices et envieux. Nous nous sommes allongés et avons profité de la dernière caresse du soleil.

Faudra-t-il attendre une année entière pour pouvoir revivre cette extase ?

mercredi 12 août 2009

En vie

J’avais envie de toi. Ça ne s’explique pas. Ça se vit. Soudain, une soif inextinguible m’avait pris, partout dans le corps. Ma bouche avait envie de ta bouche. Mes mains avaient envie de tes seins. Et surtout, mon pénis avait envie de se fendre en toi. J’avais une folle envie de toi.

Tu n’étais pas là. Tu m’avais dit que ton absence ne serait pas longue, mais cela faisait des heures que je t’attendais. J’avais envie de toi et tu n’étais pas là.

Il me restait bien ma tête. Elle tournait à plein régime. Je fermais les yeux et je sentais ton odeur, je caressais ta peau, je me délectais de ta bouche et de ta cyprine, je te pénétrais avec douceur, j’allais et je venais dans ton ventre… tout ça, rien qu’en fermant les yeux. C’était bon, mais cela ne suffisait pas à éteindre mon envie de toi. Mon corps avait envie du tien. Et tu n’étais pas là.

Il me restait bien mon corps. Mes mains pouvaient exciter mon membre. Mes doigts pouvaient stimuler mon gland, y faire naître le doux liquide annonciateur, le picoter jusqu’à me faire frémir. C’était aussi bon, mais cela ne suffisait pas plus à étancher ma soif de toi. Je voulais me garder pour toi. Mais tu n’étais pas là.

Soudain, j’entendis la porte s’ouvrir. Je levai les yeux. Tu étais là. Resplendissante. Lumineuse. Si attirante. Je ne pus résister, mon attente avait été trop longue. Je t’ai prise dans mes bras. Je t’ai déshabillée sans trop savoir comment. Je te mangeais de partout. Tu étais si bonne. Si douce. Si chaude. Si ouverte. Je t’ai pénétrée et il me semble que tu n’attendais que ça. J’allais et je venais dans ton ventre… mais cette fois, mes yeux étaient grands ouverts et se régalaient de toi, alors que je sentais ton ventre m’aspirer et me serrer. Nos souffles étaient à l’unisson, de plus en plus courts.

J’avais envie de toi. Ça ne s’explique pas. Ça se vit. Soudain, une déferlante nous envahit, partout dans le corps. C’était si bon, si profond.

Tant que j’aurai envie de toi, je serai en vie.

jeudi 6 août 2009

Tête-bêche

Tout avait commencé normalement… Nous étions debout, vous vous êtes blottie dans mes bras, nous nous sommes embrassés. Le lit était à côté de nous. Il était spécialement grand. Nous nous sommes sentis basculer et nous nous sommes retrouvés étendus sur le lit alors que nos mains nous dévêtaient mutuellement.

Je ne sais trop comment cela se passa, mais j’eus soudain l’impression de donner un baiser à l’envers. Votre bouche collait à la mienne, mais je sentais votre nez – que vous aviez très fin – caresser doucement mon menton, votre langue rencontrant la mienne face à face.

La rencontre était plaisante, mais nos langues se quittèrent cependant. Je n’eus pas le temps de le regretter. Vos cheveux caressaient désormais mon torse alors que ma bouche découvrait la pointe de vos seins qui tournoyaient au-dessus de moi. Vous alterniez vous-même celui que je pouvais sucer et je m’émerveillais de sentir vos tétons durcir progressivement à chaque passage. Ils étaient de plus en plus dressés, tout comme mon membre central, il faut bien l’avouer.

Votre mouvement longitudinal se prolongea naturellement. Je sentis – sensation dont je ne pourrai jamais me lasser – votre bouche engouffrer mon trésor et l’enserrer chaudement. Ma bouche rencontra, comme par miracle, votre source libidineuse. C’est avec délectation que ma langue se fraya un chemin dans ce bain de douceur, s’enroulant autour de votre clitoris qui frémissait d’aise. Nous restâmes ainsi durant de longues minutes, parfois partageant notre plaisir, parfois nous concentrant exclusivement sur le plaisir à donner ou à recevoir, sans savoir lequel des deux est le plus profond.

Je sentis votre bouche m’enserrer encore plus tandis que vous l’enfonciez si profondément que vos lèvres caressèrent un court instant mon pubis. Vous choisîtes ce moment pour avancer à nouveau votre corps et présenter vos lèvres inférieures à la rencontre de mon gland. Vous vous empalâtes d’un mouvement sûr et souple, mon hampe pénétrant avec ravissement votre grotte inondée.

Je ne voyais que votre dos et ne pouvais caresser que vos fesses. Elles étaient si douces et si chaudes. Elles allaient et venaient dans le même mouvement qui me faisait petit à petit monter vers l’extase complète. Vous n’étiez pas en reste : j’entendais votre souffle devenir de plus en plus court jusqu’au moment où votre corps s’est cabré alors que vous gémissiez de plaisir. L’effet fut immédiat : je sentis que je vous inondais alors que le plaisir déferlait dans chaque parcelle de mon corps.

Nous sommes restés quelques instants dans cette cambrure divine. Puis, vous continuâtes votre parcours. Votre bouche grignotant mes orteils alors que votre main câlinait doucement mon membre apaisé. Je découvris pour la première fois l’extrême douceur du pied féminin que j’embrassais de bonheur, tout en caressant encore la magnifique rondeur de vos fesses. Nous nous endormîmes, ainsi enlacés, tête-bêche.

dimanche 12 juillet 2009

Bain d’extase

J’aime les bains. Tu préfères les douches. J’aime me prélasser, me laisser imprégner de la chaleur tendre de l’eau, me sentir enrober et m’isoler ainsi un instant des tensions de la vie. Tu aimes le côté vivifiant de l’eau qui coule sur toi. Tu aimes ne pas traîner en cours de route. Peut-être même aimes-tu avant tout le fait d’être debout, prête à vivre pleinement.

Un soir donc, j’étais en pleine extase dans mon bain, écoutant la musique que j’aime. J’avais les yeux fermés. Je somnolais peut-être, envahi par un bien-être profond.

Je fus d’autant plus surpris par le mouvement de l’eau qui annonçait ton entrée dans mon bain. Je n’ai jamais compris ce qui t’y avait amené, mais c’était la meilleure idée que tu avais eue ce jour-là. Je me suis retrouvé avec toi dans mes bras, ton corps nu et chaud se collant sur ma chair mouillée et détendue.

Tes lèvres ont rapidement trouvé les miennes avec un effet immédiat : tu as dû sentir ton bas-ventre brusquement chatouillé par une tige tendue instantanément. Cela n’eut pas l’air de te perturber, car ta main me saisit fermement et continua à me tendre. J’avais encore le goût de ta langue dans ma bouche quand je me rendis compte qu’elle léchait désormais mon mât de cocagne, à la recherche d’un trésor improbable. Tu semblas en trouver un, puisque ta bouche m’enroba bientôt entièrement. Ce bain était décidément un vrai moment d’extase.

L’espace n’était cependant pas très grand, et je n’ai pas encore compris comment tu parvins à t’empaler dans un mouvement diffus mais ferme. J’ai alors perdu tout sens de la réalité. Ta bouche était collée à la mienne, tes seins caressaient mon ventre et ton ventre était animé d’une vie interne si sereine que nous ne bougions presque pas, mais si succulente que mon suc fut véritablement aspiré par tes entrailles.

Nous restâmes encore quelques instants figés l’un dans l’autre. Puis, je te sentis disparaître, avec un ultime baiser.

Je t’ai retrouvée plus tard étendue, nue, sur notre lit. Lorsque je me suis couché près de toi, tu t’es lovée contre moi en me soufflant à l’oreille « Caresse-moi ». Comment aurais-je pu le refuser ?

mercredi 8 juillet 2009

Du bout des doigts

Te parcourir le corps, du bout des doigts. Sentir les frissons naître et les apaiser en reposant la main, immobilisée pour quelques instants. Repartir doucement, du bout des doigts, pour découvrir d’autres horizons, d’autres courbes, d’autres creux.

S’attarder là où ton corps réagit. Dans le creux de ton oreille. Sur la lame de ton cou. Le long de la courbure de tes lèvres. Sur la pointe de tes seins. Sur la douce colline de ton ventre. Dans le sillon de tes cuisses, là où elles se rejoignent. Derrière le creux de tes genoux. Sous la plante de tes pieds.

Vibrer à chacune de tes vibrations. Toutes différentes. Toutes sensuelles. Laisser les doigts se pénétrer de ces ondes chaudes et pures. S’en nourrir. Être en émoi du seul fait de la caresse qu’on donne.

S’émerveiller lorsque, aussi doucement que le soleil se lève, l’entrée de la grotte s’entrouvre délicatement, offrant sa source de miel et se laissant combler par le mouvement incessant des doigts qui se montrent plus présents, plus pressants, plus amoureux.

Laisser les corps se rencontrer, mais sans jamais arrêter de parcourir le tien, du bout des doigts, pour participer pleinement à la tendresse de cette communion luxurieuse. Jouir, enfin, de toutes les parcelles des corps. Dans un éclair de lumière.

Retrouver la tiédeur de la lampe de chevet. Parcourir encore, avec une douceur extrême, ton corps apaisé et délié, du bout des doigts. Du bout des doigts.

samedi 27 juin 2009

Une nuisette

Une fois de plus, j’étais couché avant toi, perdu dans mes pensées. Tu entras dans notre chambre, complètement nue, mais je vis que tu tenais dans ta main gauche un bout de tissu. Tu avançais doucement pour rejoindre ta place et je n’entendais que ce léger crissement d’une dentelle qui traînait sur le sol. Ce crissement était si vaporeux que je devais tendre l’oreille pour l’entendre, ce qui eut pour effet d’éveiller tous mes sens.

Tu finis pas te coucher et je contemplai une fois de plus ta beauté. Le bout de tissu était une nuisette que tu avais choisi de ne pas porter mais de laisser glisser au bout de ton doigt. Je te regardai d’un air interrogateur en désignant le voile fin.

Tu levas alors le bras de telle sorte que la nuisette recouvre mon torse. Tu lui imprimas un doux mouvement de va et vient. Tu me massais de ta nuisette. C’était sublime.

Lorsque ta nuisette atteint le bas de mon ventre, ce n’était plus la Tour de Pise mais la Tour Eiffel qui se laissa enrubanner par le tissu léger. Ce frottement aussi léger qu’une douce bise m’excitait au plus haut point. Quand ta bouche m’enroba à travers l’étoffe transparente, je ressentis une impression jamais ressentie. Il y avait quelque chose d’aérien que je ne pourrais décrire.

Ta caresse buccale ne dura pas longtemps. Tu montas sur moi, plaçant entre nous, le fin tissu. Je te pénétrai entraînant avec moi cette nuisette céleste. La qualité préservative de cette enveloppe était fort douteuse, mais sentir cette soie m’enrober alors que j’étais en toi attisait mon amour.

Tu te détachas de moi, prenant en main la partie de la nuisette qui avait accompagné notre mouvement et tu me caressas le visage avec cette broderie remplie de nos sucs. Tu m’embrassas voluptueusement, à travers bien entendu ce tissu qui nous unissait désormais.

Tu m’invitas à te pénétrer à nouveau en t’allongeant sur le dos. Je sentis qu’à nouveau tu glissais le fin tissu qui te pénétra en même temps que moi. Ce crissement permanent mêlé à un chatouillement continu nous procurait des sensations inouïes. Nous jouîmes ensemble, dans un éclat de bonheur.

Lorsque je me retirai, tu repris ta nuisette remplie de ma semence et tu m’en caressas le corps. Nous nous préparâmes alors à dormir, non sans avoir allonger la nuisette entre nos deux corps.

samedi 20 juin 2009

Un regard charnel

Il est tard. Je rentre après une longue journée. Pas eu le temps de souffler. Il fait chaud. Mon corps est fatigué tant par l’énergie qu’il a dû dépenser que par la sueur qui a perlé tout au long de cette belle journée d’été.

Je prends une douche rapide, rafraîchissante, et je rejoins notre chambre. Tu dors déjà. Tu as laissé ma lampe de chevet allumée pour m’accueillir. Tu es là, étendue, nue, profondément endormie.

Je te regarde. Je regarde ton visage. Tu es détendue, mais je vois la fatigue de ta journée. Elle est présente sans enlever la pureté de tes traits. Je regarde tes yeux, ton nez, ta bouche. Tes lèvres charnues me donnent envie. Mais je n’irai pas à leur rencontre. Je préfère te regarder. Tu es belle.

Je regarde ton épaule. Cette courbe fine que seule une femme peut avoir. Je ne te couvre que de mon regard, mais je sens la douceur et la fraîcheur de ta peau ambrée.

Je regarde tes seins. Ils sont beaux. Tendres. Lumineux. Ils semblent faits pour que ma main les saisisse. En leur milieu, un téton tendu invite ma bouche à l’entourer et le titiller. La tentation est forte, mais je résiste. Tu baignes si bien dans ton sommeil.

Je regarde ta hanche. Elle dessine une autre courbe que j’ai tout autant envie de caresser et de câliner. Ma main s’y promènerait pour déboucher sur ton ventre. Je regarde ton ventre. Je l’enveloppe de mon regard à défaut de le faire avec les mains. Ses courbes me rappellent celles que tu avais quand ton ventre était rempli de la vie. Je frémis de penser à la chaleur qu’il dégage et au calme qu’il transporte.

Je regarde ton triangle recouvert de ce fin duvet que j’aime effleurer et flatter de mes caresses. J’imagine la grotte au milieu du triangle. J’y pense tant que son odeur profonde et enivrante envahit mes sens. Je te regarde tant que le goût de ton plaisir perle dans ma bouche. Ma langue passe sur mes lèvres comme si c’étaient les tiennes, celles qui masquent ta plus profonde féminité. Ma salive est si salée que tout mon corps vibre à l’extase qui pourrait être tienne en ce moment, si tu ne dormais pas.

Je te regarde. J’en suis heureux. Tu es belle. Tu es là, nue, à côté de moi. Sans aucune défense. Offerte à mon regard. Je te contemple. C’est mon bonheur de ce soir. Je dépose un léger baiser sur ta joue. Je résiste une dernière fois à te prendre dans mes bras. Mais je sens que ce soir, je dois me contenter du plaisir des yeux. Il est ultime. Je te regarde une dernière fois, j’éteins la lampe et je plonge à mon tour dans le sommeil, l’esprit et le corps libres et harmonieux.

samedi 13 juin 2009

Rien de plus sain


Ma main ceint ton sain sein, sans seing privé.

Mes cinq sens ceinturent le saint des saints et, en son sein secret, mon sang sent le sein de la volupté.

samedi 6 juin 2009

Baignade en balade

Nous étions en balade. Il faisait chaud et la chaleur se renforçait par l’aridité des cailloux. Nous continuions à marcher cependant, sans trop nous parler. Il faisait chaud et nous ne nous connaissions pas trop. La veille, lors d’une soirée estivale entre amis, j’avais émis l’idée d’aller jusqu’où nous n’étions jamais allés. Elle m’avait dit « Chiche »… et nous étions désormais sur ce chemin aride alors qu’il faisait chaud.

Au détour de celui-ci, nous avons deviné, à quelques centaines de mètres, la calme étendue d’un étang. Nos regards se sont croisés et cela a suffi pour bifurquer vers cette eau paisible qui semblait nous sourire. C’était un bel étang, apparemment tout à fait désert.

Je me suis assis pour goûter quelque repos en regardant cette douce surface aux reflets d’argent. J’ai entendu ses pieds entrer dans l’eau et s’y frayer un chemin. J’étais encore occupé à rêver lorsque mon regard s’est posé sur elle. Nue. Elle était nue. Son corps finement sculpté avançait lentement mais sans hésitation et s’enfonçait progressivement dans l’eau rafraîchissante. Elle s’y épanouissait.

Je l’ai regardée. Il m’était difficile de quitter des yeux ce corps parfait que je découvrais dans toute sa fraîcheur. Lorsqu’elle fut entièrement recouverte d’eau, je me décidai à la rejoindre et me retrouvai aussi nu qu’elle dans cette eau suave. Elle nageait déjà au loin. Je ne cherchais qu’à me rafraîchir et je revins rapidement sur la berge.

J’y somnolais quelque peu lorsque je sentis sa main humide se poser doucement sur mon torse et s’y glisser langoureusement. C’était tellement délicieux que je ne bougeai pas d’un millimètre, gardant mes yeux fermés pour mieux goûter cette caresse inattendue. Lorsque ses lèvres se posèrent sur les miennes avec une infinie douceur, je ne bougeai toujours pas, mais je sentis au sommet de mes jambes un mouvement se dresser et se gonfler. C’était encore plus délicieux. Je sentais maintenant sur mon torse ses petits seins dont les pointes étaient aussi tendues que la mienne. Sa peau mouillée et chaude était d’une légèreté exquise.

Sa main continuait à aller et à venir tout au long de mon ventre, si bien qu’elle finit par rencontrer ma fierté, la frôla, s’y attarda, la saisit pour l’entourer et la caresser d’une impulsion étonnante. Nos bouches continuaient ardemment à dialoguer en silence tandis que sa main avait maintenant dégagé mon petit bout de peau pour mieux choyer mon extrémité la plus délicate.

Je m’apprêtais à laisser à mon tour mes mains parcourir ce corps si fin lorsque je la sentis se dresser, m’enjamber et glisser de sa main ferme mon membre tendu dans son écrin que je sentis tellement humide que cela ne pouvait pas être dû uniquement à son bain dans l’étang. J’étais maintenant pleinement en elle et elle m’enserrait dans une valse lente et langoureuse. Je n’avais jamais connu cette sensation. Mon sang était comme aspiré par les parois magiques de cet antre mielleux. Son corps était presque immobile, collé sur le mien, mais à l’intérieur de sa chair, il y avait des milliers de frémissements qui me faisaient frémir à mon tour.

Je sentis tout son corps se raidir un moment. Ses lèvres avaient quitté les miennes pour laisser s’échapper un petit cri imperceptible si je n’avais pas été aussi près d’elles. Juste après ce moment d’extase tendue, je la sentis se retirer et sa main retrouver son étreinte au milieu de mon corps. Sous cette caresse subtile, je ne tardai plus à moi-même sentir mon corps se raidir un moment et laisser poindre quelques cris accompagnant la source blanche et onctueuse.

Nous restâmes ainsi, allongés l’un contre l’autre, quelques minutes encore. Sa main ne m’avait pas quitté. Après une nouvelle caresse tout au long de mon ventre, elle se leva et se replongea dans l’eau. Je l’y rejoins et nous y échangeâmes un baiser d’une fraîcheur incommensurable.

Elle profita de l’eau un peu plus longtemps que moi et lorsqu’elle en sortit, j’étais déjà rhabillé, prêt à repartir finir notre balade. Elle ne tarda pas. Nous arrivâmes là où nous n’étions jamais allés et nous en revînmes le sourire au corps et au cœur. Le soir, avec tous les autres, nous avons parlé de tout ce que nous avions vu, sauf de l’étang. Le lendemain, à mon réveil, elle était déjà repartie. Je ne l’ai plus jamais revue.

jeudi 28 mai 2009

Si

Si tu étais toute de cuir vêtue, ou de vynil ou de latex – qu’importe,
si tes habits te collaient à la peau épousant chacune de tes courbes dans la moindre de leurs commissures,
s’ils brillaient au moindre reflet de notre lampe de chevet,
s’ils épousaient la ligne profonde de ton élancée,
s’ils donnaient envie à caresses tant des yeux que des doigts,
s’ils invitaient à libérer toute sensualité libidineuse,

si tu étais chaussée d’escarpins tout aussi brillants,
si leur talon était si fin et si long qu’il prolongerait l’élan de ta ligne gracieuse,
si la cambrure de ton pied incitait à tant d’autres emportements,

si la féminité de tes épaules nues appelait à être baisée et caressée,
si la pureté de ces lignes sculpturales élançait le bas de mon ventre,
si le peu de peau ainsi découverte laissait imaginer et désirer chaque parcelle de ton corps,

si tu te parais ainsi rien que pour mon plaisir,
alors mon plaisir te le rendrait au centuple,
tu serais la reine de la jouissance pure,
tu frémirais dans chacune de tes âmes corporelles,
et je goûterais éternellement à cette allégresse fantasmatique.

Mais tu t’habilles de délicatesse,
tu te chausses de naturel,
tu ne laisses deviner que timidement la nudité de tes épaules,
tu ne te pares que des attraits qui sont tiens,
alors,
alors, tu es comme tu es
et je t’aime.

samedi 23 mai 2009

Grasse matinée

J’aime ces fins de nuit où il n’y a aucune raison de se lever. J’aime garder les yeux fermés même si la tête ne l’est plus. J’aime sentir mon corps petit à petit se réveiller et retrouver quelque force.

J’aime percevoir que mon bras se déplace inexorablement vers toi, mû par une force irrésistible… à laquelle je ne résiste pas. J’aime ce moment exquis où la peau de mon doigt rencontre en toute douceur la peau de ton dos nu, voire celle d’une de tes fesses. J’aime cette rencontre lente, cet apprivoisement subtil. J’aime ne pas savoir encore ce qui se passe dans ta tête, mais sentir que ton corps ne s’éloigne pas et vibre peut-être un peu.

J’aime hasarder un pied à la rencontre de ta jambe. J’aime m’apercevoir que tes pieds et tes jambes ne sont pas en reste et commencent à dialoguer. J’aime me rendre compte qu’il n’y a plus que mes doigts à effleurer ta peau, mais que c’est toute ma main maintenant qui glisse du haut de ton dos jusqu’au sillon vallonneux de tes monts callipyges. J’aime le mouvement de ton corps qui m’offre l’accès à ton ventre. J’aime couvrir tes seins de mes mains et bientôt de mes baisers.

J’aime notre premier baiser, encore embrumé de la nuit, lourd du parfum nocturne. J’aime cet échange amoureux qui fait frémir nos deux corps désormais enlacés. J’aime m’en éloigner pour aller embrasser d’autres lèvres, plus intimes, et y sentir naître ce flux qui annonce le désir. J’aime t’explorer, avec une paresse encore matinale.

J’aime quand ta main me saisit, tout aussi doucement que les effleurements de ma langue. J’aime quand tes doigts finissent de me découvrir et viennent caresser le mince sillon de mon gland, s’y attardant avec volupté et frisson. J’aime quand ta main me soulève et me conduit vers l’entrée de ta grotte. J’aime faire traîner un peu les choses et te caresser du bout de ma verge chaude.

J’aime – comment ne pourrais-je pas l’aimer ? – lorsque nos deux corps commencent à ne plus faire qu’un, toi m’accueillant au plus profond de ton être. J’aime cette danse que nous entamons alors, dans un mouvement lent et régulier, où chaque parcelle de nos chairs unies vibrent d’un même accord.

J’aime ce déclenchement ultime par lequel nous sortons définitivement de la nuit pour explorer, une fois de plus, ce monde du plaisir, de la jouissance et de l’amour. J’aime sentir ton corps frémir alors que je ne suis plus qu’un cri d’extase.

J’aime cette tendresse qui nous fait revenir sur terre, dans la chaleur moelleuse de nos corps épanouis. J’aime caresser encore ta peau si douce, rassasiée de repos et de plaisir.

Je t’aime.

mardi 19 mai 2009

Déroute

Tout avait bien commencé pourtant. Nous nous étions retrouvés avec un plaisir non caché et la promesse silencieuse de moments délicieux. Elle était belle, habillée du désir de plaire et d’aimer.

Nous avons longuement parlé, nos doigts s’effleurant parfois pour appuyer nos convictions. Plus le temps passait, plus je sentais naître en elle le désir de se donner et de me recevoir. Elle était de plus en plus belle.

Imperceptiblement, nos bras se sont rapprochés, nos lèvres ont remplacé les mots par une rencontre intime, nos doigts ont glissé d’un pan de peau à un autre aidant nos parures à glisser sur le sol. Nous étions maintenant nus, dans une longue caresse de nos corps. Le mien était fier comme Artaban.

L’approche tendre de nos câlineries a-t-elle duré trop longtemps ? Sa pudeur naturelle préférant les caresses généreuses à la précision d’une prise en main tenace a-t-elle manqué d’alimenter la source vive ? Mon désir cérébral a-t-il coupé l’ardeur de mon envie corporelle ? Ou simplement mon âge me joua-t-il un vilain tour ? Qu’en sais-je ? Toujours est-il qu’au moment où il fallait qu’elle se montre pleinement altière, voire arrogante, ma fierté se débina de la plus lâche des façons !

Rien. Plus rien. Plus même l’envie de donner ce que mes doigts ou mes lèvres auraient pu susciter. Le vide. La honte. L’impuissance.

Elle fut adorable. Me réconforta de mots doux, de caresses amoureuses. Me répéta dans le creux de l’oreille que ce n’était rien de grave, qu’elle se sentait bien, que ça irait mieux une prochaine fois, qu’elle était si bien allongée à côté de moi… Elle était sincère. Mais cela ne changeait rien. Le vide. La honte. L’impuissance.

Un homme est fait pour se dresser en défenseur des veuves et des orphelins. Il détient l’outil qui permet de créer la vie et le plaisir. S’il est incapable d’utiliser son outil, alors il ne peut rien. Il n’est plus rien.

Plus tard, je retrouvai la route. Et nous vécûmes encore cette déferlante qui emmène les hommes et les femmes vers des sommets souvent inespérés. Mais ces sommets peuvent, sans prévenir, se transformer en gouffres où la perte de virilité réduit notre fierté à néant.

samedi 16 mai 2009

Au milieu de la nuit

Une fois de plus, ce soir-là, tu étais de sortie. Je ne sais plus où. Peu importe. Tu as besoin d’être dehors comme j’ai besoin d’être dedans. Dans tous les sens.

J’avais donc été dormir seul. Non sans peine. C’est toujours difficile de m’endormir sans toi. Mais j’avais finalement sombré. Légèrement. Mon sommeil est toujours léger, surtout quand tu n’es pas là. Je ne sais pas quelle heure il était, mais je t’ai entendu entrer. Impression floue et lointaine. Mais je savais désormais que tu étais là. J’avais l’âme en paix.

Il y a des choses qu’on ne s’explique pas, mais j’ai entendu ta jupe tomber à terre. J’ai senti tes épaules se dénuder de ta chemise. Tes seins étaient nus. J’ai perçu – je ne sais comment – tes tétons se dresser sous le froid relatif de notre chambre. J’ai su que tu gardais – je ne sais pourquoi – ce petit bout de tissu qui protège tes trésors.

Tu es montée sur le lit. Tu allais t’y coucher quand j’ai senti un moment d’hésitation. Tu es restée sur tes genoux et soudain – sublime mouvement – ta main s’est posée sur mon épaule et l’a doucement caressée. J’avais les yeux fermés, mais je voyais ton sourire me regarder. Tes yeux brillaient de toucher ma peau chaude. Tes doigts ont frôlé mon cou et ma joue. C’était délicieux.

Pouvais-je encore faire semblant de dormir alors que tous nos sens nous appelaient désormais ? Je me suis tourné sur le dos, j’ai dressé ma main vers ton cou et j’ai trouvé sa chaleur, j’ai entrouvert mes lèvres et j’ai trouvé les tiennes plus chaudes encore que ton cou. Nos langues se sont trouvées sans qu’elles aient besoin de parler.

Mes yeux étaient toujours fermés, mais ma main s’attardait sur ton dos encore tendu du stress de ta journée. Mes doigts le pressaient là où je sais pouvoir te détendre. Tes mains enrobaient mon visage. Ta bouche dialoguait intensivement avec la mienne. Notre soif de l’autre ne pouvait s’éteindre. Elle nous dictait de nous étreindre. Mes doigts s’émouvaient désormais auprès de tes seins qui semblaient s’en ravir.

Ton baiser fut encore plus chaud, plus profond… mais je senti ta langue disparaître et chatouiller désormais mon menton, mon cou, mon torse, mon cou à nouveau, mon torse où elle trouva mes tétons tout aussi durs que les tiens. Tes lèvres les titillèrent un instant, mais ta langue taquinait déjà mon nombril pendant que tes mains s’attardaient sur mes hanches. Tu ne pouvais désormais plus ignorer que tes câlineries me dressaient avec cette sensation toujours renouvelée de n’être plus qu’un membre altier.

Je sentis ta main me saisir, ta paume m’enrober et glisser de bas en haut suivie de ta langue qui me léchait amoureusement. Elle arriva là où la peau se termine. S’y arrêta. S’y roucoula. S’en dégagea. Y revint imperceptiblement jusqu’au moment où – enfin – ta bouche m’enveloppa de toute sa tendresse. Désormais, j’étais à la merci de ta bouche et de ta main qui ensemble dépassaient tout ce que mes rêves avaient pu imaginer. Tes lèvres s’attardaient là où le plaisir trouve sa source. Je t’appartenais entièrement, mes yeux toujours fermés de nirvãna.

Je ne sais combien de temps tu restas ainsi à illuminer mes sens. Ta bouche me quitta cependant pour retrouver la mienne. Que d’amour échangé. Je fus pris à mon tour du désir de couvrir ton corps entier de mes baisers. Ta culotte fut vite enlevée avant que je ne recouvre ton mont de Vénus et te prodiguai à mon tour toutes ces accolades que tu aimes. Tu étais maintenant une véritable fontaine de plaisir. Ton corps se cabrait de plus en plus souvent, ton souffle se faisait court et tes cuisses m’enserraient pendant que ta main m’obligeait à te coller de plus près encore.

Je me détachai cependant. Nous avions tellement envie de me sentir en toi. Ce moment est toujours une extase lumineuse. Ce chemin à se frayer dans cette grotte qui s’ouvre de volupté. Nous étions désormais dans un autre ailleurs. Nos corps vibraient du même rythme, vivant des mêmes ralentissements et des mêmes accélérations. Ton souffle était tout aussi court que mes cris. Plus tu m’enserrais, plus je gonflais. Plus je glissais, plus tu m’enjôlais. Moi sur toi, puis toi sur moi, puis toi contre moi ou moi contre toi, je ne sais plus. Nos bouches n’arrêtaient pas de partager tout ce que nous avions à donner. Plus tu donnais, plus je donnais. Puis, soudain, cette vibration infinie, unique mais duale, pleine mais vide, explosive mais si tendre.

Tes lèvres m’honorèrent d’un dernier baiser. Puis tu te couchas sur le côté et t’endormis d’une seule traite dans le prolongement du désir. Je restai encore un moment à moitié éveillé, épuisé d’amour. Je m’endormis à mon tour, un sourire béat aux coins des lèvres.