jeudi 26 mars 2009

Corps, t’ai-je ?

Comment dire ?

Un corps de femme, c’est un univers toujours à découvrir, dont on ne fait jamais le tour, qui reste inlassablement un terrain à défricher où l’on perçoit tant de merveilles renouvelées qu’on ne finira jamais de l’explorer et d’en contempler les charmes.

Il y a d’abord la douceur. Comment peut-on avoir une peau aussi fine ? On a beau la caresser sans discontinuer, on ne se lasse pas de ce toucher libidineux, où la soie rivalise avec le satin. Vraiment, la fraîcheur de la peau d’une femme ne peut trouver nulle rivale. C’est toujours en elle qu’on trouve la vérité.

Il y a ensuite la rondeur. À tout endroit, on ne trouve que courbes. Elles s’enchaînent dans un souffle de chaleur. D’une colline à une gorge, d’une cime à une faille, on sillonne des territoires connus, mais dont les mystères ne se laissent jamais maîtriser. À chaque caresse, on distingue d’autres monts.

Il y a encore la distance. L’incommensurable qu’il faut parcourir pour passer d’un lobe délicat d’une oreille secrète à un bout de pied qui décèle toute l’authenticité du corps qui sait ce qu’est le monde et la vie. Il y a aussi cette marge qui fait que jamais on ne peut se dire qu’on en a la maîtrise. Le corps de la femme garde toujours une part de contrées secrètes et inaccessibles.

Il y a enfin l’humus, ou le fluide. Tous ces cours d’eau qui jalonnent l’exploration jusqu’à éblouir le chemin, le rendre limpide, coulant, liquoreux… Les fontaines féminines surgissent au moment où on ne les attend pas, sublimes invitations à des voyages encore plus luxurieux et démoniaques.

Un corps de femme, encore des flammes.

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