samedi 9 octobre 2010

Histoire d'eau

Cet été, il faisait chaud. J’avais été accueilli pour deux nuits chez des amis. Leur fils était là aussi, accompagné de son amie Morgane. Une très belle femme qui – je l’avoue – ne me laissait pas indifférent. La première nuit s’était passée sans problème, mais durant la deuxième, je fus pris d’une grande soif alors que le soleil commençait à se lever. Je descendis pour me désaltérer dans la cuisine… et je découvris Morgane, affalée sur le canapé, seulement vêtue d’escarpins.

Je lui demandai si elle voulait boire quelque chose. Elle ne me répondit pas, restant plongée dans ses pensées. J’allai chercher un verre d’eau et vins m’installer dans le fauteuil en face d’elle. Non sans émotion. Elle était d’une beauté sublime et ses jambes écartées offraient un paysage délicieux dont ma vue pouvait difficilement se soustraire.

Je ne dis rien. C’est elle qui brisa le silence, me demandant « Comment faites-vous l’amour ? ». Je sentis mon corps se raidir quelque peu, mais je commençai à lui parler. Je lui dis combien j’aimais y aller en toute douceur, combien j’aimais les caresses voluptueuses – tant les donner que les recevoir –, combien j’adorais sentir sous mes doigts ou sous ma langue naître les perles d’amour d’une femme, combien ce moment était pour moi l’ouverture des portes vers le paradis, combien j’aimais moi-même être pris en bouche et m’abandonner à cette douceur suprême, combien la chaleur des corps était pour moi un échange essentiel…

Pendant que je lui parlais, il me semblait que sa respiration se faisait plus vive. J’eus même l’impression qu’un sourire naissait sur ses lèvres. Mais là, je devais rêver. Je lui racontai que je n’avais jamais pénétré une femme sans qu’elle me fasse comprendre que c’était son désir le plus intense… et que ce moment était toujours un émerveillement renouvelé. Comme je lui parlais des mille et une manières qu’une femme peut utiliser pour partager ce désir, je vis sa main glisser vers son nid d’amour.

J’étais moi-même entré dans un état second. J’avais plus soif encore, mais ma gorge était loin d’être sèche. Je lui confiai que j’adorais me mouvoir imperceptiblement de telle sorte à mieux profiter des resserrements vaginaux de ma partenaire. Elle sembla étonnée… et je lui expliquai que c’était une sensation toujours étonnante, que le vagin pouvait produire des caresses d’une subtilité remarquable dont il était malheureusement impossible de profiter dans un va-et-vient trop rapide. Ses doigts exerçaient eux-mêmes un mouvement imperceptible pendant que sa respiration se raccourcissait encore.

J’étais devenu prolixe sur l’amour. Lorsque je lui expliquai qu’il y avait un moment où je sentais la courbe d’excitation de ma partenaire entrer dans une voie de non-retour et que j’entrais moi-même alors dans des mouvements plus rapides et plus profonds, je vis ses doigts accélérer leurs caresses. Elle se crispa en fermant les yeux pour la première fois. Je me tus. Je ne savais plus que dire en vérité. Elle venait de m’offrir le plus beau des spectacles.

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle me dit « Je veux bien un verre d’eau » ! Je le lui apportai. Elle me murmura « Vous m’avez permis d’assouvir une soif inextinguible. Merci ! ».

Je regardai une dernière fois ce corps nu, luisant sous la lumière naissante. Elle était encore plus belle. Une beauté ensorcelante.

1 commentaire:

  1. Quelle douceur... Et comme mettre des mots sur ces sensations est troublant !
    Tout cela me donne soif !

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