samedi 4 décembre 2010

Déstress

Une fois de plus, je me retrouvais seul dans un hôtel, à la veille d’une intervention qui me stressait quelque peu. J’étais arrivé après un peu plus de deux heures de route, juste pour l’heure du repas. Après avoir déposé mes affaires dans ma chambre, j’étais descendu au restaurant, sans trop d’envie de manger d’ailleurs.

J’étais à peine installé qu’une femme est entrée dans ce cadre que je découvrais. Elle était belle, mais semblait fatiguée et tenait quelques papiers en mains. Elle s’assit à quelques tables de moi. J’étais en train de penser à mon intervention du lendemain lorsqu’on m’apporta ce que j’avais demandé. Je levai les yeux et lorsqu’ils se dirigèrent vers la table de la femme, je ne pus que constater que nous avions choisi le même plat. Nos yeux se croisèrent et échangèrent un sourire.

Mon repas terminé, je sortis dans le jardin de l’hôtel. Il ne faisait pas très chaud, mais j’avais besoin de me détendre. Je m’assis sur le seul banc et regardai le ciel. Je la vis sortir dans le jardin et s’y promener. Elle finit par s’asseoir aussi. Nous entamâmes la conversation. Très rapidement, nous nous découvrîmes le même stress face à ce que nous devions faire le lendemain. Nous nous rassurâmes mutuellement, sans trop de conviction.

C’est elle qui se rapprocha et qui me susurra « J’ai envie d’être embrassée… ». Je n’eus pas trop le temps de réaliser que déjà ses lèvres rencontraient les miennes. Notre baiser fut timide au début, mais devint rapidement plus profond. Elle frémit.

Elle se leva, prit ma main et m’attira derrière elle jusqu’à la porte de sa chambre qui jouxtait la mienne. À part le lit, il n’y avait pas beaucoup de place pour s’installer. Nous nous y allongeâmes donc et nos lèvres se retrouvèrent rapidement. Nous nous arrêtions parfois pour nous poser des questions sur nos goûts, sur nos envies. Mais les mots ne duraient pas longtemps.

Lorsque je sentis mes doigts se faufiler dans sa culotte, je retrouvai les sensations des premiers émois de mon adolescence en découvrant ce pubis ému et ouvert. C’est ce moment qu’elle choisit pour me glisser à l’oreille « Désormais, vous faites ce que vous voulez de moi ! ».

Ces paroles eurent un effet instantané sur mon corps qui s’y était déjà bien préparé. Tout alla très vite alors. Nous nous retrouvâmes nus et nous mîmes à découvrir chaque partie du corps de l’autre. J’avais largement apprécié sa fougue lorsqu’elle embrassait ma bouche, mais je goûtai pleinement celle qu’elle avait à entourer de ses lèvres douces mon plus précieux trésor et y faire courir sa langue agile. Elle semblait aimer particulièrement cette caresse et y revenait souvent entre deux nouvelles rencontres de nos corps. C’est lors d’un de ces baisers que je sentis ma semence éclater et sa bouche l’accueillir.

Le reste de notre nuit se passa entre moments de sommeil et instants d’extase. Lorsque l’aube se pointa, nous fîmes une dernière fois l’amour, tendrement, tout en douceur. Son corps se contracta et elle laissa échapper de profonds soupirs.

Il était temps pour chacun de nous de reprendre le cours de notre vie professionnelle. Je m’enfuis dans ma chambre, non sans lui avoir laissé mon numéro de portable sur un bout de papier. J’étais en retard et je partis dès que ma douche fut finie.

La journée se passa sans encombre. J’étais sur la route du retour lorsque mon portable annonça l’arrivée d’un message « Mon client a été ravi. Moi, plus encore. Vous avez fait de moi l’extase parfaite. Je vous embrasse. Adieu. ». Je souris et continuai ma route en sentant encore nos doigts et nos lèvres parcourir nos corps.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire