samedi 1 septembre 2012

Découverte délicate

Disons les choses comme elles sont, ou plutôt comme elles étaient : je ne sortais avec elle que parce que nos moments charnels étaient d’une force incommensurable. Elle semblait à tout moment prête à tout. Ce n’était même pas qu’elle fusse « disponible ». Non, elle en voulait, bien plus que moi à dire vrai ! Aussi, nous ne nous voyions que par intermittence. Je ne me faisais aucune illusion sur sa vie quand nous n’étions pas ensemble, mais elle m’avait quand même confié la clef de son appartement, ce qui était quand même une certaine preuve de confiance.

Une après-midi donc, alors que nous n’avions rien de prévu et que je m’ennuyais au travail, je me suis mis en tête de faire un tour chez elle. Si par chance elle était là, nous pourrions sans doute passer un bon moment.

Elle était là, mais visiblement pas seule. Dès que je fus entré, j’entendis de doux gémissements. Je m’approchai en silence et je fus quelque peu étonné par le spectacle. Dans le salon, adossée au canapé, elle était en train d’embrasser et de caresser une magnifique blonde que je n’avais jamais vue. Non seulement je n’avais jamais vraiment assisté à des amours lesbiennes, mais de plus je n’aurais jamais imaginé que ma magnifique brune puisse apprécier celles-ci, elle qui m’avait toujours semblé véritablement obsédée par mon membre le plus précieux.

Le spectacle était – je dois bien l’avouer – assez excitant, tout autant que mystérieux. N’ayant pas vraiment une vocation de voyeur, je me surpris quand même à prendre plaisir à regarder ces deux jeunes femmes se trémousser et se délecter l’une de l’autre. Alors que mon amie s’était toujours montrée volontaire et entreprenante, elle semblait ici se laisser aller dans des mouvements lents et profonds. Je la voyais aussi en pleine extase. Bien plus profonde, me semblait-il, que celle à laquelle je pensais l’amener, parfois.

Ce qui devait arriver arriva. Alors que je contemplais la danse intime de ces deux corps féminins, son regard croisa soudain le mien. Son visage lumineux s’éclaira alors encore plus. Elle me sourit et je vis sa main se tendre vers moi. Visiblement, elle m’invitait à les rejoindre. Je m’approchai timidement, ne sachant que trop faire. Je n’eus en réalité rien à faire. Elle s’occupa – comme d’habitude – de tout. Elle libéra rapidement ma merveille et je sentis une bouche chaude enrober celle-ci. Les mouvements de lèvres et de langue qui m’assaillirent ne me semblaient pas connus : en regardant de plus près ce qui m’arrivait, je compris que c’était la bouche de son amie qui m’accueillait dans son intimité. C’était délicieux, mais je sentais des mouvements timides, maladroits, hésitants.

J’étais entré dans la danse et je voulais y rester, y prendre un rôle actif. Je me mus subtilement et assez rapidement pénétrai avec ravissement l’antre secrète de mon amie. Visiblement, celle-ci était ravie, tout en embrassant avec fougue l’entrée de la grotte de son amante. J’essayai plus d’une fois de me frayer un chemin vers celle-ci, mais à chaque fois, d’un mouvement délicat, elle s’arrangeait pour l’éloigner de mes ardeurs, tout en m’enveloppant de sa bouche avec une maîtrise de plus en plus grande, souvent rejointe par celle de ma belle. C’était clair : il n’était pas question que j’entre dans son intimité fondamentale, alors même que je pouvais m’épanouir dans sa bouche ou dans les creux mélodieux de mon amie.

Plus d’une fois, elles éclatèrent de plaisir. Cela finit aussi par m’arriver. J’étais dans la bouche de cette femme inconnue, mais elle me sentit arriver et dirigea délicatement mes expressions vers le ventre de ma compagne qui en profita pour m’embrasser d’un baiser profond et vivace.

Le temps s’était écoulé avec une vitesse désolante : regardant ma montre, je dus me décider à me rhabiller et à retourner à mon travail. J’embrassai encore ma maîtresse, puis je regardai celle qui avait partagé nos jeux. Elle me tendit sa main et j'étreignis doucement celle-ci. Son regard pétillait. Elle me dit que c’était un moment merveilleux, que j’étais le premier homme qu’elle avait connu d’un peu plus près et qu’elle avait aimé ça. Elle ajouta que – peut-être un jour – on pourrait se retrouver pour découvrir d’autres jeux. Je vis de la malice dans le regard de ma compagne et beaucoup de tendresse dans celui de cette jeune femme délicate. Je n’eus ensuite de cesse que de la retrouver !