lundi 8 juillet 2013

Les quatre mains de deux fées

La journée avait été longue et stressante. Sur le chemin du retour, je passai devant ce salon de massage qui m’avait déjà valu deux aventures extraordinaires : être transporté au septième ciel grâce aux doigts d’une fée  et conduire le corps d’une fée là où le plaisir ne se nomme même plus, tant il se vit.

N’ayant pas hésité très longtemps à pousser la porte d’entrée, je me retrouvai en face de deux jeunes blondes sublimes qui m’adressèrent leur plus joli sourire. L’une me dit qu’elle ne croyait plus me revoir, alors que l’autre ajouta que jamais elle ne m’oublierait ! J’étais étonné, car j’avais toujours pensé qu’il ne s’agissait que d’une seule et même fée ! Voilà qu’elles étaient deux, visiblement ravies de me revoir.

Elles me prirent chacune une main et me conduisirent dans une des salles feutrées. Sans hésiter, elles me déshabillèrent et m’invitèrent à me coucher sur la table de massage. L’une d’elles glissa discrètement une serviette blanche au milieu de mon corps, me demandant bien ce que celle-ci pouvait encore leur cacher.

À peine étendu, le mirage se concrétisa. Quatre mains. Elles virevoltaient, ralentissaient, s’attardaient, repartaient en course folle, couraient le long des muscles, se coordonnaient, créaient le mouvement, creusaient la détente, ouvraient des chemins, se reposaient, s’étiolaient bientôt, disparaissaient.

Quatre mains. Mon cerveau était mis à dure contribution. Il ne pouvait plus gérer ces sollicitations multiples. Était-ce à gauche que le corps laissait étendre le mouvement ? Ou était-ce plutôt à droite que le mouvement rejoignait la torpeur du corps ? Fallait-il se concentrer sur l’impulsion au creux du dos ou sur cette pulsion au détour du cou ? Comment garder le contrôle de ces appels à la détente qui étaient partout à la fois ? Fallait-il encore garder le contrôle ? Ne plus penser. Accepter de se lâcher. N’être plus qu’un relâchement furtif, incapable de prouver son existence.

Soudain, sentir ces quatre mains se saisir de mon membre encore flasque, rapidement dressé sous ces caresses coordonnées. Alors que deux mains se pressaient à la base de mon existence, jouant avec mes boules, les deux autres mains exaltaient la pointe extrême de ma lance fièrement dressée. Mais les mains alternaient entre elles, me rendant incapable de savoir laquelle m’excitait le plus.

Ne sachant plus où j’étais, je sentais simplement la sève monter de plus en plus. C’est alors que j’entendis un chuchotement au creux de mon oreille : « Je peux ? ». Je n’eus pas le temps de répondre à une question dont j’ignorais complètement la signification. Je sentis un fourreau chaud et ruisselant se laisser glisser tout au long de mon membre dur et droit et entamer un doux mouvement de va-et-vient, combiné à des contractions irrégulières. Je commençais à m’y habituer lorsque je pris conscience que les sensations avaient changé et que je devais sans doute pénétrer une autre antre. Durant toute cette valse, je continuais à sentir ces quatre mains me parcourir le corps m’empêchant de ne me concentrer que sur mon plaisir central.

Mes deux fées étaient démoniaques. Elles se relayaient dans des mouvements d’une souplesse et d’une profondeur subtiles. À ce jeu, je finis par éclater, sans avoir aucune conscience de ce qui se passait.

Je me retrouvai seul, nu, recouvert de cette huile chaude et odorante. Il me fallut plusieurs minutes pour petit à petit retomber sur terre. Je pris une douche et rejoignis la salle d’accueil. Elle était vide. Je m’en allai, la tête encore dans les étoiles, le corps entièrement détendu. Je connaissais désormais intimement deux fées. Allais-je les revoir ?

3 commentaires:

  1. Oui, les fées existent ...J'y ai toujours cru ! ;)

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    1. Moi non plus ! Mais désormais, il n'y a plus aucun doute ! Elles sont magnifiques ! En faites-vous partie ?

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  2. Je l'espère, pour au moins celui qui m'est proche et je fais tout pour l'être ;)

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