samedi 27 juin 2009

Une nuisette

Une fois de plus, j’étais couché avant toi, perdu dans mes pensées. Tu entras dans notre chambre, complètement nue, mais je vis que tu tenais dans ta main gauche un bout de tissu. Tu avançais doucement pour rejoindre ta place et je n’entendais que ce léger crissement d’une dentelle qui traînait sur le sol. Ce crissement était si vaporeux que je devais tendre l’oreille pour l’entendre, ce qui eut pour effet d’éveiller tous mes sens.

Tu finis pas te coucher et je contemplai une fois de plus ta beauté. Le bout de tissu était une nuisette que tu avais choisi de ne pas porter mais de laisser glisser au bout de ton doigt. Je te regardai d’un air interrogateur en désignant le voile fin.

Tu levas alors le bras de telle sorte que la nuisette recouvre mon torse. Tu lui imprimas un doux mouvement de va et vient. Tu me massais de ta nuisette. C’était sublime.

Lorsque ta nuisette atteint le bas de mon ventre, ce n’était plus la Tour de Pise mais la Tour Eiffel qui se laissa enrubanner par le tissu léger. Ce frottement aussi léger qu’une douce bise m’excitait au plus haut point. Quand ta bouche m’enroba à travers l’étoffe transparente, je ressentis une impression jamais ressentie. Il y avait quelque chose d’aérien que je ne pourrais décrire.

Ta caresse buccale ne dura pas longtemps. Tu montas sur moi, plaçant entre nous, le fin tissu. Je te pénétrai entraînant avec moi cette nuisette céleste. La qualité préservative de cette enveloppe était fort douteuse, mais sentir cette soie m’enrober alors que j’étais en toi attisait mon amour.

Tu te détachas de moi, prenant en main la partie de la nuisette qui avait accompagné notre mouvement et tu me caressas le visage avec cette broderie remplie de nos sucs. Tu m’embrassas voluptueusement, à travers bien entendu ce tissu qui nous unissait désormais.

Tu m’invitas à te pénétrer à nouveau en t’allongeant sur le dos. Je sentis qu’à nouveau tu glissais le fin tissu qui te pénétra en même temps que moi. Ce crissement permanent mêlé à un chatouillement continu nous procurait des sensations inouïes. Nous jouîmes ensemble, dans un éclat de bonheur.

Lorsque je me retirai, tu repris ta nuisette remplie de ma semence et tu m’en caressas le corps. Nous nous préparâmes alors à dormir, non sans avoir allonger la nuisette entre nos deux corps.

samedi 20 juin 2009

Un regard charnel

Il est tard. Je rentre après une longue journée. Pas eu le temps de souffler. Il fait chaud. Mon corps est fatigué tant par l’énergie qu’il a dû dépenser que par la sueur qui a perlé tout au long de cette belle journée d’été.

Je prends une douche rapide, rafraîchissante, et je rejoins notre chambre. Tu dors déjà. Tu as laissé ma lampe de chevet allumée pour m’accueillir. Tu es là, étendue, nue, profondément endormie.

Je te regarde. Je regarde ton visage. Tu es détendue, mais je vois la fatigue de ta journée. Elle est présente sans enlever la pureté de tes traits. Je regarde tes yeux, ton nez, ta bouche. Tes lèvres charnues me donnent envie. Mais je n’irai pas à leur rencontre. Je préfère te regarder. Tu es belle.

Je regarde ton épaule. Cette courbe fine que seule une femme peut avoir. Je ne te couvre que de mon regard, mais je sens la douceur et la fraîcheur de ta peau ambrée.

Je regarde tes seins. Ils sont beaux. Tendres. Lumineux. Ils semblent faits pour que ma main les saisisse. En leur milieu, un téton tendu invite ma bouche à l’entourer et le titiller. La tentation est forte, mais je résiste. Tu baignes si bien dans ton sommeil.

Je regarde ta hanche. Elle dessine une autre courbe que j’ai tout autant envie de caresser et de câliner. Ma main s’y promènerait pour déboucher sur ton ventre. Je regarde ton ventre. Je l’enveloppe de mon regard à défaut de le faire avec les mains. Ses courbes me rappellent celles que tu avais quand ton ventre était rempli de la vie. Je frémis de penser à la chaleur qu’il dégage et au calme qu’il transporte.

Je regarde ton triangle recouvert de ce fin duvet que j’aime effleurer et flatter de mes caresses. J’imagine la grotte au milieu du triangle. J’y pense tant que son odeur profonde et enivrante envahit mes sens. Je te regarde tant que le goût de ton plaisir perle dans ma bouche. Ma langue passe sur mes lèvres comme si c’étaient les tiennes, celles qui masquent ta plus profonde féminité. Ma salive est si salée que tout mon corps vibre à l’extase qui pourrait être tienne en ce moment, si tu ne dormais pas.

Je te regarde. J’en suis heureux. Tu es belle. Tu es là, nue, à côté de moi. Sans aucune défense. Offerte à mon regard. Je te contemple. C’est mon bonheur de ce soir. Je dépose un léger baiser sur ta joue. Je résiste une dernière fois à te prendre dans mes bras. Mais je sens que ce soir, je dois me contenter du plaisir des yeux. Il est ultime. Je te regarde une dernière fois, j’éteins la lampe et je plonge à mon tour dans le sommeil, l’esprit et le corps libres et harmonieux.

samedi 13 juin 2009

Rien de plus sain


Ma main ceint ton sain sein, sans seing privé.

Mes cinq sens ceinturent le saint des saints et, en son sein secret, mon sang sent le sein de la volupté.

samedi 6 juin 2009

Baignade en balade

Nous étions en balade. Il faisait chaud et la chaleur se renforçait par l’aridité des cailloux. Nous continuions à marcher cependant, sans trop nous parler. Il faisait chaud et nous ne nous connaissions pas trop. La veille, lors d’une soirée estivale entre amis, j’avais émis l’idée d’aller jusqu’où nous n’étions jamais allés. Elle m’avait dit « Chiche »… et nous étions désormais sur ce chemin aride alors qu’il faisait chaud.

Au détour de celui-ci, nous avons deviné, à quelques centaines de mètres, la calme étendue d’un étang. Nos regards se sont croisés et cela a suffi pour bifurquer vers cette eau paisible qui semblait nous sourire. C’était un bel étang, apparemment tout à fait désert.

Je me suis assis pour goûter quelque repos en regardant cette douce surface aux reflets d’argent. J’ai entendu ses pieds entrer dans l’eau et s’y frayer un chemin. J’étais encore occupé à rêver lorsque mon regard s’est posé sur elle. Nue. Elle était nue. Son corps finement sculpté avançait lentement mais sans hésitation et s’enfonçait progressivement dans l’eau rafraîchissante. Elle s’y épanouissait.

Je l’ai regardée. Il m’était difficile de quitter des yeux ce corps parfait que je découvrais dans toute sa fraîcheur. Lorsqu’elle fut entièrement recouverte d’eau, je me décidai à la rejoindre et me retrouvai aussi nu qu’elle dans cette eau suave. Elle nageait déjà au loin. Je ne cherchais qu’à me rafraîchir et je revins rapidement sur la berge.

J’y somnolais quelque peu lorsque je sentis sa main humide se poser doucement sur mon torse et s’y glisser langoureusement. C’était tellement délicieux que je ne bougeai pas d’un millimètre, gardant mes yeux fermés pour mieux goûter cette caresse inattendue. Lorsque ses lèvres se posèrent sur les miennes avec une infinie douceur, je ne bougeai toujours pas, mais je sentis au sommet de mes jambes un mouvement se dresser et se gonfler. C’était encore plus délicieux. Je sentais maintenant sur mon torse ses petits seins dont les pointes étaient aussi tendues que la mienne. Sa peau mouillée et chaude était d’une légèreté exquise.

Sa main continuait à aller et à venir tout au long de mon ventre, si bien qu’elle finit par rencontrer ma fierté, la frôla, s’y attarda, la saisit pour l’entourer et la caresser d’une impulsion étonnante. Nos bouches continuaient ardemment à dialoguer en silence tandis que sa main avait maintenant dégagé mon petit bout de peau pour mieux choyer mon extrémité la plus délicate.

Je m’apprêtais à laisser à mon tour mes mains parcourir ce corps si fin lorsque je la sentis se dresser, m’enjamber et glisser de sa main ferme mon membre tendu dans son écrin que je sentis tellement humide que cela ne pouvait pas être dû uniquement à son bain dans l’étang. J’étais maintenant pleinement en elle et elle m’enserrait dans une valse lente et langoureuse. Je n’avais jamais connu cette sensation. Mon sang était comme aspiré par les parois magiques de cet antre mielleux. Son corps était presque immobile, collé sur le mien, mais à l’intérieur de sa chair, il y avait des milliers de frémissements qui me faisaient frémir à mon tour.

Je sentis tout son corps se raidir un moment. Ses lèvres avaient quitté les miennes pour laisser s’échapper un petit cri imperceptible si je n’avais pas été aussi près d’elles. Juste après ce moment d’extase tendue, je la sentis se retirer et sa main retrouver son étreinte au milieu de mon corps. Sous cette caresse subtile, je ne tardai plus à moi-même sentir mon corps se raidir un moment et laisser poindre quelques cris accompagnant la source blanche et onctueuse.

Nous restâmes ainsi, allongés l’un contre l’autre, quelques minutes encore. Sa main ne m’avait pas quitté. Après une nouvelle caresse tout au long de mon ventre, elle se leva et se replongea dans l’eau. Je l’y rejoins et nous y échangeâmes un baiser d’une fraîcheur incommensurable.

Elle profita de l’eau un peu plus longtemps que moi et lorsqu’elle en sortit, j’étais déjà rhabillé, prêt à repartir finir notre balade. Elle ne tarda pas. Nous arrivâmes là où nous n’étions jamais allés et nous en revînmes le sourire au corps et au cœur. Le soir, avec tous les autres, nous avons parlé de tout ce que nous avions vu, sauf de l’étang. Le lendemain, à mon réveil, elle était déjà repartie. Je ne l’ai plus jamais revue.