dimanche 3 mai 2009

Fantasme, fan d’âme

Il est de ces images dont on ne peut s’empêcher de rêver. On s’y construit un scénario, immuable ou non, et on s’y prélasse en en goûtant tous les contours. On leur donne cette fantaisie irréelle qui les distingue plus ou moins clairement de notre réalité. Elles nous donnent à leur tour cette satisfaction imaginaire, tellement riche et puissante qu’elle suffit à elle seule pour combler nos pulsions les plus délicieuses.

Le passage à l’acte n’a alors pas beaucoup d’importance. Somme toute, n’est-ce pas plus onirique de se laisser glisser dans ses fantasmes et de se laisser conduire là où on le veut bien que d’être confronté à une réalité qui est souvent plus sournoise et glauque ? Bien plus, une réalité plutôt décevante peut parfois se transfigurer si on laisse nos fantasmes l’éclairer sous un jour plus libidineux, même s’il n’est qu'illusoire.

Peut-on vivre sans fantasme ? Sans doute. À part de la respiration, on peut se passer quasiment de toutes les choses de la vie, peu ou prou. On peut bien sûr laisser pourrir tous nos fantasmes dans un coin obscur de notre cerveau… C’est vraisemblablement ignorer une belle part de son âme. Finalement, un fantasme n’est-il pas avant tout une marque de notre spiritualité ? Fantasme, fan d’âme…

1 commentaire:

  1. Je ne voyais pas le lien entre plaisir et spiritualité de cette manière... mais j'aime bien l'idée, la question en tout cas.

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