samedi 25 septembre 2010

Là, maintenant…

L’aube était en train de se lever. Je m’étais rapproché de la fenêtre pour jouir de ces moments bénis où la lumière dessine petit à petit d’autres horizons, au-delà des ombres. Elle dormait encore, son corps nu dessinant sur le lit des courbes chatoyantes. Nous étions de bons amis, prenant plaisir à être ensemble, simplement. Il nous arrivait périodiquement de dormir tous les deux, en toute nudité, mais en tout bien tout honneur aussi. Elle avait un amant qui – je crois bien – participait pleinement à son épanouissement. Nous n’avions jamais échangé nos corps, ce qui ne l’empêchait pas d’être belle comme une fée.

J’observais le jour se lever. Soudain, j’entendis sa voix, toute douce, sensuelle. Elle me disait « Viens là, maintenant ! ». Je la regardai, étonné. Elle me souriait avec des yeux où je vis des étincelles. Bêtement, je lui demandai « Pardon ? ». Elle me répéta « Viens là, maintenant ! J’en ai envie ! ». Je me rapprochai du lit et m’asseyai à côté d’elle. Sa main caressa mes cuisses pour rapidement se saisir de cette hampe qu’elle n’avait jamais touchée. Elle me regarda encore et me dit « J’en ai vraiment envie ! Maintenant, là ! ».

Je sentis sa bouche enrober l’objet de son désir. Ses lèvres étaient d’une douceur exquise et sa langue un instrument de plaisir inouï. Un tel traitement me fit gonfler rapidement. Elle n’en avait cure et m’avalait avec une profondeur que j’avais peu connue. Elle sentit sans doute qu’à ce rythme-là, je ne tiendrais pas longtemps.

Elle se retira, tout en m’entourant de ses mains avides. Elle me regarda et me dit « Tu sais que je me réserve pour lui. Prends-moi par derrière, là, maintenant ! ». Je n’en revenais pas, mais son regard avait une telle insistance. Elle se retourna et saisit ses fesses, chacune d’une main, en les écartant pour dégager son anneau. Elle dit encore « Viens ! ». Je me rapprochai d’elle, prêt à me tendre en elle. À peine l’effleurais-je du bout de mon membre hérissé qu’elle se pressa contre lui pour qu’il la pénètre au rythme où elle le voulait. Son anneau résistait, mais elle poussa encore. Petit à petit, il m’enfermait, me serrant voluptueusement et me faisant découvrir une chaleur inconnue. Nous étions tous les deux presque immobiles. Pourtant, ses mouvements imperceptibles m’entraînaient de plus en plus en elle, au creux de ses reins. C’était prodigieux.

Je l’entendis murmurer « C’est bon » alors qu’elle semblait danser dans un mouvement de va-et-vient qui me procurait des frissons stupéfiants. Elle accélérait, ralentissait, réaccélérait. Je suivais son rythme. Elle gémit en criant « Là, maintenant ! ». J’explosai en elle, pris comme elle par une sublime décharge.

Nous restâmes ainsi encore quelques minutes, à reprendre nos esprits. C’est elle qui se retira et se tourna vers moi. Elle me murmura « J’espère que tu ne m’en veux pas. Quand mes yeux se sont ouverts, je t’ai vu, je l’ai vue, là, près de la fenêtre. Je t’ai désiré instantanément, sans explication. Je ne pouvais résister. Il me la fallait, là, maintenant ». Je lui glissai dans l’oreille « C’était merveilleux ». Elle me sourit et se leva pour filer s’habiller.

Nous restâmes des amis épanouis. Nous dormîmes encore ensemble, mais moins souvent. Plus jamais, nous n’eûmes la moindre étreinte un peu érotique. Mais je suis sûr qu’elle s’en souvint, comme moi, là, maintenant !

dimanche 19 septembre 2010

Cuissardes d'été

Par une belle journée de cet été, je m’étais allongé sur la pelouse du parc proche de mon bureau. Je somnolais à moitié dégustant la chaleur de ces rayons de soleil magnifiques. Ma peau me donnait des sensations de bien-être quand soudain mes oreilles furent réveillées par un son caractéristique : de toute évidence, une femme se rapprochait de moi jonchée sur des talons qui – par le claquement qu’ils créaient à chaque rencontre du pavé – devaient être hauts perchés. J’ouvris les yeux pour voir passer devant moi une paire de cuissardes absolument mirifiques ! De toute évidence, ces bottes m’invitaient à les suivre, ce que je m’empressai de faire.

J’aurais pu les suivre les yeux fermés tant le bruit si caractéristique était facile à accompagner. Mais je l’avoue, mes yeux étaient grands ouverts, ne pouvant quitter le galbe de ces jambes parfaites. Comme le haut du corps ne semblait pas en reste, je ne perdais rien au change.

Nous marchâmes ainsi pendant plusieurs minutes. J’étais en baskets et je ne produisais pas le moindre son, mais il n’empêche : ma filature ne devait pas passer inaperçue, car je ne m’éloignais pas trop pour ne rien perdre du spectacle.

La belle finit par s’arrêter auprès d’un glacier. Étant donné la chaleur, c’était une bonne idée et je me rapprochai le plus naturellement du monde. Nous nous retrouvâmes l’un à côté de l’autre. Son parfum enivra immédiatement mes sens alors que j’étais ébloui de découvrir la beauté de son visage. Elle me souria d’un air mutin et dit en me regardant droit dans les yeux : « Donnez-moi un cornet à deux boules ! ». Ces mots provoquèrent en moi une véritable décharge électrique. Instantanément, je me redressai de tous mes membres. Je n’osai pas moi-même demander une glace. Lorsqu’elle reçut la sienne, elle commença immédiatement à la sucer avec une avidité excitante, tout en continuant à me fixer d’un regard décidément bien salace.

Je n’en pouvais plus. Elle non plus d’ailleurs. Tout alla très vite. Nous nous sommes retrouvés sur un banc du parc. Elle croisait et décroisait ses jambes en faisant crisser le cuir des cuissardes. Rapidement, nous dévorâmes ensemble les deux boules de glace en unissant nos bouches. Pendant ce temps, sa main libre délivra je ne sais trop comment la partie la plus chaude de mon corps. La glace se terminait et elle se jeta avec la même avidité sur cette autre gourmandise. Sa langue encore fraîche déclencha une sensation étonnante. Pendant qu’elle me dévorait, je me permis – enfin – de caresser ses bottes. Je réussis à cajoler la pointe de ses talons pour remonter tout au long de cette seconde peau étrangement douce. Lorsque mes doigts effleurèrent sa première peau, celle de ses cuisses, je la sentis frémir de tout son être. Sa bouche m’enserra plus encore. Mes doigts atteignirent la rencontre de ses jambes totalement dénudée. Ils furent littéralement aspirés dans son antre. J’eus à peine le temps de m’y aventurer que son corps entier se crispa. Ses lèvres pressèrent sauvagement mon gland qui lâcha sa semence. La glace n’avait visiblement pas assouvi sa faim, car elle aspira le tout en pourléchant mon cornet qui n’en demandait pas tant.

J’étais absolument annihilé : je ne ressentais plus rien qu’une immense plénitude. Elle se releva la première, se rajusta en faisant glisser ses bottes devant mes yeux éblouis. Elle me sourit, me déposa un baiser chaste et s’en alla me laissant jouir une dernière fois de la grâce de ses jambes gainées.