Ce que j’aime, c’est notre baiser. La rencontre de tes lèvres, le jeu délicat du dialogue et de l’ouverture, le chemin à se frayer – doucement et sensuellement – vers l’échange de nos langues, le partage de nos fluides, de nos parfums, de notre profondeur.
Quand ce contact s’établit, que nos langues dialoguent autour de notre amour, que ce dialogue efface toutes les petites et grandes vexations de la journée, que je ne sens plus que ton amour et ta tendresse, que nous nous laissons aller à cette volupté, alors – quels que soient mes doutes, ma fatigue, mon spleen – je sens mon corps entier se gonfler, prêt à te rendre le plus beau des hommages. Ce sont nos bouches qui s’excitent, mais c’est surtout toute ma virilité qui se dresse. Rien que par ton baiser.
Il paraît que les prostituées refusent d’embrasser. Enfin, je suppose qu’il ne s’agit que de certaines d’entre elles. J’admire celles qui le refusent. Elles ont compris que c’est dans ce baiser que réside le véritable acte d’amour. Faire l’amour sans s’embrasser, c’est comme marcher en montagne sans regarder le paysage, ou aller à un concert sans fermer les yeux pour mieux écouter la musique, ou manger au restaurant sans déguster le vin du patron… Mais s’embrasser pour faire l’amour, c’est découvrir le nirvana au-delà du plaisir, c’est transcender l’orgasme pour en faire l’extase, c’est mourir de cette petite mort qui en devient si grande que plus rien n’a d’importance, si ce n’est nos corps qui s’entrelacent et se subliment.
Ce soir, voudras-tu de mon baiser ?
jeudi 2 février 2012
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