L’aube était en train de se lever. Je m’étais rapproché de la fenêtre pour jouir de ces moments bénis où la lumière dessine petit à petit d’autres horizons, au-delà des ombres. Elle dormait encore, son corps nu dessinant sur le lit des courbes chatoyantes. Nous étions de bons amis, prenant plaisir à être ensemble, simplement. Il nous arrivait périodiquement de dormir tous les deux, en toute nudité, mais en tout bien tout honneur aussi. Elle avait un amant qui – je crois bien – participait pleinement à son épanouissement. Nous n’avions jamais échangé nos corps, ce qui ne l’empêchait pas d’être belle comme une fée.
J’observais le jour se lever. Soudain, j’entendis sa voix, toute douce, sensuelle. Elle me disait « Viens là, maintenant ! ». Je la regardai, étonné. Elle me souriait avec des yeux où je vis des étincelles. Bêtement, je lui demandai « Pardon ? ». Elle me répéta « Viens là, maintenant ! J’en ai envie ! ». Je me rapprochai du lit et m’asseyai à côté d’elle. Sa main caressa mes cuisses pour rapidement se saisir de cette hampe qu’elle n’avait jamais touchée. Elle me regarda encore et me dit « J’en ai vraiment envie ! Maintenant, là ! ».
Je sentis sa bouche enrober l’objet de son désir. Ses lèvres étaient d’une douceur exquise et sa langue un instrument de plaisir inouï. Un tel traitement me fit gonfler rapidement. Elle n’en avait cure et m’avalait avec une profondeur que j’avais peu connue. Elle sentit sans doute qu’à ce rythme-là, je ne tiendrais pas longtemps.
Elle se retira, tout en m’entourant de ses mains avides. Elle me regarda et me dit « Tu sais que je me réserve pour lui. Prends-moi par derrière, là, maintenant ! ». Je n’en revenais pas, mais son regard avait une telle insistance. Elle se retourna et saisit ses fesses, chacune d’une main, en les écartant pour dégager son anneau. Elle dit encore « Viens ! ». Je me rapprochai d’elle, prêt à me tendre en elle. À peine l’effleurais-je du bout de mon membre hérissé qu’elle se pressa contre lui pour qu’il la pénètre au rythme où elle le voulait. Son anneau résistait, mais elle poussa encore. Petit à petit, il m’enfermait, me serrant voluptueusement et me faisant découvrir une chaleur inconnue. Nous étions tous les deux presque immobiles. Pourtant, ses mouvements imperceptibles m’entraînaient de plus en plus en elle, au creux de ses reins. C’était prodigieux.
Je l’entendis murmurer « C’est bon » alors qu’elle semblait danser dans un mouvement de va-et-vient qui me procurait des frissons stupéfiants. Elle accélérait, ralentissait, réaccélérait. Je suivais son rythme. Elle gémit en criant « Là, maintenant ! ». J’explosai en elle, pris comme elle par une sublime décharge.
Nous restâmes ainsi encore quelques minutes, à reprendre nos esprits. C’est elle qui se retira et se tourna vers moi. Elle me murmura « J’espère que tu ne m’en veux pas. Quand mes yeux se sont ouverts, je t’ai vu, je l’ai vue, là, près de la fenêtre. Je t’ai désiré instantanément, sans explication. Je ne pouvais résister. Il me la fallait, là, maintenant ». Je lui glissai dans l’oreille « C’était merveilleux ». Elle me sourit et se leva pour filer s’habiller.
Nous restâmes des amis épanouis. Nous dormîmes encore ensemble, mais moins souvent. Plus jamais, nous n’eûmes la moindre étreinte un peu érotique. Mais je suis sûr qu’elle s’en souvint, comme moi, là, maintenant !
samedi 25 septembre 2010
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C'est beau, troublant, et même excitant. Ce désir instantanné, et un homme qu'on sent touché...
RépondreSupprimerMerci d'avoir partagé ce moment.