dimanche 19 août 2012

Mélanges

Au début de l’été, j’ai rencontré une belle rousse. Elle était sans attache, moi non plus. Nous avons rapidement harmonisé nos fluides, tant mentaux que physiques. C’était bien.

Elle aimait les rites. Elle faisait l’amour tous les jours. Le matin, c’est elle qui venait éveiller mes sens jusqu’au moment où je me déversais en elle. Le soir, elle préférait que je la titille. Elle se laissait alors renverser dans tous les sens et c’était absolument merveilleux. Cela finissait de diverses manières, mais elle aimait me prendre une dernière fois en bouche pour une dernière caresse, avant de s’endormir comme une masse dans mes bras. Avant de reprendre sa délicate caresse le lendemain matin.

Pendant la journée, elle vaquait à ses occupations, dont j’avoue ne pas trop m’occuper. Nos rencontres nocturnes et matinales nous comblaient d’aise.

C’est avec un certain étonnement qu’elle m’apprit jeudi dernier que nous recevrions des « amis » samedi soir. Pourquoi pas après tout ? Lorsque la sonnette tinta, elle courut ouvrir la porte. Je la vis revenir rayonnante, accompagnée d’un couple de blacks. Absolument superbes tous les deux, je me devais bien de l’avouer.

Nous fîmes rapidement connaissance et je me trouvai de nombreux atomes crochus avec Sara, brillante intellectuelle. Son compagnon Killian me semblait plus frustre, mais très sympathique et d’une bonne humeur délirante. Ma belle rousse Sandrine semblait aux anges.

Après le dessert, nous rejoignîmes les deux canapés. Sandrine s’assit naturellement à côté de Killian et – sans y réfléchir – je me retrouvai à côté de Sara. Discutant de tout et de rien, je finis par émettre l’hypothèse que Killian et Sandrine étaient déjà sortis ensemble, ce qui ne m’étonnait pas trop. J’eus à un certain moment une discussion animée avec Sara. Tout en parlant, je me dis qu’elle était vraiment belle.

Lorsque je me retournai vers Sandrine pour lui demander son avis, elle était en train d’embrasser Killian dont les fortes mains s’aventuraient vers une région que j’avais encore dévorée le matin même ! Un peu interloqué, je me retournai vers Sara qui m’adressa le plus joli des sourires et se rapprocha de moi. Alors que je me demandais encore quelle attitude adopter, je sentis sa main se caler résolument sur mon entrejambe et commencer à me caresser. J’eus à peine le temps de m’étonner que Sara accolait sa bouche à la mienne et laissait sa langue me pénétrer pour un joyeux festin auquel je ne pus que participer goulûment.

Tout se passa très vite alors. Je veux parler en termes d’habits : très rapidement, ceux-ci se retrouvèrent jetés par terre et nous nous retrouvâmes tous les quatre entièrement nus, nos corps étant lancés dans un ballet subtil. J’étais ainsi en train de découvrir tous les secrets de la bouche de Sara lorsqu’il me sembla qu’une autre bouche – dont je connaissais la finesse – enveloppait mon pilier fièrement dressé. J’ouvris les yeux pour m’apercevoir que Sandrine non contente de me fournir ses plaisirs insoupçonnables se laissait ramoner (comme on dit) son postérieur par un Killian qui visiblement en avait un bien plus puissant que le mien ! Je n’eus en réalité pas vraiment le temps de me demander quel orifice il utilisait pour faire gémir ainsi ma Sandrine adorée. En effet, dans un mouvement d’une souplesse inattendue, Sara était parvenue à dérober la bouche de Sandrine dans un baiser fougueux tout en m’empalant pour m’enrober dans un fourreau étroit mais parfaitement lubrifié. Tellement étroit que je me demandai encore dans quel orifice je venais de m’insérer.

Ces questions d’orifices furent vite dépassées. Sauf erreur de ma part – j’avoue ne pas avoir compté – mon étendard dut bien en visiter six durant ces moments intenses. Tous féminins, cela va sans dire… quoiqu’il me sembla que Killian était prêt à d’autres découvertes, mais je ne l’étais pas.

Comme il se doit dans ces cas-là, nous finîmes par exploser. Sara et Sandrine le firent plusieurs fois. Sauf erreur de ma part, Killian eut deux occasions pleines de s’épanouir, une fois dans l’antre arrière de Sara, une autre fois dans la bouche de Sandrine qui visiblement en prit pleinement son plaisir, ce qui m’étonne encore. Personnellement, je n’eus droit qu’à une extase, alors que j’étais enfiché dans le ventre de Sara et qu’elle me caressait ma rosace arrière, à moins que ce ne fut la langue de Sandrine. J’étais trop loin que pour savoir encore ce qui se passait.

Petit à petit, nous reprîmes chacun notre esprit. C’était un moment divin, où la douceur des caresses concurrençait la fraîcheur des regards.

Lorsque nos « amis » s’en allèrent, Sandrine se colla contre moi, visiblement amoureuse. Nous mîmes de l’ordre dans son appartement et, après une bonne douche, nous nous retrouvâmes dans son lit, comme chaque soir. Je regardais les étoiles virtuelles du plafond lorsque je sentis son corps nu se blottir contre moi. Elle me susurra : « Tu me fais l’amour ? ». Qu’aurais-je pu faire d’autre ?