dimanche 20 septembre 2009

Pluie de plaisir

La journée avait commencé sous un soleil radieux. La balade s’imposait. J’étais parti seul au fil des chemins. Assez rapidement, l’atmosphère était devenue orageuse, lourde. Mes vêtements me collaient un peu à la peau, mais cela n’enlevait rien au charme des paysages.

Puis, soudain, l’orage éclata. La pluie était torrentielle, mais relativement chaude. En moins de temps qu’il ne faut pour l’imaginer, j’étais trempé jusqu’au os. Tant qu’à faire, j’ôtai ma chemise et mon pantalon pour que mon corps goûte au plus près cette eau divine.

J’avançais comme un enfant, content de sauter dans les flaques qui de toute façon ne pouvaient pas me mouiller plus. Je riais de me sentir ainsi, entièrement trempé. C’est alors que je la croisai. Elle était tout aussi trempée que moi, mais avait gardé ses vêtements. Son chemisier léger ne cachait plus rien de ses seins excités par cette pluie céleste. Son short, collé sur son corps, laissait entrevoir – au sommet de ses superbes jambes – une légère fissure épanouie.

Nous nous croisâmes et nous partîmes spontanément dans un fou rire de légende. Nous étions là, trempés autant qu’on peut l’être, laissant suinter nos appâts respectifs. Ce fou rire nous jeta naturellement dans les bras l’un de l’autre. Tout alla alors très vite. Sa bouche s’écrasa sur la mienne pendant que mes mains s’efforçaient d’enlever son chemisier et son short. Nous nous retrouvâmes entièrement nus, à rouler dans l’herbe imbibée d’eau.

L’averse était si forte que nos corps étaient animés d’une soif inextinguible d’un autre corps. Les caresses de la pluie nous avaient servi à tous deux de préliminaires et nous nous enfichâmes avec une ardeur tremblante. La chaleur qui me reçut était divine, autant que la pluie qui nous avait permis cette rencontre. Nos corps vibraient de la même ondée, en harmonie parfaite. Nous restâmes longtemps à nous bercer de cette vibration commune, toujours arrosés par cette cascade orageuse.

Son corps se cabra et elle poussa un cri d’une profondeur insondable. Je me sentis venir et me déchargeai en elle à travers des spasmes puissants. Nous nous serrâmes encore plus, éblouis par cette tornade. La pluie s’arrêta instantanément.

Nous mîmes quelques temps avant de recouvrer nos esprits. Petit à petit, les frissons qui nous parcouraient n’étaient plus de plaisir, mais de froid. Nous ramassâmes nos vêtements pour nous en recouvrir du strict minimum.

Nous nous regardâmes. Elle était incroyablement belle. Cela faisait longtemps que nous fréquentions le même groupe d’amis. Jusqu’à présent, nos relations avaient été relativement sèches. Je l’avais toujours trouvée trop belle que pour oser me rapprocher d’elle. La pluie nous y avait miraculeusement invités. Quel enchantement !

3 commentaires:

  1. Comme quoi, et n'en déplaise à Brassens, un petit coin de parapluie n'est pas toujours nécessaire pour trouver le paradis !

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  2. Plutôt lubrifiante cette pluie-là... moi j'dis ça, j'dis rien ;-)
    On en redemande en tout cas

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