samedi 16 mai 2009

Au milieu de la nuit

Une fois de plus, ce soir-là, tu étais de sortie. Je ne sais plus où. Peu importe. Tu as besoin d’être dehors comme j’ai besoin d’être dedans. Dans tous les sens.

J’avais donc été dormir seul. Non sans peine. C’est toujours difficile de m’endormir sans toi. Mais j’avais finalement sombré. Légèrement. Mon sommeil est toujours léger, surtout quand tu n’es pas là. Je ne sais pas quelle heure il était, mais je t’ai entendu entrer. Impression floue et lointaine. Mais je savais désormais que tu étais là. J’avais l’âme en paix.

Il y a des choses qu’on ne s’explique pas, mais j’ai entendu ta jupe tomber à terre. J’ai senti tes épaules se dénuder de ta chemise. Tes seins étaient nus. J’ai perçu – je ne sais comment – tes tétons se dresser sous le froid relatif de notre chambre. J’ai su que tu gardais – je ne sais pourquoi – ce petit bout de tissu qui protège tes trésors.

Tu es montée sur le lit. Tu allais t’y coucher quand j’ai senti un moment d’hésitation. Tu es restée sur tes genoux et soudain – sublime mouvement – ta main s’est posée sur mon épaule et l’a doucement caressée. J’avais les yeux fermés, mais je voyais ton sourire me regarder. Tes yeux brillaient de toucher ma peau chaude. Tes doigts ont frôlé mon cou et ma joue. C’était délicieux.

Pouvais-je encore faire semblant de dormir alors que tous nos sens nous appelaient désormais ? Je me suis tourné sur le dos, j’ai dressé ma main vers ton cou et j’ai trouvé sa chaleur, j’ai entrouvert mes lèvres et j’ai trouvé les tiennes plus chaudes encore que ton cou. Nos langues se sont trouvées sans qu’elles aient besoin de parler.

Mes yeux étaient toujours fermés, mais ma main s’attardait sur ton dos encore tendu du stress de ta journée. Mes doigts le pressaient là où je sais pouvoir te détendre. Tes mains enrobaient mon visage. Ta bouche dialoguait intensivement avec la mienne. Notre soif de l’autre ne pouvait s’éteindre. Elle nous dictait de nous étreindre. Mes doigts s’émouvaient désormais auprès de tes seins qui semblaient s’en ravir.

Ton baiser fut encore plus chaud, plus profond… mais je senti ta langue disparaître et chatouiller désormais mon menton, mon cou, mon torse, mon cou à nouveau, mon torse où elle trouva mes tétons tout aussi durs que les tiens. Tes lèvres les titillèrent un instant, mais ta langue taquinait déjà mon nombril pendant que tes mains s’attardaient sur mes hanches. Tu ne pouvais désormais plus ignorer que tes câlineries me dressaient avec cette sensation toujours renouvelée de n’être plus qu’un membre altier.

Je sentis ta main me saisir, ta paume m’enrober et glisser de bas en haut suivie de ta langue qui me léchait amoureusement. Elle arriva là où la peau se termine. S’y arrêta. S’y roucoula. S’en dégagea. Y revint imperceptiblement jusqu’au moment où – enfin – ta bouche m’enveloppa de toute sa tendresse. Désormais, j’étais à la merci de ta bouche et de ta main qui ensemble dépassaient tout ce que mes rêves avaient pu imaginer. Tes lèvres s’attardaient là où le plaisir trouve sa source. Je t’appartenais entièrement, mes yeux toujours fermés de nirvãna.

Je ne sais combien de temps tu restas ainsi à illuminer mes sens. Ta bouche me quitta cependant pour retrouver la mienne. Que d’amour échangé. Je fus pris à mon tour du désir de couvrir ton corps entier de mes baisers. Ta culotte fut vite enlevée avant que je ne recouvre ton mont de Vénus et te prodiguai à mon tour toutes ces accolades que tu aimes. Tu étais maintenant une véritable fontaine de plaisir. Ton corps se cabrait de plus en plus souvent, ton souffle se faisait court et tes cuisses m’enserraient pendant que ta main m’obligeait à te coller de plus près encore.

Je me détachai cependant. Nous avions tellement envie de me sentir en toi. Ce moment est toujours une extase lumineuse. Ce chemin à se frayer dans cette grotte qui s’ouvre de volupté. Nous étions désormais dans un autre ailleurs. Nos corps vibraient du même rythme, vivant des mêmes ralentissements et des mêmes accélérations. Ton souffle était tout aussi court que mes cris. Plus tu m’enserrais, plus je gonflais. Plus je glissais, plus tu m’enjôlais. Moi sur toi, puis toi sur moi, puis toi contre moi ou moi contre toi, je ne sais plus. Nos bouches n’arrêtaient pas de partager tout ce que nous avions à donner. Plus tu donnais, plus je donnais. Puis, soudain, cette vibration infinie, unique mais duale, pleine mais vide, explosive mais si tendre.

Tes lèvres m’honorèrent d’un dernier baiser. Puis tu te couchas sur le côté et t’endormis d’une seule traite dans le prolongement du désir. Je restai encore un moment à moitié éveillé, épuisé d’amour. Je m’endormis à mon tour, un sourire béat aux coins des lèvres.

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