dimanche 30 août 2009

Voir

Voir. Et laisser l’imagination faire le reste.

On regarde. Une courbe douce. Le galbe d’un sein à travers une chemise. Un téton peut-être qui se soulève. L’échancrure qui se laisse soupçonner. Des jambes qui s’éternisent, qui dérivent vers un fessier ferme et voluptueux. Une démarche lancinante qui pourrait ouvrir à mille merveilles. On rêve. Ces appâts qui ne nous appartiennent pas deviennent nôtres, l’espace d’un instant, rien que par la vue, l’imagination et ces fantasmes qui la nourissent.

On regarde. Un couple qui s’embrasse, qui parfois s’embrase. Une caresse furtive qui fait naître des frissons dans un corps qui semble prêt à s’y épanouir, s’il n’y avait les autres. Cet autre qu’on est et qui ne rêve soudain plus qu’à n’être qu’à la place de l’autre, celui qui a le droit de la caresse. On regarde et on ferme les yeux, car il est si bon de prolonger mentalement le mouvement.

On regarde. Parfois même ce ne sont que des images, figées ou animées, sur papier ou sur un écran. On sait bien que celles-là, on ne pourra même pas les toucher, les caresser, les embrasser. On rêve d’être là, mais on sait qu’on n’y est pas. Qu’importe. Le rêve permet de faire naître l’envie, parfois même de la faire exploser.

Que serait-on sans la vue et l’imagination ?

1 commentaire:

  1. On voit et on imagine, oui...
    Et parfois on ne regarde pas, on ferme les yeux, et l'image vient toute seule...

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