samedi 24 octobre 2009

L'appel des doigts

Quand je l’ai rejointe sous les draps, rempli de désir, je dois bien avouer que je n'y croyais pas trop. Elle semblait déjà profondément endormie.

Je glissai mon corps contre le sien. Sa chaleur et sa douceur augmentèrent encore mon envie d’elle. Je n’avais aucune envie de m’endormir.

Impatients, mes doigts se frayèrent un chemin sur le sillon de ses fesses, pour s'immiscer entre ses cuisses à l'assaut de ses lèvres et de son clito endormi.

Tout en respectant son engourdissement, je déployai tout mon art. Je sentais bien que je n'avais pas encore gagné la partie, mais j’espérais qu’elle ne pourrait résister à l'appel de mes doigts.

J’en usais et en abusais sans doute... et docile, je sentis qu’elle cambrait ses reins, collant son cul à mon bas ventre, les cuisses légèrement écartées, offertes.

La voie s’ouvrait. Je levai sa cuisse d'une main tandis que de l'autre, je redécouvrais le dessin de ses lèvres. Elle gémit sous leur détermination qui ne devait lui laisser aucun doute sur la suite à venir... ils n'étaient là qu'en éclaireurs.

Elle se cambra davantage en signe de soumission, et c'est à cet instant que je décidai d'arriver, tendu, faisant fi des dernières résistances, pour m'introduire d'un coup de rein viril.

De ses lèvres s'échappa un nouveau gémissement, étouffé par son souffle court.

Ancré au fond de ses reins, je profitai pleinement de cette chaleur qui semblait éternelle.

Devant mon immobilisme stoïque, je la sentis imperceptiblement commencer à onduler du bassin à la quête du plaisir !

Pour ne pas céder au charme de cette danse du ventre, je glissai une main, redessinant la cambrure de son dos, et saisis une de ses épaules en guise d'avertissement.

Elle n'en tint aucun compte, accentuant sur ma queue raide ses ondulations languissantes. Je n'hésitai plus et ma main se glissa dans ses cheveux pour mieux la maintenir.

Elle s'arrêta. Le souffle court, humide, quémandeuse...

Il me semblait qu’elle ne s'échapperait plus. Maintenant mon emprise, j’entamai un va et vient qui me troublait moi-même, alternant douceur et vigueur, pour mieux nous rendre à l’autre.

Pantelante, elle s'abandonnait à mes assauts.

Mais il m'en fallait plus. Me retirant sans prévenir, je la basculai de telle sorte qu'enfin à genoux, j’eus tout le loisir de profiter de la croupe accueillante qu’elle m'offrait. Sans perdre un instant, je m'immisçai de nouveau en elle, m'assurant d'un coup de rein de sa docilité à me recevoir.

Je n'eus de cesse d'entendre ce que, la tête dans l'oreiller, elle tentait d'étouffer... ce plaisir qu’intensément nous nous procurions.

Me penchant alors vers elle, je pris d'assaut ses autres lèvres, tout aussi gourmandes, je dois bien l'avouer !

Bien qu'à mes genoux, elle s'empressait, à son tour, de me faire abdiquer d'un savant coup de langue.


Texte très strictement inspiré de l’enivrant message À l’appel de tes doigts, de l’Effrontée, en souvenir d’autres moments.

3 commentaires:

  1. Une bien jolie réponse à un appel bien souvent soupiré, voir, murmuré
    Endormies, nous transpirons nos envies, notre sensualité ...
    Merci de savoir nous écouter ...

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  2. Reviendrai déposer commentaire... En attendant, je vous mets en lien sur mes pages, pour la simple et bonne raison que j'apprécie de vous lire... Si cela vous gêne ou pose problème, n'hésitez pas à me prévenir... Bon week-end à vous....MICHEL

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  3. Merci à vous pour ce reflet de miroir au masculin ! J'ai adoré (mais vous le savez déjà)
    :)

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