C’étaient les vacances pour tout le monde, sauf pour moi. J’animais un atelier de travail dans un hôtel niché le long de la plage. Peu de vacanciers allaient sur celle-ci, la plupart préférant la piscine à l’eau limpide et chaude.
Tous les jours, vers 11 heures, les participants à l’atelier travaillaient entre eux et je me retrouvais libre jusque 14 heures. J’en profitais pour aller au calme sur la plage où il n’y avait pas grand monde. Je lisais un peu et regardais la mer. Je la regardais aussi, elle. Tous les jours, à la même heure, elle arrivait. Jeune et seule. Son visage n’était pas très beau et je crois qu’elle le savait. Mais son corps était superbe et elle devait aussi le savoir. Elle portait un bikini classique, si ce n’est que l’échancrure de la culotte dévoilait des fesses d’une fermeté callipyge recouverte d’une peau dont la douceur exhalait son infinitude. Tous les jours, elle déposait ses affaires devant moi, s’enrobait de crème solaire et filait avec son matelas translucide rejoindre la mer. S’aidant des mains, elle s’éloignait à une cinquantaine de mètres et calait son matelas sur le ruban de flotteurs délimitant la zone de bain. Une fois installée, elle commençait son bain de soleil, loin des autres, en ayant soin d’enlever son dessus de bikini dégageant des seins qui semblaient encore plus merveilleux que ses fesses.
Je l’avoue : je fantasmais sur cette ondine surgissant tous les jours de nulle part pour aller dorer ce corps proche de la perfection. Je n’avais cependant guère le temps de fantasmer. Vers midi, je rejoignais mes collègues pour déjeuner avec eux et me préparer à reprendre le travail, bien loin du soleil de la plage.
Le dernier jour de l’atelier arriva. Vers 11 heures, je rejoignis la plage espérant la voir une dernière fois. Elle arriva, déposa ses affaires, prit son matelas et… vint s’installer à côté de moi ! D’une voix délicate, elle me demanda si j’acceptais de l’enduire de crème solaire. Aurais-je pu dire non ? Couchée sur le dos, je commençai par ses mollets et remontai doucement vers ces fesses fantastiques. Il me sembla qu’elle frémit un peu sous ce qu’il fallait bien appeler des caresses. Arrivant dans le creux des reins, c’est elle qui d’un geste simple défit le nœud qui retenait les deux petits triangles de tissu. Lorsque j’en eus fini avec son dos, elle se tourna me dévoilant, de près cette fois, ces seins merveilleux et ce ventre rigoureusement plat. Les yeux fermés, elle ronronnait doucement. Son corps était désormais entièrement recouvert de crème solaire, mais ma main continuait à s’attarder sur son ventre. Elle ouvrit les yeux et me dit : « C’est bon… Pourriez-vous aussi m’embrasser ? ». Instantanément, je sentis frémir le bas de mon ventre, tandis que de son bras elle m’attirait vers elle. Notre baiser fut passionné tout autant que la caresse de ses seins que ma main ne put s’empêcher de lui octroyer. Mais nous étions sur la plage et, même s’il n’y avait pas grand monde, nous ne pouvions nous permettre plus.
Il était déjà midi et c’est elle qui mit fin à ce délice. Elle me dit que les pensées les plus folles l’animaient depuis le début de la semaine de savoir que je la regardais. Elle me dit avoir peur des hommes, mais qu’étrangement ce n’était pas le cas avec moi. Elle me dit qu’elle savait que j’étais là pour travailler et que cela avait décuplé ses idées déraisonnables. Elle me dit que notre baiser était pour elle le premier et qu’il le resterait éternellement. Elle se leva, me prouvant la fermeté de sa poitrine dont je n’avais jamais douté. Elle prit son matelas, me donna un baiser bien plus chaste que celui qui nous reliait il y a encore quelques instants, me murmura un « merci » attendrissant… et s’en alla rejoindre le ruban des flotteurs.
Après la clôture de l’atelier, quelques collègues me dirent que j’avais l’air ailleurs. Je l’étais, effectivement.
mercredi 28 juillet 2010
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