dimanche 29 mars 2009

Lèvres de rêve

Inlassablement, je rêve de tes lèvres. Elles sont la porte vers le rêve absolu. Les caresser du bout des doigts donne des frissons tant elles connaissent toute la vie. Les baiser du bout de mes lèvres fait monter la sève au creux de mon ventre. Les entrouvrir nonchalamment conduit à la découverte du sens. Les pénétrer, enfin, certifie que tu es mienne, que je suis tien, que nous sommes un.

Inexorablement, je reviens toujours à tes lèvres. Elles parlent de toi, elles me disent ton être, elles m’ouvrent ta vie. Par elles, je sais que j’existe. Pour elles, j’existe aussi profondément que leur douceur et leur volupté.

Inéluctablement, je me berce de tes lèvres. Elles créent la chaleur, la tendresse et la parole. Elles connaissent mes faiblesses et mes richesses. Elles acceptent de me tendre. Quand j’explose, enfin, ce sont elles qui éclairent mon cri et qui apaisent mon rêve.

jeudi 26 mars 2009

Corps, t’ai-je ?

Comment dire ?

Un corps de femme, c’est un univers toujours à découvrir, dont on ne fait jamais le tour, qui reste inlassablement un terrain à défricher où l’on perçoit tant de merveilles renouvelées qu’on ne finira jamais de l’explorer et d’en contempler les charmes.

Il y a d’abord la douceur. Comment peut-on avoir une peau aussi fine ? On a beau la caresser sans discontinuer, on ne se lasse pas de ce toucher libidineux, où la soie rivalise avec le satin. Vraiment, la fraîcheur de la peau d’une femme ne peut trouver nulle rivale. C’est toujours en elle qu’on trouve la vérité.

Il y a ensuite la rondeur. À tout endroit, on ne trouve que courbes. Elles s’enchaînent dans un souffle de chaleur. D’une colline à une gorge, d’une cime à une faille, on sillonne des territoires connus, mais dont les mystères ne se laissent jamais maîtriser. À chaque caresse, on distingue d’autres monts.

Il y a encore la distance. L’incommensurable qu’il faut parcourir pour passer d’un lobe délicat d’une oreille secrète à un bout de pied qui décèle toute l’authenticité du corps qui sait ce qu’est le monde et la vie. Il y a aussi cette marge qui fait que jamais on ne peut se dire qu’on en a la maîtrise. Le corps de la femme garde toujours une part de contrées secrètes et inaccessibles.

Il y a enfin l’humus, ou le fluide. Tous ces cours d’eau qui jalonnent l’exploration jusqu’à éblouir le chemin, le rendre limpide, coulant, liquoreux… Les fontaines féminines surgissent au moment où on ne les attend pas, sublimes invitations à des voyages encore plus luxurieux et démoniaques.

Un corps de femme, encore des flammes.

mardi 24 mars 2009

Toujours une première fois

Il y a toujours une première fois. Inévitablement. Quand elle n’arrive pas, on ne le sait pas. On ne connaît donc que la première fois.

Il y a sans doute plusieurs premières fois. Il y a tant de choses à explorer, à découvrir, à ressentir, à partager. De mon temps, tout ne se faisait pas au premier coup. Cela permettait d’en redécouvrir encore, au fur et à mesure des découvertes.

Un jour, en réalité inattendue, la femme avec qui je partageais quelques moments d’extase basés sur une profonde connivence me conduisit vers des plaisirs surprenants.

Alors que nous nous caressions, l’une à la hauteur de l’autre, échangeant nos lèvres et nos espoirs, je la sentis se dérober dans un mouvement naturel, simple, lumineux et limpide.

Soudain, sans que je m’y attende, je sentis ses lèvres m’enrober. Ce fut une sensation fulgurante. Une découverte ultime. Une révolution sensorielle.

J’avoue, je ne fus pas à la hauteur du geste. Il entraînait tant d’étincelles fantasmagoriques que je ne pus y répondre que par une flamme tout aussi vive. Instantanée.

Cette fulgurance contribua sans doute à dessiner en ma mémoire sensorielle un tableau idyllique de ce moment. Et à attendre inexorablement, à tout instant, ce baiser de chaleur, d’intimité la plus profonde, comme une délivrance d’années d’ignorance.

Toutes ces années où il n’y avait pas encore eu cette première fois.

dimanche 15 mars 2009

Massage pas sage

Ce soir, j’ai les mains qui me démangent. Il faut en faire quelque chose. Tu es là, étendue à mes côtés. Je te sens réceptive.

Je te tourne sur le ventre et dénude ton dos. Moi-même, je me retrouve nu, sans trop bien savoir comment. Ça n’a pas d’importance. Ce qui compte pour le moment, ce sont mes mains. Elles entament doucement un ballet de caresses tendres. Tes épaules sont douces, bien que meurtries par les rigueurs de la journée.

Pour mieux les adoucir encore, je verse un filet d’huile essentielle dont le parfum attise immédiatement ton sens procrastique. Mes doigts glissants commencent à marquer petit à petit leur territoire. Je sens ta tension diminuer. Tu te laisses aller à la douceur de l’insouciance.

Les mouvements sont maintenant constants. Ton dos entier devient mon terrain de chasse. L’huile le fait briller légèrement sous la lampe de chevet. Imperceptiblement, mon arme exquise se dresse au milieu de mon corps, participant elle aussi au massage de ton dos. Les effluves huileux nous font perdre gracieusement le sens des réalités.

Inexorablement mais sans volonté, mes doigts commencent à câliner le bas de ton dos, dans ce creux des reins qui semble détenir tous les mystères féminins. Tu frémis quelque peu. Tous tes sens sont maintenant éveillés et ouverts à tous les voyages possibles.

C’est au tour de tes deux monts au sillon profond. Un fifrelin d’huile ravive la douceur de la caresse. Mes mains deviennent folles de cajoler tant de fraîcheur. Elles descendent maintenant vers tes cuisses, sans oublier de continuer à réconforter tes épaules, ton cou, ton dos, tes reins qui vibrent à chaque effleurement. Mon corps n’est pas en reste et il se tient désormais bien droit, contribuant à ton divin abandon.

Mes mains n’y tiennent plus. Elles se laissent guider par la courbe et partent à la rencontre de ton antre intime. Elles y découvrent une huile ruisselante, lumineuse. Fontaine de vie et de plaisir. Mes caresses récoltent là leur plus belle récompense. Ta sève cajole mes mains, mes doigts qui s’enfoncent dans la plus chaude et la plus douce des cavernes. La caverne de l’amour.

La rencontre de nos corps ne fait alors que commencer. Nous sommes prêts à tout, ou presque.

samedi 14 mars 2009

La main sur son sein

Poser la main sur son sein. En sentir la douceur. L’incroyable volupté. La fièvre du désir. Sentir vibrer cette masse ferme. La laisser se lover dans les plis de la main. En percevoir la moindre courbe. En humer le moindre frisson.

Caresser de la main ce sein merveilleux. Laisser les doigts gambader de monts en monts. Se laisser surprendre par ce bout de chair plus rugueux, dont la courbe est naturellement moins onctueuse.

Titiller ce téton du bout des doigts. Respirer au même rythme que son durcissement. Communier du bas du ventre à sa mise en forme et continuer à la provoquer dans un lent mouvement de vases communicants.

Finir par poser les lèvres sur ce bout de poitrine qui ne demande qu’à se laisser aspirer et enrober d’une chaleur humide. Pour mieux vibrer. Et d’harmoniques en harmonie, enfin, cueillir le désir.

vendredi 13 mars 2009

Vue sur corps

Chaque fois que je vois son corps, je frémis. Les courbes sont parfaites. Elles invitent à les parcourir du bout des doigts ou de la langue. Elles sont autant de voyages dans lesquels on pourrait se perdre à tout jamais pour enfin se trouver.

Le sait-elle ? Elle se promène au hasard des moments, découverte de tout artifice. Elle ne montre rien, mais se laisse deviner. La lumière de l'aube ou du crépuscule attise ses atouts. J’en tremble.

La simple vue de son corps envahit le mien de souffles impérieux et chauds.

jeudi 12 mars 2009

Sublime devoir

Ce soir-là, je l’avoue, je ne rêvais que d’une chose : dormir. Je me suis couché à tes côtés. Tu étais en train de lire, une fois de plus. Je t’ai embrassé du bout des lèvres, déjà parti dans mes rêves.

Lorsque tu fermas ton livre, j’étais encore éveillé et ce n’est pas sans étonnement que je sentis tes doigts venir titiller mon torse. Je ne m’y attendais pas et me dis que ce n’était qu’une courte visite. Mais tes doigts s’obstinaient. Ils voltigeaient ici et là, survolant un instant mon ventre pour vite revenir vers des zones plus sages, décrivant sans discontinuer de petits cercles insistants.

Si mes premières pensées furent d’espérer la fin de ces mouvements qui m’empêchaient de sombrer dans les bras de Morphée, je dus bien constater petit à petit que le centre de mon corps n’était pas du même avis. Je sentais le sang affluer et gonfler mon membre avec ce délicieux picotement qui ouvre les horizons. Le désir enflait et se montrait plus pressant. À l’inverse de tes doigts qui couraient toujours de haut en bas, sans creuser les bas-fonds de mon ventre.

Je ne savais plus trop si je rêvais ou non. Mais mon corps et mon esprit n’avaient plus qu’une obsession : que tes doigts empoignent mon désir. Ils finirent par l’atteindre. Ce ne fut pas une prise ferme. Juste des frémissements, des glissements épisodiques. L’effet était par contre bien ferme. Y a-t-il une seule impression comparable à cette extase de se sentir presque éclater, pendu à cet instant de délivrance qui, inévitablement, viendrait maintenant d’un moment à l’autre ?

Il vint ensuite, le plus simplement du monde, moi en toi, toi autour de moi. L’éclat de mon plaisir s’entend encore dans l’âme de notre chambre. Je n’ai pas le plaisir silencieux. Quand je jouis, c’est tout mon être qui jouit. Ce fut le cas ce soir-là.

La jouissance fut forte, mais le vrai plaisir fut ce moment où mon esprit dormeur dut – sublime devoir ! - s’éteindre devant la vigueur du désir que tu avais pu faire naître. Les doigts de femme ont de ces secrets qu’il nous est donné parfois de goûter.

dimanche 8 mars 2009

Caresse


Elle a glissé sa main tout au long de mon corps. Partout où le désir et le plaisir s’abreuvent. C’était enivrant.