jeudi 12 août 2010

Aube

Nous nous étions endormis après avoir discuté de choses importantes. Il était tard et nous étions tous les deux fatigués. Il nous fallait dormir. Pendant toute la nuit, je te sentais à mes côtés et quand, à l’aube, le soleil s’est levé et a commencé à pénétrer dans notre chambre, nous étions tous les deux en éveil et en attente de l’autre. Normalement, à cette heure, nous dormons. Mais nous étions en manque.

Lorsqu’une fois de plus tu te retournas, le bas de ton dos – à moins que ce ne soit le haut du sillon – entra en contact avec le bout de mes doigts qui traînaient par là. Comme un frémissement. Je te caressai imperceptiblement. Juste un léger mouvement de quelques millimètres. Je sentais ton corps réagir, mais j’hésitais encore à m’engager plus loin. Tu finis par te retourner à nouveau et tu saisis mon bras. Visiblement, tu avais la même envie que moi.

Mes doigts se hasardèrent alors dans un mouvement subtil et progressif. Ton corps semblait les rejoindre alors même qu’un observateur n’aurait vu que deux masses immobiles. Lorsque mes doigts parvinrent, après un parcours millimétrique d’une dizaine de minutes, là où tes jambes se séparent, ils n’eurent pas de mal à trouver une source ruisselante. Après m’en être empreint et avoir exploré la grotte qui l’accueillait, je voulus la goûter. Encore engourdi, je basculai pour venir appuyer ma joue sur ta cuisse et me délecter de ton fluide. Plus je m’en abreuvais, plus il en coulait.

Désaltéré, je me reposai un peu. Tes doigts en profitèrent pour s’approcher de mon membre qui n’attendait que ça. Il durcit vite. C’était délicieux. Ta main voyageait doucement, sans jamais atteindre cependant le sommet de ma hampe. Tu voulais clairement ne pas accélérer notre promenade et tu te contentais de faire monter la pression.

Je sus alors que tu étais prête à m’accueillir et je te pénétrai avec une tendresse infinie. La chaleur de ton antre était merveilleuse et m’épousait une nouvelle fois. Cette fois, un observateur extérieur aurait vu que nos deux corps se mouvaient à l’unisson.

Notre valse s’accéléra et nous n’en comptions plus les temps. Plus la tension augmentait, plus tu me caressais le creux des fesses, comme tu aimes le faire et comme j’aime le sentir. Il se passa alors un événement banal, mais extraordinaire : nous jouîmes tous les deux exactement en même temps. Ton plaisir fut si puissant que tu ne sentis pas le mien qui n’était pourtant pas en reste. Cherchant encore à faire naître le mien, tu continuais à onduler et à me caresser. Moi, je croyais que ton plaisir ne s’arrêtait plus. Cela m’émerveillait tant que la force ne me quittait pas et que je continuais à être envahi par l’éblouissement. J’ignore combien de temps cela dura. Nous finîmes par nous calmer. Je te remerciai pour cette explosion de jouissance et tu me glissas à l’oreille « Ah bon, tu as joui ? ». Nous nous embrassâmes longuement et nous nous rendormîmes tout aussitôt, tendrement enlacés.

mercredi 4 août 2010

Mer et Terre

Je voyais la mer, les montagnes, la Terre. Je ne sais pas comment j’avais atterri là. J’étais en train de contempler cette femme superbe, au ventre aussi arrondi que la Terre, aux seins aussi sculptés que les montagnes, au creux des reins aussi creusé que la plus belle des grottes, au visage aussi serein que la plus belle des mères.

La beauté peut-elle être plus sublime ? J’observais. De loin, puis d’un peu plus près. Elle restait inondée de soleil et de plénitude. Je me rapprochais. Plus je me trouvais près d’elle, plus mon émotion grandissait. J’avais l’impression de découvrir la vie. J’avais de plus en plus envie de caresser ce ventre rebondi et ces seins voluptueux.

Ils m’appelaient comme s’ils n’avaient connu que moi, alors que je n’étais qu’en train de les découvrir pour la première fois. Lorsque le ventre fut à portée de mes doigts, ceux-ci s’en allèrent vivre leur propre histoire. Horrifié, je les vis s’épanouir sur ce ventre qui ne semblait demander que cela.

Elle ouvrit les yeux et me regarda. Elle me sourit et posa ses mains sur les miennes pour mieux poser sur son ventre. Elle conduisit mes mains pour mieux le caresser. Parfois même, je sentis qu’elle les portait vers ses seins. Ceux-ci battaient comme un cœur. Son souffle se faisait plus court, mais je voyais la même sérénité sur son visage.

Elle continua à guider mes mains et mes doigts. Ceux-ci se retrouvèrent soudain dans une toison douce et chatoyante. Je découvris un fluide gracieux qui inondait son intimité. C’était troublant, je ne peux dire le contraire.

J’étais occupé à baigner mes doigts dans cette fontaine onctueuse lorsque je sentis sa main caresser mes cheveux et imprimer à ma tête un mouvement vers le bas. Elle me fit ainsi glisser de ses seins vers son ventre et de son ventre vers sa vulve. Ma langue accompagna le mouvement. Pendant que celle-ci se délectait du liquide libidineux, mes mains caressaient son ventre dans une impulsion pérenne.

Soudain, elle pressa son pubis contre ma bouche de telle sorte qu’ils ne firent plus qu’un. Je sentis son corps se tendre. Mes mains contenaient ce ventre qui allait exploser. Il vibrait littéralement, telle une corde de contrebasse excitée par l’archet. Les sons qu’elle produisait était bien éloignés de celui de la contrebasse. C’était véritablement un hurlement d’une douceur vaporeuse. J’avais l’impression de sentir pour la première fois le plaisir féminin. Elle était mer !

Lorsque je me redressai, je la regardai. Elle avait les yeux fermés et avait retrouvé toute sa sérénité. Son corps n’appartenait plus qu’à elle… et à ce qu’il contenait. Je m’en allai non sans lui portai un dernier regard d’une douceur extrême.