Quelques mois plus tard, je me retrouvais à nouveau dans cet hôtel que j’apprécie. En Europe, c’était désormais l’été, mais là-bas, c’était la saison froide. Ce n’est bien sûr jamais le froid glacial que nous pouvons connaître. Il n’empêche que j’apprécie terminer mes journées de travail par un tour dans le petit hammam que l’hôtel propose. C’est le meilleur moyen de se réchauffer et de se détendre.
Ce soir-là, j’entrai donc dans le hammam. Tenue de bain obligatoire. Dans les brumes des émanations vaporeuses, je vis un corps allonger sur le plus haut des reposoirs, une des jambes posées sur la marche inférieure. C’était une femme et je reconnus immédiatement son bikini blanc. Il y a des choses qu’on n’oublie pas ! Si la première fois que nous nous étions rencontrés, elle n’avait pas réussi à attiser mes sens, la deuxième restait encore dans ma mémoire comme un souvenir irréel.
Les yeux fermés, elle ne réagit pas lorsque j’entrai ni lorsque je m’assis sur la marche inférieure. La situation m’excitait prodigieusement : cette vapeur, cette chaleur, cette humidité, cette jambe posée nonchalamment. Je n’hésitai pas un seul instant : j’écartai le fin morceau de tissu blanc qui était à la hauteur de ma tête et commencer à titiller de ma langue ces lèvres qui semblaient m’attendre. Elle n’offrit aucune réaction, et je ne sus pas si l’humidité que je découvrais était celle de la vapeur qui nous entourait ou avait une origine interne. En tout cas, ma langue baigna immédiatement dans un fluide onctueux, délicatement parfumé.
Elle ne réagissait toujours pas, si ce n’est par un léger mouvement de sa jambe qui me laissait plus de place encore pour me délecter de ces arômes dont la fraîcheur contrastait avec la chaleur moite dans laquelle nous étions. Je léchais, je suçais, je titillais, je virevoltais, je pénétrais, je ressortais. L’imagination de ma langue m’étonnait moi-même. Petit à petit, je sentis que son corps s’embrasait doucement sous mes embrassades. Elle finit par poser ses mains sur ma tête pour mieux m’empresser contre elle.
Je la sentais proche désormais d’une extase voluptueuse. Ses mains attiraient ma tête vers elle alors que son pubis se collait littéralement à ma bouche. C’est à ce moment que la porte du hammam s’ouvrit et qu’un couple y pénétra. Perdus dans le brouillard et dans nos rêves, nous finîmes ce que nous étions en train de faire, sans nous préoccuper de nos nouveaux comparses. Elle eut un mouvement brusque, sans un bruit, sans le moindre gémissement. La poigne de ses mains était si forte que ma tête ne put se retirer, m’obligeant à savourer des effluves inattendus.
C’est elle qui se releva la première, sans un regard ni vers le couple qui nous avait rejoint, ni vers moi. Je la vis s’en aller, admirant la délicatesse de ses courbes de femme. Je restai étendu sur le reposoir où j’étais, tout encore plongé dans le mystère de ce que je venais de vivre. Avais-je vraiment vécu ce nouveau moment ?
Lorsque je me relevai pour m’en aller, je jetai un coup d’œil vers le couple silencieux. Ils étaient assis sur la même marche, imbriqués l’une sur l’autre. Le brouillard était dense, mais il me sembla bien que la main de l’homme s’était infiltrée dans la culotte de sa compagne et que ses doigts exerçaient une rotation régulière sur cette région qui décidément offre tant de plaisirs.
samedi 28 janvier 2012
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire