samedi 31 décembre 2011

La femme de la piscine

L’hôtel disposait d’une petite piscine, bien rafraîchissante après une belle journée de travail. La plupart du temps, en cette fin de journée où le soleil commençait à décliner, je me retrouvais seul pour faire quelques longueurs et lire quelques pages, étendu sur un transat accueillant.

C’est ce que j’étais en train de faire lorsque, ce jour-là, je vis arriver une femme avec un corps superbe, d’un bronzage parfait mis en valeur par un bikini d’une blancheur immaculée. Non sans m’envoyer un sourire éblouissant, elle choisit un transat éloigné de quelques mètres, nous retrouvant ainsi face à face.

Nous étions seuls, mais je fus quand même très étonné lorsqu’elle ôta la haut de son bikini. Mon étonnement était lié au fait que je n’avais jamais vu ici une femme se dénuder ainsi. Ce n’était pas dans les habitudes. De plus, à cette heure du jour, si le soleil dardait encore, il ne devait plus favoriser les peaux bronzées. Enfin, mon étonnement – mais je devrais dire plutôt « mon ravissement » – était surtout dû au galbe parfait de ses seins où des tétons altiers semblaient narguer mes sens désormais bien aiguisés. Je ne savais plus trop vers où pointer mes yeux : mon livre était passionnant, mais ces seins étaient attirants. Bref, mes yeux sautaient de l’un à l’autre, s’attardant de plus en plus sur cette poitrine somptueuse.

Si mes regards n’étaient que furtifs, la belle – plus audacieuse que moi – me fixait calmement, avec un sourire enjôleur. Lors d’un saut visuel, je crus percevoir un saut gestuel. Sa main avait rejoint sa culotte et un doigt semblait s’y engouffrer, commençant à exercer un mouvement léger, continu et appuyé. J’étais subjugué, d’autant plus qu’elle continuait obstinément à me regarder. Son sourire, quant à lui, était toujours présent, mais prenait parfois cette forme ricturale du plaisir naissant doucement. Désormais, c’était d’ailleurs toute sa main qui se baladait au sein de ce minuscule bout de tissu. Visiblement, elle semblait experte en la matière.

Elle continuait à me regarder, mais son sourire avait disparu. En réalité, je vis bien que désormais, elle m’implorait. Son corps se tortillait sous ses caresses et je crus lire sur ses lèvres le mot « Viens ! ». Son slip à présent écarté, j’entrevoyais d’autres lèvres aussi luisantes qu’appétissantes. Je l’entendis, plus distinctement, prononcer cette subtile invitation. « Viens ! ».

Je me levai, pris toutes mes affaires, et me dirigeai vers elle. Son sourire revint aussitôt, ouvrant le temps à des plaisirs infinis. Arrivé à sa hauteur, je lui souris à mon tour en la regardant cette fois intensément. Elle était encore plus belle de plus près. Je lui dis « Bonne soirée » et je continuai mon chemin pour rejoindre ma chambre. Non mais, il ne faudrait quand même pas croire que je saute sur tout corps en recherche de plaisir !

Je la retrouvai plus tard dans la salle du restaurant. Elle était toujours magnifique et accompagnée d’un homme qui la dévorait des yeux. Je passai devant eux en cherchant à lui adresser un sourire. Mais elle ne me regarda pas, essayant de se concentrer sur les bêtises débitées par son compagnon. Son regard semblait éteint, son sourire avait complètement disparu. Comme quoi, ça tient à peu de choses !

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