Notre amitié est profonde et intime. Il y a peu de choses dont nous ne nous sommes pas parlé. Nous sommes chacun pour l’autre un livre ouvert qui se laisse dévorer en toute complicité.
Nous ne nous voyons pas très souvent. Nous avons chacun nos vies bien éloignées l’une de l’autre, mais bien remplies de passions, d’amour, de rencontres, d’émerveillement. Aussi, lorsqu’une occasion se présente de se voir en vrai, nous essayons de la saisir, que ce soit pour une heure, pour deux heures ou pour un peu plus longtemps.
C’était le cas ce soir-là. Nous avons dîné ensemble, discutant de tout et de rien, pour le plaisir de partager. Nous avions encore des tas de choses à nous dire. Nous nous sommes retrouvés chez moi pour parler, rire et bavarder. Le temps a passé. Il était tard. Assez logiquement, nous avons décidé que tu resterais pour la nuit.
Nous nous sommes préparés pour dormir. Tout aussi logiquement, nous nous sommes retrouvés enlacés pour continuer à partager nos rêves et nos émois. Pour échanger, aussi, quelques caresses. L’âme en paix. Nous savions bien que c’était notre amitié qui nous réunissait et qu’il n’y avait pas de raison d’explorer d’autres territoires. Même si, en toute logique, nos corps étaient désormais nus, complices l’un de l’autre.
Nous avons dormi. Notre sommeil était sans doute plus éveillé que d’habitude. Nous sentions bien que nous dormions ensemble, peut-être pour la seule fois de notre vie.
Lorsque la lumière matinale entra dans la chambre, je sentis ton corps se rapprocher du mien. Je sentis tes doigts se balader sur mon torse, bientôt remplacés par tes lèvres. Je sentis ta bouche enrober mon trésor et le transformer doucement en lance tendue. Je sentis ta langue titiller mon gland découvert. Je sentis tes mains triturer mes bourses épanouies. Je sentis ta chaleur m’envahir sereinement. Je n’osais pas bouger. Je sentais que ton seul désir était mon plaisir. Il vint, délicieusement absorbé par ta gorge chaude et humide. Tu savais combien mon bonheur était immense en ce moment de complicité ultime.
Nous restâmes enlacés quelques instants encore. Tu m’avais emporté dans ces territoires merveilleux de la carte du Tendre. J’en jouissais encore. Je savais que je ne t’avais pas rendu la pareille. Je m’en voulais, un peu, pas trop. Je savais aussi que tu m’avais donné ce que tu voulais.
Tu es partie, trop vite. Je suis resté, trop maladroit. Nous avons gardé ce moment, comme un trésor unique, partagé en toute amitié.
mercredi 3 juillet 2013
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