samedi 20 juin 2009

Un regard charnel

Il est tard. Je rentre après une longue journée. Pas eu le temps de souffler. Il fait chaud. Mon corps est fatigué tant par l’énergie qu’il a dû dépenser que par la sueur qui a perlé tout au long de cette belle journée d’été.

Je prends une douche rapide, rafraîchissante, et je rejoins notre chambre. Tu dors déjà. Tu as laissé ma lampe de chevet allumée pour m’accueillir. Tu es là, étendue, nue, profondément endormie.

Je te regarde. Je regarde ton visage. Tu es détendue, mais je vois la fatigue de ta journée. Elle est présente sans enlever la pureté de tes traits. Je regarde tes yeux, ton nez, ta bouche. Tes lèvres charnues me donnent envie. Mais je n’irai pas à leur rencontre. Je préfère te regarder. Tu es belle.

Je regarde ton épaule. Cette courbe fine que seule une femme peut avoir. Je ne te couvre que de mon regard, mais je sens la douceur et la fraîcheur de ta peau ambrée.

Je regarde tes seins. Ils sont beaux. Tendres. Lumineux. Ils semblent faits pour que ma main les saisisse. En leur milieu, un téton tendu invite ma bouche à l’entourer et le titiller. La tentation est forte, mais je résiste. Tu baignes si bien dans ton sommeil.

Je regarde ta hanche. Elle dessine une autre courbe que j’ai tout autant envie de caresser et de câliner. Ma main s’y promènerait pour déboucher sur ton ventre. Je regarde ton ventre. Je l’enveloppe de mon regard à défaut de le faire avec les mains. Ses courbes me rappellent celles que tu avais quand ton ventre était rempli de la vie. Je frémis de penser à la chaleur qu’il dégage et au calme qu’il transporte.

Je regarde ton triangle recouvert de ce fin duvet que j’aime effleurer et flatter de mes caresses. J’imagine la grotte au milieu du triangle. J’y pense tant que son odeur profonde et enivrante envahit mes sens. Je te regarde tant que le goût de ton plaisir perle dans ma bouche. Ma langue passe sur mes lèvres comme si c’étaient les tiennes, celles qui masquent ta plus profonde féminité. Ma salive est si salée que tout mon corps vibre à l’extase qui pourrait être tienne en ce moment, si tu ne dormais pas.

Je te regarde. J’en suis heureux. Tu es belle. Tu es là, nue, à côté de moi. Sans aucune défense. Offerte à mon regard. Je te contemple. C’est mon bonheur de ce soir. Je dépose un léger baiser sur ta joue. Je résiste une dernière fois à te prendre dans mes bras. Mais je sens que ce soir, je dois me contenter du plaisir des yeux. Il est ultime. Je te regarde une dernière fois, j’éteins la lampe et je plonge à mon tour dans le sommeil, l’esprit et le corps libres et harmonieux.

3 commentaires:

  1. @ Ange solaire
    La douceur d'un regard n'a en réalité que peu à envier à l'extase d'un orgasme ! L'harmonie en est leur arme secrète !
    Merci pour votre visite !

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  2. Superbe texte , j'ai beaucoup aimé le lire .

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