Nous étions en balade. Il faisait chaud et la chaleur se renforçait par l’aridité des cailloux. Nous continuions à marcher cependant, sans trop nous parler. Il faisait chaud et nous ne nous connaissions pas trop. La veille, lors d’une soirée estivale entre amis, j’avais émis l’idée d’aller jusqu’où nous n’étions jamais allés. Elle m’avait dit « Chiche »… et nous étions désormais sur ce chemin aride alors qu’il faisait chaud.
Au détour de celui-ci, nous avons deviné, à quelques centaines de mètres, la calme étendue d’un étang. Nos regards se sont croisés et cela a suffi pour bifurquer vers cette eau paisible qui semblait nous sourire. C’était un bel étang, apparemment tout à fait désert.
Je me suis assis pour goûter quelque repos en regardant cette douce surface aux reflets d’argent. J’ai entendu ses pieds entrer dans l’eau et s’y frayer un chemin. J’étais encore occupé à rêver lorsque mon regard s’est posé sur elle. Nue. Elle était nue. Son corps finement sculpté avançait lentement mais sans hésitation et s’enfonçait progressivement dans l’eau rafraîchissante. Elle s’y épanouissait.
Je l’ai regardée. Il m’était difficile de quitter des yeux ce corps parfait que je découvrais dans toute sa fraîcheur. Lorsqu’elle fut entièrement recouverte d’eau, je me décidai à la rejoindre et me retrouvai aussi nu qu’elle dans cette eau suave. Elle nageait déjà au loin. Je ne cherchais qu’à me rafraîchir et je revins rapidement sur la berge.
J’y somnolais quelque peu lorsque je sentis sa main humide se poser doucement sur mon torse et s’y glisser langoureusement. C’était tellement délicieux que je ne bougeai pas d’un millimètre, gardant mes yeux fermés pour mieux goûter cette caresse inattendue. Lorsque ses lèvres se posèrent sur les miennes avec une infinie douceur, je ne bougeai toujours pas, mais je sentis au sommet de mes jambes un mouvement se dresser et se gonfler. C’était encore plus délicieux. Je sentais maintenant sur mon torse ses petits seins dont les pointes étaient aussi tendues que la mienne. Sa peau mouillée et chaude était d’une légèreté exquise.
Sa main continuait à aller et à venir tout au long de mon ventre, si bien qu’elle finit par rencontrer ma fierté, la frôla, s’y attarda, la saisit pour l’entourer et la caresser d’une impulsion étonnante. Nos bouches continuaient ardemment à dialoguer en silence tandis que sa main avait maintenant dégagé mon petit bout de peau pour mieux choyer mon extrémité la plus délicate.
Je m’apprêtais à laisser à mon tour mes mains parcourir ce corps si fin lorsque je la sentis se dresser, m’enjamber et glisser de sa main ferme mon membre tendu dans son écrin que je sentis tellement humide que cela ne pouvait pas être dû uniquement à son bain dans l’étang. J’étais maintenant pleinement en elle et elle m’enserrait dans une valse lente et langoureuse. Je n’avais jamais connu cette sensation. Mon sang était comme aspiré par les parois magiques de cet antre mielleux. Son corps était presque immobile, collé sur le mien, mais à l’intérieur de sa chair, il y avait des milliers de frémissements qui me faisaient frémir à mon tour.
Je sentis tout son corps se raidir un moment. Ses lèvres avaient quitté les miennes pour laisser s’échapper un petit cri imperceptible si je n’avais pas été aussi près d’elles. Juste après ce moment d’extase tendue, je la sentis se retirer et sa main retrouver son étreinte au milieu de mon corps. Sous cette caresse subtile, je ne tardai plus à moi-même sentir mon corps se raidir un moment et laisser poindre quelques cris accompagnant la source blanche et onctueuse.
Nous restâmes ainsi, allongés l’un contre l’autre, quelques minutes encore. Sa main ne m’avait pas quitté. Après une nouvelle caresse tout au long de mon ventre, elle se leva et se replongea dans l’eau. Je l’y rejoins et nous y échangeâmes un baiser d’une fraîcheur incommensurable.
Elle profita de l’eau un peu plus longtemps que moi et lorsqu’elle en sortit, j’étais déjà rhabillé, prêt à repartir finir notre balade. Elle ne tarda pas. Nous arrivâmes là où nous n’étions jamais allés et nous en revînmes le sourire au corps et au cœur. Le soir, avec tous les autres, nous avons parlé de tout ce que nous avions vu, sauf de l’étang. Le lendemain, à mon réveil, elle était déjà repartie. Je ne l’ai plus jamais revue.
samedi 6 juin 2009
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Belle balade, joli rêve !
RépondreSupprimerJe dirais bien "l'été sera chaud"... si l'expression n'était pas si banale... Car ce récit ne l'est pas, c'est très beau.