samedi 20 juillet 2013

Détour

Il y a quelques jours, j’étais seul, sans trop savoir que faire. J’ai téléphoné à un copain que je n’avais plus vu depuis longtemps. Assez rapidement, il m’a dit « Rejoins-moi. C’est l’anniversaire de Sonia. Elle m’a invitée et je suis sûr qu’elle sera ravie de te voir ». Je ne connais pas bien Sonia, mais je l’ai rencontrée quelques fois. Jolie blonde, elle ne semblait pas avoir d’attache précise, mais était toujours accompagnée. Je n’avais rien d’autre à faire et j’ai accepté. C’était peut-être l’occasion d’une belle rencontre.

Lorsque nous sommes arrivés chez Sonia, il n’y avait en fait personne, mais la porte était ouverte. Sur la table de son salon, il y avait une photo de Sonia, très souriante, sur laquelle elle avait écrit « Je suis à la salle de bains. Venez ».

Mon copain manifesta son enthousiasme par un succulent « Super, on y va ! ». Je le suivis. Il connaissait visiblement les lieux et nous arrivâmes dans la salle de bain. Le spectacle que je vis ne me laissa pas indifférent, me subjugua même. Sonia était aussi nue que possible… et elle avait un corps magnifique. Elle était assise, visiblement empalée dans un homme que je ne connaissais pas, tenant pas la main le membre tendu d’un autre inconnu et dégustant celui d’un troisième, qu’il me semblait vaguement connaître et qui semblait transporté au septième ciel par cette caresse buccale que je devinais divine. Sur le côté, un quatrième homme jouissait de la vue offerte par cette vestale ignorée en triturant son membre tout aussi rigide. Mon copain se retourna vers moi avec un regard en feu, me faisant signe de me déshabiller et de rejoindre la fête.

Je restai tétanisé. J’avais déjà vu de telles scènes dans de chaudes vidéos. Mais je n’aurais jamais imaginé que cela pouvait exister dans la vraie vie. Et pourtant, le spectacle se déroulait devant moi, tous les acteurs jouissant ostensiblement du moindre mouvement. Mon copain était déjà nu, ses mains saisissant vigoureusement les seins magnifiques de Sonia. La bouche de celle-ci abandonna ce qui l’occupait pour s’engouffrer dans celle de mon copain. Ce mouvement lui permit de m’apercevoir. Je vis ses yeux s’enflammer, comme une invitation à la rejoindre.

Je regardai une dernière fois cet amas de corps, débordant de sensualité, et m’en allai, sans me retourner. Décidément, ce n’était pas pour moi. De toute évidence, ils étaient tous les six très excités par cette explosion torride. Non seulement, je ne voyais pas très bien comment j’y trouverais ma place, mais de plus la seule chose qui me poussait à rester n’était qu’un côté bestial dans lequel je ne me reconnaissais pas.

Je suis parti me promener le long des quais déserts où j’ai pu retrouver un certain calme. Je m’assis sur un banc isolé. Alors que je laissais vagabonder ma pensée, je vis arriver sur l’autre quai un couple. De loin, ils ne semblaient pas extraordinaires, ni beaux ni laids. Quelconques. Ils se sont arrêtés soudain et se sont embrassés en toute simplicité. La complicité toute simple de ce couple banal, mais amoureux, fit monter la tension dans mon ventre. À ce moment, j’aurais donné beaucoup de mes conquêtes pour me trouver dans les bras chaleureux de cette femme ordinaire, mais qui offrait à son homme tout aussi ordinaire le bien le plus précieux : sa tendresse.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire