dimanche 5 décembre 2010

Les doigts d’une fée

Un des plaisirs que je m’offre périodiquement est un massage complet, en tout bien tout honneur. J’aime sentir mon corps se détendre petit à petit et vivre au rythme des mains de la masseuse dont j’ignore – la plupart du temps – quoi que ce soit d’autre. Lorsque le massage commence, je suis couché sur le ventre et je ne sens que les mains qui parcourent mon corps. Lorsque je me retourne, je suis dans un tel état de bien-être que je préfère garder les yeux fermés pour me concentrer sur toutes ces sensations manuelles. Un délice… et qu’importe qui me masse.

Ce jour-là, j’en avais vraiment besoin. Le stress était particulièrement élevé. En passant devant un salon de massage que j’avais visité l’une ou l’autre fois, je n’ai pas résisté. Option : une heure de massage classique. J’entrai dedans la chambre de massage et me couchai sur la table, en veillant à recouvrir mes fesses de la serviette qu’on m’avait donnée à cet effet. L’ambiance était douce. Lumière tamisée. Senteurs d’Orient. Musique relaxante.

J’attendis ainsi deux ou trois minutes lorsque j’entendis la masseuse entrer. Le prodige commença. Elle massa mes pieds, mes jambes, mes reins, mon dos, mon cou. Elle me semblait aller plus vite que les autres fois, mais ses mains semblaient divines. Lorsqu’elle me demanda de me retourner, j’étais en pleine détente. Elle massa à nouveau mes pieds, mes jambes… et c’est alors que tout bascula. Je sentis qu’elle retirait la serviette qu’elle avait posée au milieu de mon corps et qu’elle la déposait sur mes yeux. Cela n’avait duré qu’un instant, pendant lequel son autre main n’avait pas arrêté de parcourir mes jambes. En réalité, c’est à peine si je perçus ce mouvement.

Par contre, je perçus clairement ses doigts qui frôlaient le bas de mon ventre, développant autour de mon pénis une douce danse. Ce n’était que le bout des doigts qui tapotaient mon corps dans une zone jamais massée jusque-là. Ses doigts glissaient dans mon entrejambe, sans même effleurer cette partie de mon corps qui me semblait désormais seule à exister.

Sa main chaude finit par saisir mon membre, simplement pour le déplacer et dégager mes bourses. Pendant que sa main gauche le recouvrait, sa main droite exerçaient un lent et délicieux massage de mes bourses.

La douceur des mouvements était extrême. Je ne savais plus où j’étais ni qui j’étais. Elle finit par me saisir et me redresser, sa main droite m’enserrant fermement. Du bout des doigts de sa main gauche, elle dégagea mon prépuce et ses doigts jouèrent avec le sommet de mon gland. C’est à peine s’ils les touchaient, mais ce frôlement créait des sensations incroyables et je sentais mon membre prendre une taille qu’il n’avait jamais atteinte !

Pendant combien de temps ses mains me caressèrent-elles de cette douceur inouïe ? Ayant perdu toute notion du temps, j’avoue l’ignorer complètement. Si ses doigts se concentraient sur mon pénis, ils n’oubliaient pas pour autant mes jambes, mon ventre, mon torse. Toute caresse revenait cependant au centre de mon corps. Ce qu’elle me faisait est indescriptible. Pour la première fois de ma vie, je n’étais vraiment plus que ce membre dont la vigueur n’avait d’égale que la douceur des caresses qu’elle me prodiguait.

Ses deux mains finirent par m’enserrer mutuellement et à développer un mouvement de va-et-vient de plus en plus ferme. Chaque fois que ses mains atteignaient mon gland, elles s’attardaient pour mieux l’étreindre. À ce rythme-là, je ne tins plus très longtemps. Lorsque l’extase totale me remplit, je sentis ses doigts me serrer plus fort encore. Dès que le calme revint, ce ne fut à nouveau qu’effleurements et tapotages du bout des doigts, comme si elle continuait à me vider. Elle continuait à parcourir mon corps de ses doigts agiles, quittant petit à petit le centre de mon corps.

La dernière caresse qu’elle me fit fut un doigt qui parcourut lentement mes lèvres, d’un geste d’une douceur exquise. J’étais abasourdi. Et totalement déstressé. Je savais désormais ce qu’étaient les doigts d’une fée !

samedi 4 décembre 2010

Déstress

Une fois de plus, je me retrouvais seul dans un hôtel, à la veille d’une intervention qui me stressait quelque peu. J’étais arrivé après un peu plus de deux heures de route, juste pour l’heure du repas. Après avoir déposé mes affaires dans ma chambre, j’étais descendu au restaurant, sans trop d’envie de manger d’ailleurs.

J’étais à peine installé qu’une femme est entrée dans ce cadre que je découvrais. Elle était belle, mais semblait fatiguée et tenait quelques papiers en mains. Elle s’assit à quelques tables de moi. J’étais en train de penser à mon intervention du lendemain lorsqu’on m’apporta ce que j’avais demandé. Je levai les yeux et lorsqu’ils se dirigèrent vers la table de la femme, je ne pus que constater que nous avions choisi le même plat. Nos yeux se croisèrent et échangèrent un sourire.

Mon repas terminé, je sortis dans le jardin de l’hôtel. Il ne faisait pas très chaud, mais j’avais besoin de me détendre. Je m’assis sur le seul banc et regardai le ciel. Je la vis sortir dans le jardin et s’y promener. Elle finit par s’asseoir aussi. Nous entamâmes la conversation. Très rapidement, nous nous découvrîmes le même stress face à ce que nous devions faire le lendemain. Nous nous rassurâmes mutuellement, sans trop de conviction.

C’est elle qui se rapprocha et qui me susurra « J’ai envie d’être embrassée… ». Je n’eus pas trop le temps de réaliser que déjà ses lèvres rencontraient les miennes. Notre baiser fut timide au début, mais devint rapidement plus profond. Elle frémit.

Elle se leva, prit ma main et m’attira derrière elle jusqu’à la porte de sa chambre qui jouxtait la mienne. À part le lit, il n’y avait pas beaucoup de place pour s’installer. Nous nous y allongeâmes donc et nos lèvres se retrouvèrent rapidement. Nous nous arrêtions parfois pour nous poser des questions sur nos goûts, sur nos envies. Mais les mots ne duraient pas longtemps.

Lorsque je sentis mes doigts se faufiler dans sa culotte, je retrouvai les sensations des premiers émois de mon adolescence en découvrant ce pubis ému et ouvert. C’est ce moment qu’elle choisit pour me glisser à l’oreille « Désormais, vous faites ce que vous voulez de moi ! ».

Ces paroles eurent un effet instantané sur mon corps qui s’y était déjà bien préparé. Tout alla très vite alors. Nous nous retrouvâmes nus et nous mîmes à découvrir chaque partie du corps de l’autre. J’avais largement apprécié sa fougue lorsqu’elle embrassait ma bouche, mais je goûtai pleinement celle qu’elle avait à entourer de ses lèvres douces mon plus précieux trésor et y faire courir sa langue agile. Elle semblait aimer particulièrement cette caresse et y revenait souvent entre deux nouvelles rencontres de nos corps. C’est lors d’un de ces baisers que je sentis ma semence éclater et sa bouche l’accueillir.

Le reste de notre nuit se passa entre moments de sommeil et instants d’extase. Lorsque l’aube se pointa, nous fîmes une dernière fois l’amour, tendrement, tout en douceur. Son corps se contracta et elle laissa échapper de profonds soupirs.

Il était temps pour chacun de nous de reprendre le cours de notre vie professionnelle. Je m’enfuis dans ma chambre, non sans lui avoir laissé mon numéro de portable sur un bout de papier. J’étais en retard et je partis dès que ma douche fut finie.

La journée se passa sans encombre. J’étais sur la route du retour lorsque mon portable annonça l’arrivée d’un message « Mon client a été ravi. Moi, plus encore. Vous avez fait de moi l’extase parfaite. Je vous embrasse. Adieu. ». Je souris et continuai ma route en sentant encore nos doigts et nos lèvres parcourir nos corps.

samedi 16 octobre 2010

Libre

Nous nous étions rencontrés chez des amis. Elle était très belle et la rumeur voulait qu’il ne fallait pas faire grand chose pour partager son lit. Je ne fis rien et je le partageai. Pas lors de notre première rencontre, mais il n’en fallut pas beaucoup.

Nous étions chez elle et, alors qu’il ne lui restait plus que ses sous-vêtements – d’une grande finesse, il faut le souligner – elle sortit soudain de je ne sais où un cordon noir, me le tendit et m’en dit : « Lie-moi ».

Cela ne m’était jamais arrivé et je ne sus trop comment réagir. Je lui répondis par une question, aussi simple que complexe : « Pourquoi ? ».

Je vis dans ses yeux que c’était à mon tour de l’étonner. Elle bredouilla des mots qu’elle ne semblait pas trop maîtriser : « Mais tu es mon maître… domine-moi… lie-moi… fais de moi ta chose… je t’appartiens… je… ça se passe toujours comme ça… c’est un jeu… lie-moi… tu me délieras plus tard… quand tu m’auras fait comprendre combien tu es mon maître… ça m’excite, tu comprends… lie-moi ! ».

Elle était encore plus belle que je n’aurais pu le rêver. Ses yeux m’imploraient. Je ne pus que lui dire : « Non, je ne te lierai pas. Tu es libre et je ne vois pas pourquoi je devrais t’enchaîner. Je ne suis pas ton maître… juste ton amant, ton égal. »

« Mais tous les hommes veulent… Ils ne pensent qu’à ça. Moi, ça m’amuse, ça m’excite… Ce n’est qu’un jeu, pas une question de liberté… Je t’en prie, lie-moi. »

Je lui répétai qu’il n’en était pas question, que jamais je ne pourrais utiliser le moindre symbole de violence vis-à-vis d’une femme. Complètement perdue, elle se coucha sur le lit, se recroquevillant quelque peu. Je m’étendis derrière elle et l’enlaçai avec toute la tendresse que je pouvais. Je lui expliquai que depuis ma tendre enfance, toute forme de violence m’était insupportable. J’avais pu être témoin, plus d’une fois, de violences vis-à-vis de femmes qui m’étaient chères ou, simplement, que je connaissais. Cette violence m’avait toujours révoltée. Il n’y a pas que la femme qui en est victime. Il est plus correct de parler de violence conjugale, où chaque membre du couple peut être bourreau ou victime.

Pendant que je la caressais doucement, elle me dit qu’elle aussi n’aimait pas cette violence conjugale, mais qu’il ne s’agissait pour nous que d’un jeu. Elle savait que je ne serais pas violent avec elle. Je lui expliquai que la violence symbolique est parfois plus grave encore que la violence physique. On a beau être soi-disant des adultes consentants, on joue un jeu de violence, comme les enfants. Je ne voulais ni la lier, ni la fesser, ni la considérer comme un objet sexuel. Je savais bien que notre aventure serait sans lendemain, mais ce devait être pour moi une aventure faite de respect mutuel, entre deux adultes libres et fiers de l’être, préférant la caresse douce à la fessée insidieuse, fut-elle douce elle aussi.

Tout en parlant, j’avais senti son corps se rapprocher du mien, s’y incruster. J’avais retiré son soutien-gorge pour découvrir des seins voluptueux, qui ne m’empêchaient pas de sentir les battements de son cœur. Lorsque mes doigts se faufilèrent dans sa culotte, ils furent accueillis de la plus belle manière qui soit. Elle se retourna bientôt, retira sa culotte, et me conduisit en elle. Nous eûmes un long dialogue corporel, qui sembla la combler quelques fois. Nous finîmes par exploser ensemble en nous serrant étroitement l’un contre l’autre.

Plus tard, elle me dit avoir ressenti des sensations inconnues. Elle n’en était pas sûre tout à fait, mais il lui semblait que pour la première fois, peut-être, elle s’était sentie entièrement libre.

Elle continua à vivre sa vie comme elle le sentait, son cordon continuant souvent à l’accompagner. Nous continuâmes à échanger parfois nos corps dans des mouvements libres. C’était pour elle chaque fois un moment important, ressourçant. Elle m’avoua cependant qu’elle avait encore besoin de ses liens en d’autres circonstances, mais qu’il y avait des choses qu’elle n’acceptait plus.

samedi 9 octobre 2010

Histoire d'eau

Cet été, il faisait chaud. J’avais été accueilli pour deux nuits chez des amis. Leur fils était là aussi, accompagné de son amie Morgane. Une très belle femme qui – je l’avoue – ne me laissait pas indifférent. La première nuit s’était passée sans problème, mais durant la deuxième, je fus pris d’une grande soif alors que le soleil commençait à se lever. Je descendis pour me désaltérer dans la cuisine… et je découvris Morgane, affalée sur le canapé, seulement vêtue d’escarpins.

Je lui demandai si elle voulait boire quelque chose. Elle ne me répondit pas, restant plongée dans ses pensées. J’allai chercher un verre d’eau et vins m’installer dans le fauteuil en face d’elle. Non sans émotion. Elle était d’une beauté sublime et ses jambes écartées offraient un paysage délicieux dont ma vue pouvait difficilement se soustraire.

Je ne dis rien. C’est elle qui brisa le silence, me demandant « Comment faites-vous l’amour ? ». Je sentis mon corps se raidir quelque peu, mais je commençai à lui parler. Je lui dis combien j’aimais y aller en toute douceur, combien j’aimais les caresses voluptueuses – tant les donner que les recevoir –, combien j’adorais sentir sous mes doigts ou sous ma langue naître les perles d’amour d’une femme, combien ce moment était pour moi l’ouverture des portes vers le paradis, combien j’aimais moi-même être pris en bouche et m’abandonner à cette douceur suprême, combien la chaleur des corps était pour moi un échange essentiel…

Pendant que je lui parlais, il me semblait que sa respiration se faisait plus vive. J’eus même l’impression qu’un sourire naissait sur ses lèvres. Mais là, je devais rêver. Je lui racontai que je n’avais jamais pénétré une femme sans qu’elle me fasse comprendre que c’était son désir le plus intense… et que ce moment était toujours un émerveillement renouvelé. Comme je lui parlais des mille et une manières qu’une femme peut utiliser pour partager ce désir, je vis sa main glisser vers son nid d’amour.

J’étais moi-même entré dans un état second. J’avais plus soif encore, mais ma gorge était loin d’être sèche. Je lui confiai que j’adorais me mouvoir imperceptiblement de telle sorte à mieux profiter des resserrements vaginaux de ma partenaire. Elle sembla étonnée… et je lui expliquai que c’était une sensation toujours étonnante, que le vagin pouvait produire des caresses d’une subtilité remarquable dont il était malheureusement impossible de profiter dans un va-et-vient trop rapide. Ses doigts exerçaient eux-mêmes un mouvement imperceptible pendant que sa respiration se raccourcissait encore.

J’étais devenu prolixe sur l’amour. Lorsque je lui expliquai qu’il y avait un moment où je sentais la courbe d’excitation de ma partenaire entrer dans une voie de non-retour et que j’entrais moi-même alors dans des mouvements plus rapides et plus profonds, je vis ses doigts accélérer leurs caresses. Elle se crispa en fermant les yeux pour la première fois. Je me tus. Je ne savais plus que dire en vérité. Elle venait de m’offrir le plus beau des spectacles.

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle me dit « Je veux bien un verre d’eau » ! Je le lui apportai. Elle me murmura « Vous m’avez permis d’assouvir une soif inextinguible. Merci ! ».

Je regardai une dernière fois ce corps nu, luisant sous la lumière naissante. Elle était encore plus belle. Une beauté ensorcelante.

samedi 25 septembre 2010

Là, maintenant…

L’aube était en train de se lever. Je m’étais rapproché de la fenêtre pour jouir de ces moments bénis où la lumière dessine petit à petit d’autres horizons, au-delà des ombres. Elle dormait encore, son corps nu dessinant sur le lit des courbes chatoyantes. Nous étions de bons amis, prenant plaisir à être ensemble, simplement. Il nous arrivait périodiquement de dormir tous les deux, en toute nudité, mais en tout bien tout honneur aussi. Elle avait un amant qui – je crois bien – participait pleinement à son épanouissement. Nous n’avions jamais échangé nos corps, ce qui ne l’empêchait pas d’être belle comme une fée.

J’observais le jour se lever. Soudain, j’entendis sa voix, toute douce, sensuelle. Elle me disait « Viens là, maintenant ! ». Je la regardai, étonné. Elle me souriait avec des yeux où je vis des étincelles. Bêtement, je lui demandai « Pardon ? ». Elle me répéta « Viens là, maintenant ! J’en ai envie ! ». Je me rapprochai du lit et m’asseyai à côté d’elle. Sa main caressa mes cuisses pour rapidement se saisir de cette hampe qu’elle n’avait jamais touchée. Elle me regarda encore et me dit « J’en ai vraiment envie ! Maintenant, là ! ».

Je sentis sa bouche enrober l’objet de son désir. Ses lèvres étaient d’une douceur exquise et sa langue un instrument de plaisir inouï. Un tel traitement me fit gonfler rapidement. Elle n’en avait cure et m’avalait avec une profondeur que j’avais peu connue. Elle sentit sans doute qu’à ce rythme-là, je ne tiendrais pas longtemps.

Elle se retira, tout en m’entourant de ses mains avides. Elle me regarda et me dit « Tu sais que je me réserve pour lui. Prends-moi par derrière, là, maintenant ! ». Je n’en revenais pas, mais son regard avait une telle insistance. Elle se retourna et saisit ses fesses, chacune d’une main, en les écartant pour dégager son anneau. Elle dit encore « Viens ! ». Je me rapprochai d’elle, prêt à me tendre en elle. À peine l’effleurais-je du bout de mon membre hérissé qu’elle se pressa contre lui pour qu’il la pénètre au rythme où elle le voulait. Son anneau résistait, mais elle poussa encore. Petit à petit, il m’enfermait, me serrant voluptueusement et me faisant découvrir une chaleur inconnue. Nous étions tous les deux presque immobiles. Pourtant, ses mouvements imperceptibles m’entraînaient de plus en plus en elle, au creux de ses reins. C’était prodigieux.

Je l’entendis murmurer « C’est bon » alors qu’elle semblait danser dans un mouvement de va-et-vient qui me procurait des frissons stupéfiants. Elle accélérait, ralentissait, réaccélérait. Je suivais son rythme. Elle gémit en criant « Là, maintenant ! ». J’explosai en elle, pris comme elle par une sublime décharge.

Nous restâmes ainsi encore quelques minutes, à reprendre nos esprits. C’est elle qui se retira et se tourna vers moi. Elle me murmura « J’espère que tu ne m’en veux pas. Quand mes yeux se sont ouverts, je t’ai vu, je l’ai vue, là, près de la fenêtre. Je t’ai désiré instantanément, sans explication. Je ne pouvais résister. Il me la fallait, là, maintenant ». Je lui glissai dans l’oreille « C’était merveilleux ». Elle me sourit et se leva pour filer s’habiller.

Nous restâmes des amis épanouis. Nous dormîmes encore ensemble, mais moins souvent. Plus jamais, nous n’eûmes la moindre étreinte un peu érotique. Mais je suis sûr qu’elle s’en souvint, comme moi, là, maintenant !

dimanche 19 septembre 2010

Cuissardes d'été

Par une belle journée de cet été, je m’étais allongé sur la pelouse du parc proche de mon bureau. Je somnolais à moitié dégustant la chaleur de ces rayons de soleil magnifiques. Ma peau me donnait des sensations de bien-être quand soudain mes oreilles furent réveillées par un son caractéristique : de toute évidence, une femme se rapprochait de moi jonchée sur des talons qui – par le claquement qu’ils créaient à chaque rencontre du pavé – devaient être hauts perchés. J’ouvris les yeux pour voir passer devant moi une paire de cuissardes absolument mirifiques ! De toute évidence, ces bottes m’invitaient à les suivre, ce que je m’empressai de faire.

J’aurais pu les suivre les yeux fermés tant le bruit si caractéristique était facile à accompagner. Mais je l’avoue, mes yeux étaient grands ouverts, ne pouvant quitter le galbe de ces jambes parfaites. Comme le haut du corps ne semblait pas en reste, je ne perdais rien au change.

Nous marchâmes ainsi pendant plusieurs minutes. J’étais en baskets et je ne produisais pas le moindre son, mais il n’empêche : ma filature ne devait pas passer inaperçue, car je ne m’éloignais pas trop pour ne rien perdre du spectacle.

La belle finit par s’arrêter auprès d’un glacier. Étant donné la chaleur, c’était une bonne idée et je me rapprochai le plus naturellement du monde. Nous nous retrouvâmes l’un à côté de l’autre. Son parfum enivra immédiatement mes sens alors que j’étais ébloui de découvrir la beauté de son visage. Elle me souria d’un air mutin et dit en me regardant droit dans les yeux : « Donnez-moi un cornet à deux boules ! ». Ces mots provoquèrent en moi une véritable décharge électrique. Instantanément, je me redressai de tous mes membres. Je n’osai pas moi-même demander une glace. Lorsqu’elle reçut la sienne, elle commença immédiatement à la sucer avec une avidité excitante, tout en continuant à me fixer d’un regard décidément bien salace.

Je n’en pouvais plus. Elle non plus d’ailleurs. Tout alla très vite. Nous nous sommes retrouvés sur un banc du parc. Elle croisait et décroisait ses jambes en faisant crisser le cuir des cuissardes. Rapidement, nous dévorâmes ensemble les deux boules de glace en unissant nos bouches. Pendant ce temps, sa main libre délivra je ne sais trop comment la partie la plus chaude de mon corps. La glace se terminait et elle se jeta avec la même avidité sur cette autre gourmandise. Sa langue encore fraîche déclencha une sensation étonnante. Pendant qu’elle me dévorait, je me permis – enfin – de caresser ses bottes. Je réussis à cajoler la pointe de ses talons pour remonter tout au long de cette seconde peau étrangement douce. Lorsque mes doigts effleurèrent sa première peau, celle de ses cuisses, je la sentis frémir de tout son être. Sa bouche m’enserra plus encore. Mes doigts atteignirent la rencontre de ses jambes totalement dénudée. Ils furent littéralement aspirés dans son antre. J’eus à peine le temps de m’y aventurer que son corps entier se crispa. Ses lèvres pressèrent sauvagement mon gland qui lâcha sa semence. La glace n’avait visiblement pas assouvi sa faim, car elle aspira le tout en pourléchant mon cornet qui n’en demandait pas tant.

J’étais absolument annihilé : je ne ressentais plus rien qu’une immense plénitude. Elle se releva la première, se rajusta en faisant glisser ses bottes devant mes yeux éblouis. Elle me sourit, me déposa un baiser chaste et s’en alla me laissant jouir une dernière fois de la grâce de ses jambes gainées.

jeudi 12 août 2010

Aube

Nous nous étions endormis après avoir discuté de choses importantes. Il était tard et nous étions tous les deux fatigués. Il nous fallait dormir. Pendant toute la nuit, je te sentais à mes côtés et quand, à l’aube, le soleil s’est levé et a commencé à pénétrer dans notre chambre, nous étions tous les deux en éveil et en attente de l’autre. Normalement, à cette heure, nous dormons. Mais nous étions en manque.

Lorsqu’une fois de plus tu te retournas, le bas de ton dos – à moins que ce ne soit le haut du sillon – entra en contact avec le bout de mes doigts qui traînaient par là. Comme un frémissement. Je te caressai imperceptiblement. Juste un léger mouvement de quelques millimètres. Je sentais ton corps réagir, mais j’hésitais encore à m’engager plus loin. Tu finis par te retourner à nouveau et tu saisis mon bras. Visiblement, tu avais la même envie que moi.

Mes doigts se hasardèrent alors dans un mouvement subtil et progressif. Ton corps semblait les rejoindre alors même qu’un observateur n’aurait vu que deux masses immobiles. Lorsque mes doigts parvinrent, après un parcours millimétrique d’une dizaine de minutes, là où tes jambes se séparent, ils n’eurent pas de mal à trouver une source ruisselante. Après m’en être empreint et avoir exploré la grotte qui l’accueillait, je voulus la goûter. Encore engourdi, je basculai pour venir appuyer ma joue sur ta cuisse et me délecter de ton fluide. Plus je m’en abreuvais, plus il en coulait.

Désaltéré, je me reposai un peu. Tes doigts en profitèrent pour s’approcher de mon membre qui n’attendait que ça. Il durcit vite. C’était délicieux. Ta main voyageait doucement, sans jamais atteindre cependant le sommet de ma hampe. Tu voulais clairement ne pas accélérer notre promenade et tu te contentais de faire monter la pression.

Je sus alors que tu étais prête à m’accueillir et je te pénétrai avec une tendresse infinie. La chaleur de ton antre était merveilleuse et m’épousait une nouvelle fois. Cette fois, un observateur extérieur aurait vu que nos deux corps se mouvaient à l’unisson.

Notre valse s’accéléra et nous n’en comptions plus les temps. Plus la tension augmentait, plus tu me caressais le creux des fesses, comme tu aimes le faire et comme j’aime le sentir. Il se passa alors un événement banal, mais extraordinaire : nous jouîmes tous les deux exactement en même temps. Ton plaisir fut si puissant que tu ne sentis pas le mien qui n’était pourtant pas en reste. Cherchant encore à faire naître le mien, tu continuais à onduler et à me caresser. Moi, je croyais que ton plaisir ne s’arrêtait plus. Cela m’émerveillait tant que la force ne me quittait pas et que je continuais à être envahi par l’éblouissement. J’ignore combien de temps cela dura. Nous finîmes par nous calmer. Je te remerciai pour cette explosion de jouissance et tu me glissas à l’oreille « Ah bon, tu as joui ? ». Nous nous embrassâmes longuement et nous nous rendormîmes tout aussitôt, tendrement enlacés.

mercredi 4 août 2010

Mer et Terre

Je voyais la mer, les montagnes, la Terre. Je ne sais pas comment j’avais atterri là. J’étais en train de contempler cette femme superbe, au ventre aussi arrondi que la Terre, aux seins aussi sculptés que les montagnes, au creux des reins aussi creusé que la plus belle des grottes, au visage aussi serein que la plus belle des mères.

La beauté peut-elle être plus sublime ? J’observais. De loin, puis d’un peu plus près. Elle restait inondée de soleil et de plénitude. Je me rapprochais. Plus je me trouvais près d’elle, plus mon émotion grandissait. J’avais l’impression de découvrir la vie. J’avais de plus en plus envie de caresser ce ventre rebondi et ces seins voluptueux.

Ils m’appelaient comme s’ils n’avaient connu que moi, alors que je n’étais qu’en train de les découvrir pour la première fois. Lorsque le ventre fut à portée de mes doigts, ceux-ci s’en allèrent vivre leur propre histoire. Horrifié, je les vis s’épanouir sur ce ventre qui ne semblait demander que cela.

Elle ouvrit les yeux et me regarda. Elle me sourit et posa ses mains sur les miennes pour mieux poser sur son ventre. Elle conduisit mes mains pour mieux le caresser. Parfois même, je sentis qu’elle les portait vers ses seins. Ceux-ci battaient comme un cœur. Son souffle se faisait plus court, mais je voyais la même sérénité sur son visage.

Elle continua à guider mes mains et mes doigts. Ceux-ci se retrouvèrent soudain dans une toison douce et chatoyante. Je découvris un fluide gracieux qui inondait son intimité. C’était troublant, je ne peux dire le contraire.

J’étais occupé à baigner mes doigts dans cette fontaine onctueuse lorsque je sentis sa main caresser mes cheveux et imprimer à ma tête un mouvement vers le bas. Elle me fit ainsi glisser de ses seins vers son ventre et de son ventre vers sa vulve. Ma langue accompagna le mouvement. Pendant que celle-ci se délectait du liquide libidineux, mes mains caressaient son ventre dans une impulsion pérenne.

Soudain, elle pressa son pubis contre ma bouche de telle sorte qu’ils ne firent plus qu’un. Je sentis son corps se tendre. Mes mains contenaient ce ventre qui allait exploser. Il vibrait littéralement, telle une corde de contrebasse excitée par l’archet. Les sons qu’elle produisait était bien éloignés de celui de la contrebasse. C’était véritablement un hurlement d’une douceur vaporeuse. J’avais l’impression de sentir pour la première fois le plaisir féminin. Elle était mer !

Lorsque je me redressai, je la regardai. Elle avait les yeux fermés et avait retrouvé toute sa sérénité. Son corps n’appartenait plus qu’à elle… et à ce qu’il contenait. Je m’en allai non sans lui portai un dernier regard d’une douceur extrême.

mercredi 28 juillet 2010

Le ruban de flotteurs

C’étaient les vacances pour tout le monde, sauf pour moi. J’animais un atelier de travail dans un hôtel niché le long de la plage. Peu de vacanciers allaient sur celle-ci, la plupart préférant la piscine à l’eau limpide et chaude.

Tous les jours, vers 11 heures, les participants à l’atelier travaillaient entre eux et je me retrouvais libre jusque 14 heures. J’en profitais pour aller au calme sur la plage où il n’y avait pas grand monde. Je lisais un peu et regardais la mer. Je la regardais aussi, elle. Tous les jours, à la même heure, elle arrivait. Jeune et seule. Son visage n’était pas très beau et je crois qu’elle le savait. Mais son corps était superbe et elle devait aussi le savoir. Elle portait un bikini classique, si ce n’est que l’échancrure de la culotte dévoilait des fesses d’une fermeté callipyge recouverte d’une peau dont la douceur exhalait son infinitude. Tous les jours, elle déposait ses affaires devant moi, s’enrobait de crème solaire et filait avec son matelas translucide rejoindre la mer. S’aidant des mains, elle s’éloignait à une cinquantaine de mètres et calait son matelas sur le ruban de flotteurs délimitant la zone de bain. Une fois installée, elle commençait son bain de soleil, loin des autres, en ayant soin d’enlever son dessus de bikini dégageant des seins qui semblaient encore plus merveilleux que ses fesses.

Je l’avoue : je fantasmais sur cette ondine surgissant tous les jours de nulle part pour aller dorer ce corps proche de la perfection. Je n’avais cependant guère le temps de fantasmer. Vers midi, je rejoignais mes collègues pour déjeuner avec eux et me préparer à reprendre le travail, bien loin du soleil de la plage.

Le dernier jour de l’atelier arriva. Vers 11 heures, je rejoignis la plage espérant la voir une dernière fois. Elle arriva, déposa ses affaires, prit son matelas et… vint s’installer à côté de moi ! D’une voix délicate, elle me demanda si j’acceptais de l’enduire de crème solaire. Aurais-je pu dire non ? Couchée sur le dos, je commençai par ses mollets et remontai doucement vers ces fesses fantastiques. Il me sembla qu’elle frémit un peu sous ce qu’il fallait bien appeler des caresses. Arrivant dans le creux des reins, c’est elle qui d’un geste simple défit le nœud qui retenait les deux petits triangles de tissu. Lorsque j’en eus fini avec son dos, elle se tourna me dévoilant, de près cette fois, ces seins merveilleux et ce ventre rigoureusement plat. Les yeux fermés, elle ronronnait doucement. Son corps était désormais entièrement recouvert de crème solaire, mais ma main continuait à s’attarder sur son ventre. Elle ouvrit les yeux et me dit : « C’est bon… Pourriez-vous aussi m’embrasser ? ». Instantanément, je sentis frémir le bas de mon ventre, tandis que de son bras elle m’attirait vers elle. Notre baiser fut passionné tout autant que la caresse de ses seins que ma main ne put s’empêcher de lui octroyer. Mais nous étions sur la plage et, même s’il n’y avait pas grand monde, nous ne pouvions nous permettre plus.

Il était déjà midi et c’est elle qui mit fin à ce délice. Elle me dit que les pensées les plus folles l’animaient depuis le début de la semaine de savoir que je la regardais. Elle me dit avoir peur des hommes, mais qu’étrangement ce n’était pas le cas avec moi. Elle me dit qu’elle savait que j’étais là pour travailler et que cela avait décuplé ses idées déraisonnables. Elle me dit que notre baiser était pour elle le premier et qu’il le resterait éternellement. Elle se leva, me prouvant la fermeté de sa poitrine dont je n’avais jamais douté. Elle prit son matelas, me donna un baiser bien plus chaste que celui qui nous reliait il y a encore quelques instants, me murmura un « merci » attendrissant… et s’en alla rejoindre le ruban des flotteurs.

Après la clôture de l’atelier, quelques collègues me dirent que j’avais l’air ailleurs. Je l’étais, effectivement.

mardi 9 mars 2010

Délicatesse

Je l’avais toujours connue « à poils ». Non pas qu’elle se promenât en permanence en tenue d’Eve. Bien au contraire. Elle était plutôt du genre pudique. Du moins tant que la lumière était allumée. Celle-ci éteinte, l'étreinte était plutôt chaude et entreprenante. Un vrai régal.

Elle se régalait de tout d’ailleurs. Moi aussi. Elle était du genre naturel. Prendre la nature comme elle est. Et donc prendre le plaisir comme il se trouve, sans se cacher derrière des pruderies inutiles, tout en restant pudique.

Bref, sa zone d’amour était succulente et délicieuse, mais poilue. Elle n’avait en réalité jamais pensé qu’il pourrait en être autrement. Cette zone lui procurait tant de plaisirs qu’elle ne voyait pas pourquoi elle changerait quelque chose à ce que la nature lui avait apporté. Une vraie écologiste ! (OK, ça prête à discussion…)

J’adorais la couvrir de baisers, la lécher, la faire ruisseler sous les coups de ma langue. J’adorais parce que son plaisir était tel que je ne pouvais qu’y prendre moi-même un réel plaisir. C’était adorable, je ne cesserai de le répéter. Mais je devais bien avouer que dévorer une forêt voluptueuse ne contribuait pas toujours à un bonheur épuré. Je le lui dis un jour. Elle me répondit pas un « Ah bon ? » aussi interrogateur que perplexe. Cela ne l’empêcha pas, une fois de plus, de jouir prodigieusement sous mes coups linguaux.

Nous n’en reparlâmes pas. Ce qui ne nous empêcha pas de nous dévorer à plus d’une occasion, en accompagnant ces sublimes lècheries de chevauchées tout aussi fantastiques.

Un soir, je la retrouvai, sa lampe de chevet allumée. Bizarrement, elle était couchée au-dessus des draps, vêtue d’un adorable culotte en dentelle. C’était bizarre, car d’habitude elle était sous les draps, nue. Je ne dis rien et m’allongeai à ses côtés, m’empressant de caresser doucement son corps à la douceur féerique et m’abstenant de me diriger trop rapidement vers ce morceau de tissu qui m’intriguait.

Visiblement, son corps commençait à ronronner, comme le mien d’ailleurs. C’est alors qu’elle souleva imperceptiblement l’élastique de sa culotte illuminée par sa lampe. Je ne vis rien. Ou plutôt plus rien. Plus un seul poil n’apparaissait. J’avoue que j’en fus extrêmement troublé. Non pas que ce fut ma première vision d’une région pulbienne évidée. Mais c’était la première fois que je la voyais elle, ainsi. Je regardai son visage et elle me sourit d’un de ces sourires énigmatiques que seule une femme peut avoir. C’était plus qu’une invitation.

La suite fut somptueuse. J’eus vraiment l’impression qu’elle s’offrait à moi ce soir-là comme elle ne s’était jamais offerte. Elle était à nu, pour la première fois. J’en profitai pleinement. Elle aussi, je crois.

Nous n’étions pas à notre première « relation », bien loin de là. Ce ne fut pas notre dernière non plus. Mais ce soir-là, ce fut comme une première fois. Inoubliable.

dimanche 28 février 2010

Ces jours bénis

Il y a des jours où tu en veux. Ces jours, bénis s’il en est, je ne peux pas t’arrêter et je ne cherche pas à le faire. Quel bonheur de sentir ton énergie tant à donner qu’à recevoir.

Nos corps se rapprochent à peine que déjà ta bouche emplit la mienne, me dévorant littéralement. Tes doigts virevoltent sur mon visage, sur mon torse et – vite – rejoignent ton excroissance préférée. Ils la saisissent fermement et lui partagent toute la passion qui t’anime. Ton corps n’est pas en reste et ondule autour du mien. Ta jambe enjambe ma jambe pendant que tes mains maintiennent la mienne, celle qui n’a qu’un doigt. Mais quel doigt !

Il vibre encore plus lorsque ta bouche l’enrobe et s’en délecte avec un ravissement partagé. Ta fureur est exquise et il me faut me concentrer pour ne pas exploser prématurément. Le meilleur moyen est de couvrir ton corps de caresses. À chaque mouvement, je sens que tu frémis, toi aussi. Mes doigts atteignent eux aussi ta zone d’amour. Ils y trouvent une liqueur onctueuse qui ne trompe pas. Vraiment, tu en veux aussi, pleinement. Nous nous enrobons ainsi mutuellement, comme s’il n’y avait plus au monde que le corps de l’autre et son plaisir.

Je sens bien que ton corps en souhaite plus. Le mien aussi. Ils se rejoignent alors. Fondamentalement. Profondément. Inexorablement. Nous ne faisons plus qu’un et nous délirons ensemble. Nous changeons de rythme, de position, de respiration, d’énergie. La tendresse se transforme en partage. À chaque vibration particulière du corps de l’autre, nous nous extasions de ces pulsations. Nous en tremblons chacun.

J’en tremble tant que je finis par hurler mon bonheur. Tu extrais de moi tout ce qu’il peut te donner et je ne suis plus tout à fait moi-même. Je deviens toi. Tu es moi. J’explose et tu me recueilles en pleine extase.

Souvent, ces jours-là, ce premier déferlement ne te suffit pas. Alors, tu reviens à la charge et tu fais des miracles. Là où il n’y avait plus que molesse, tu parviens à faire renaître la force. Celle-ci t’emplit à nouveau. Nous sommes alors encore plus proche l’un de l’autre, plus unis, plus pénétrés. Lorsque ton plaisir atteint son apogée, le mien est d’une profondeur insoupçonnée, même si la source est un peu tarie. Un peu seulement.

Ces jours bénis sont alors éternels.

vendredi 19 février 2010

Tension

C’était un temps où j’étais assez tendu. Enfin, c’est une manière de parler. J’étais tendu dans ma tête et dans de nombreuses parties de mon corps. La tension était forte. Mais à vrai dire, au milieu de mon corps, je ne parvenais plus à me tendre, justement. Pour être mou, c’était mou.

Elle était adorable. Elle comprenait. Elle-même me disait toujours ne pas être trop intéressée par la chose. Ce qui la branchait vraiment, c’était la tendresse. Rien que de se sentir blottie contre moi à s’échanger quelques caresses la ravissait. Disait-elle. Avec le temps, j’avais quelques doutes. Il lui manquait quelque chose, c’est sûr. Mais elle ne pouvait me le dire. Ce n’était pas dans son discours.

Alors, lorsque nous nous retrouvions dans notre grand lit, moi, je m’enfermais dans mes tensions qui ne parvenaient plus à me tendre, et, elle, elle me donnait quelques caresses comme elle aurait aimé – disait-elle – que je lui donne : elle faisait circuler ses doigts sur mon torse, cherchant peut-être – qui sait ? – un sein que je ne pouvais lui offrir.

Je finis un soir par lui dire : « Tu sais, le problème n’est pas là… Tu tournes autour, mais si tu ne le prends pas à bras le corps, il risque fort de continuer à tournoyer ». Son mouvement rotatif s’arrêta un instant, hésitant. Elle ne dit rien. J’eus encore droit ce soit-là à quelques caresses sur mon torse et puis, nous nous endormîmes comme nous le souhaitions tous les deux d’ailleurs.

Les soirs suivants furent essentiellement tournés vers le sommeil. Ou un semblant de sommeil. Moi, j’essayais de me détendre tout en m’inquiétant de ne plus savoir me tendre. Elle, elle essayait sans doute de savoir où était le problème et de quelle manière elle pourrait le saisir. Comment dormir avec ces questions ?

Vint le soir. J’étais déjà couché, perdu dans mes pensées, pris dans mes plaies. Comme chaque soir, elle me donna un baiser chaste sur les lèvres. Elle éteignit la lumière et se rapprocha de moi. J’eus à peine le temps de percevoir sa tête se déposer dans le creux de mon épaule que je sentis sa main saisir volontairement cette excroissance qui m’avait valu tant de plaisir mais qui était au centre de mes tourments désormais. Je sentis qu’elle la saisit, mais à vrai dire, il n’y avait pas grand chose à emparer. Et, même si je fus surpris, je ne fus pas saisi.

Mais sa main était là. Chaude. Délicate. Ferme. Elle resta immobile pendant un temps. Puis, j’en pris conscience : elle exerçait un mouvement diffus qui serrait et desserrait. Du moins, c’est l’impression que j’avais, car je n’étais plus très sûr de mes sensations.

Petit à petit, cependant, je dus me rendre à l’évidence : il y avait quelque chose qui se passait et je commençais à ressentir des perceptions que je n’avais plus connues depuis longtemps. Une certaine tension était en train de naître. Je gonflais. Sa main put d’ailleurs commencer à prendre d’autres positions. Elle avait désormais quelque chose à se mettre sous les doigts. Ceux-ci en frémissaient d’aise et parcouraient ce morceau de chair avec ravissement. J’en étais ravi aussi, il faut bien l’avouer.

Son corps était désormais serré contre le mien. Plus elle mettait d’énergie à entretenir la tension, plus elle se collait contre moi. Elle n’était pas en reste. Je m’apprêtais à lui rendre le plaisir qu’elle me donnait quand sa main accéléra encore son mouvement autour d’un membre qui avait retrouvé sa fierté d’antan. Lorsqu’elle plaqua ses lèvres sur les miennes, ce fut une explosion magistrale. Je n’en suis pas sûr, mais j’eus l’impression qu’elle-même en jouit.

Nous en restâmes là, non sans nous serrer dans nos bras, heureux de ces retrouvailles. Les nuits qui suivirent furent exceptionnelles.

vendredi 22 janvier 2010

Pitance extrême

Dès notre première rencontre, j’avais été étonné par son appétit. C’était finalement assez normal : nous nous étions rencontrés dans un de ces bistrots qui permettent de se nourrir vite fait bien fait entre deux parties de journées de travail. Personnellement, c’était deux demi-journées de formation que j’animais sans trop y croire à vrai dire. J’appréciais cette halte dans la journée qui me permettait de respirer. Ce jour-là, je respirai un étrange parfum. C’était le sien. Elle était assise devant moi, deux tables nous séparant. À vrai dire, elle était sublime, mais elle était surtout intéressée par ce qu’il y avait dans son assiette. À chaque enfournée, elle semblait s’extasier. Je n’hésitai pas une seconde : je commandai le même plat qu’elle. Et c’est vrai que c’était délicieux.

Mon regard ne la quittait pas. Elle semblait si heureuse de manger. Elle finit bien sûr par s’en apercevoir. Peut-on regarder une femme sans qu’elle ne le sache ? Je n’en suis pas sûr. Elle me sourit, mais j’avoue que je ne sus pas si elle me souriait véritablement ou si elle dégustait tout simplement le dessert exquis qu’elle avait demandé. Vraiment, elle mangeait avec une délectation inouïe, chaque bouffée semblant la libérer des contraintes du monde. Je l’admirais lorsqu’elle s’en alla. Elle s’était délecté, mais son corps n’avait rien à envier à celui des mannequins danone. Comme elle était belle.

Nous nous retrouvâmes quelques fois. À chaque occasion, je commandais le même plat qu’elle et elle finit par s’en apercevoir. Enfin, je crois qu’elle s’en était aperçue dès le premier jour. J’avoue que ce qu’elle mangeait était chaque fois d’un délice exquis. De toute évidence, elle savait ce qui était bon.

Un jour, alors que j’entrais dans ce bistrot avec le fol espoir de l’y retrouver, elle me sourit dès que nous nous vîmes et m’invita d’un geste gracieux à la rejoindre. Je m’empressai de le faire et, tout en mangeant, nous devisâmes de la grandeur des menus servis dans ce petit restaurant. À vrai dire, je ne suis pas vraiment gastronome… et j’essayai juste de tenir la longueur. Apparemment, j’y parvins. En fin de repas, elle m’invita à la rejoindre à partager un repas qu’elle aurait préparé elle-même.

Lorsque le jour dit fut venu, je me rendis chez elle. Une odeur merveilleuse remplissait la rue. Je sus – comme si je ne le savais pas encore – que nous allions manger le plus merveilleux des mets. Elle m’accueillit avec ravissement. Les parfums culinaires emplissaient son antre, mais je ne pus quant à moi que m’émerveiller devant sa beauté et sa tenue qui ne faisait que l’amplifier.

Nous mangeâmes un festin prodigieux. Pendant tout le repas, elle me lança des regards tellement avides que j’en frémissais. C’était comme si elle me dévorait.

Elle finit par me dévorer, dans tous les sens du terme. Tout y passa. Moi qui n’aime pas trop manger, j’adorai être avalé, dégusté, croqué, grignoté, rongé, ingurgité… Je ne fus pas en reste. Son corps était devenu aussi un festin dont je profitai jusqu’au moindre des recoins. Ce fut une jouissance extraordinaire. Il nous semblait que jamais nous ne pourrions finir de nous sustenter l’une de l’autre.

Elle avala avec ravissement tout le miel que je pus produire. Je bus en toute félicité la moindre goutte de plaisir qu’elle prodigua sous les coups des caresses dévorantes de ma langue. Nous nous nourrîmes littéralement l’un de l’autre. Je crois que je ne vécus plus jamais un tel festin. J’avais découvert la manne ultime. Celle qui fait vibrer les corps au-delà de ce qu’ils peuvent vibrer.

dimanche 17 janvier 2010

Jeu de main

Ce soir-là, tu ne pouvais pas me recevoir. Nature oblige. Mais nous nous retrouvions et nous avions tous les deux envie de partager notre amour.

Nous nous sommes câlinés longtemps. Chaque caresse était douce, profonde, amoureuse. Nous étions bien, serrés l’un contre l’autre. Parfois même, nous restions simplement allongés, heureux de sentir le corps de l’autre partager sa chaleur et sa tendresse.

J’avais envie de toi, mais je savais que je ne te visiterais pas. Pour certaines sans doute, cette période n’empêche rien. Mais pour toi, depuis toujours, c’est disette et c’est très bien ainsi.

Je savais cela, mais mes doigts ne pouvaient s’empêcher de frôler quelque peu cette fente qui ouvre à tant de mystère. Je sentais bien que tu n’y étais pas indifférente. Toi aussi, tu brûlais d’amour.

D’habitude, dans ces cas-là, nous nous contentons de la tendresse. Ce n’est pas rien ! C’est même un bonheur immense. Mais ce soir-là, j’ai senti ta main descendre vers le bas de mon ventre et me saisir avec une passion infinie. Ce ne fut au début que frôlement, effleurement, cajolerie. Petit à petit, la pression fut plus forte. C’était désormais une caresse vigoureuse et lancinante. J’étais en extase. Lorsque celle-ci devint éclatante, je hurlai mon plaisir. Inconsciemment, je m’attendais à ce que tu me lâches. Mais ton ardeur n’en fut que décuplée. Je crois que j’ai ressenti deux ou trois orgasmes totaux. Je sais bien que c’est impossible pour un homme. Pourtant, ce fut le cas. J’étais bien incapable de te rendre la pareille, mais ton corps frémissait d’enchantement.

Décidément, l’amour réserve bien des surprises…